jeudi 21 février 2008

Accord sur la réduction de la pollution maritime

LONDON - 21/02/2008 - Le sous-comité sur les liquides et gaz en vrac (BLG) de l’Organisation maritime internationale (OMI) réuni du 4 au 8 février a adopté des modifications à l’annexe 6 de la convention MARPOL intitulée «réglementation pour la prévention de la pollution de l’air par les navires». Selon un communiqué de l’OMI, le comité de protection de l’environnement marin (MEPC) examinera prochainement ces propositions et une adoption des amendements est prévue pour octobre. Trois options ont été retenues dans le but de réduire les oxydes de soufre et les particules fines (PM) en modifiant la composition des carburants. Selon leur type, les nouveaux moteurs de navire seront par ailleurs soumis à des normes d’émissions différentes pour les oxydes d’azote. Le sous-comité BLG a apporté des amendements au code technique relatif à ces polluants, qui abordent notamment la certification des moteurs produits en série. Les émissions annuelles de CO2 du transport maritime international ont atteint 1,12 milliard de tonnes en 2007, soit 3,5% des émissions mondiales. Pour la première fois, une étude scientifique, réalisée en décembre dernier et commandée par l’Organisation maritime internationale, quantifie ces émissions. Auparavant, elles n’étaient qu’évaluées et il était donc impossible de préciser l’impact de ce secteur sur le réchauffement climatique. Le chiffre a été revu à la hausse puisque, auparavant, le secteur était évalué à 2,5% des émissions mondiales, l’équivalent du secteur aérien. A croissance constante, les émissions de CO2 du transport maritime devraient progresser de 30% d’ici 2020, soit 1,475 milliard de tonnes annuelles. Le transport maritime reste néanmoins le mode de transport le moins émetteur. Le 4 février, la Chambre de commerce internationale (ICC) a appelé les Etats membres de l’OMI à ne pas mettre en œuvre d’action nationale, régionale ou locale sur les émissions polluantes tant que l’OMI n’aurait pas adopté les nouvelles normes. Selon l’ICC, les industries maritime et portuaire ne peuvent éviter une mosaïque de réglementations des émissions polluantes autour du monde qu’avec un système international efficace établi par l’OMI.
Source : Le Journal de l'Environnement