mercredi 30 juillet 2008

Nouvelle directive européenne sur la qualité des eaux de baignade


(France) – 30/07/2008 – 3B Conseils – La nouvelle directive européenne 2006/7/CE, destinée à remplacer la directive européenne 76/160/CEE, a été transposée en droit français, à la fois par la loi sur l’eau et les milieux aquatiques de décembre 2006 et par le décret modifiant le code de la santé publique. Avec cette directive, l’Union européenne fixe des règles pour la surveillance, l'évaluation et la gestion de la qualité des eaux de baignade ainsi que la fourniture d'informations sur la qualité de ces eaux d’ici à 2015. L'objectif est double : il s'agit de réduire et de prévenir la pollution des eaux de baignade et d'informer les usagers sur leur qualité sanitaire.

En France, le contrôle sanitaire des eaux de baignade en mer et en eau douce fréquentées par le public est organisé par les services déconcentrés du ministère chargé de la Santé (DDASS). Ce contrôle sanitaire porte principalement sur la qualité microbiologique des eaux de baignade, en vue de prévenir les risques sanitaires qui leur sont associés, tels que les gastro-entérites, les infections ORL et les manifestations cutanées. Le Président de l’Anel, Yvon Bonnot, maire de Perros-Guirec, Christine Lair, déléguée générale de l’ANEL (association nationale des élus du littoral) et Pascal Berteaud, ancien directeur de l’eau, président du Comité directeur du SEMIDE (Système Euro Méditerranéen d'Information sur les savoir-faire dans le Domaine de l'Eau) notamment, ont beaucoup œuvré pour que les administrations (Santé, Ecologie, Intérieur, Tourisme …), les élus et les groupes de prestataires de services à l’environnement : Veolia eau Générale des eaux, Suez Lyonnaise des eaux et Saur collaborent étroitement.

Parallèlement, l'association Surfrider Foundation a relancé l’alerte sur les conséquences de ce changement progressif de réglementation en établissant des simulations qui appliquent par anticipation ces nouvelles normes. D’après leur rapport (ICI) fait par la Surfrider Foundation, sur plus de 60000 données officielles, 22% des plages risqueraient d’être déclassées dont 131 plages non conformes, soit 1 sur 10. Une forte proportion qui s'explique, selon l'association, par «le caractère plus restrictif de la nouvelle directive». Selon l’étude réalisée par l’AFSSET (Agence Française de Sécurité Sanitaire de l'Environnement et du Travail) publiée en septembre 2007, si l’on appliquait dès à présent les nouveaux critères de la réglementation, qui sera en vigueur en 2015, le pourcentage de sites non-conformes pour la baignade passerait de 4,9 à 7,6 pour les eaux douces et de 3,6 à 5,5 pour les eaux de mer. Pourtant, le ministère a rappelé qu'au cours de la saison 2007, 94,3% des 3.200 sites contrôlés se sont révélés conformes à la directive européenne applicable (95,7% pour l'eau de mer et 92,2% pour l'eau douce). Ces chiffres comprennent cependant à la fois les eaux de bonne qualité (classées A) et celles de qualité moyenne (classées B).

Concrètement, l'association Surfrider a appliqué les nouvelles normes européennes à des échantillons prélevés entre 2004 et 2007 par les Directions départementales des affaires sanitaires et sociales (Ddass), durant la saison estivale, sur les plages françaises. Les nouvelles normes, qui exigent les résultats de quatre années de prélèvements, classent les plages françaises en quatre catégories, selon leur degré d'exposition à certains polluants et micro-organismes.
Nathalie Kosciusko-Morizet, la Secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, se rendra sur la plage de Trestraou à Perros-Guirec, vendredi 1er août 2008, pour lancer la nouvelle certification qui permettra aux sites de baignade de se mettre en conformité avec les nouvelles exigences de la directive. Vous pouvez lire et réécouter l’intervention de François Laurans lors des entretiens Science et Ethique 2006 : ICI.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : ANEL/ Surfrider Foundation / Le Figaro / 3B Conseils / Science et Ethique / Meeddat / Ministère de la Santé, de la jeunesse et des sports / AFSSET

mercredi 16 juillet 2008

Entrée en vigueur de la Directive cadre « Stratégie pour le milieu marin », et Brest à la Fête

Paris le 16 juillet
À l’occasion des fêtes maritimes qui se déroulent à Brest métropole océane, nous revenons sur l’actualité maritime. C’est une manière de célébrer la directive cadre "stratégie pour le milieu marin" entrée en vigueur depuis hier à l'égard des Etats membres de l'Union Européenne et concernant les eaux marines placées sous leur souveraineté ou leur juridiction (eaux de la mer Méditerranée, de la Baltique, de la mer Noire et de l’Atlantique du Nord-Est, ainsi que les eaux bordant les Açores, Madère et les îles Canaries). L’objectif est de protéger et conserver les écosystèmes, ou rétablir leur fonctionnement, les processus et la structure de la biodiversité ; prévenir et éliminer progressivement la pollution ; contenir l'utilisation des services et des biens marins, tout en préservant des niveaux compatibles avec les usages futurs et les écosystèmes marins. La directive doit promouvoir l’intégration des préoccupations environnementales au sein de toutes les politiques concernées et constituer le pilier environnemental de la future politique marine de l’Union européenne.
Lors de la réunion annuelle de la convention intergouvernementale de protection de l’Atlantique du Nord-est qui s’est tenue à Brest du 23 au 27 juin dernier, Knut Kroepelien, membre du ministère norvégien de l’environnement, Président de la réunion, a rappelé les avantages scientifiques que présente une partie de la chaîne médio-atlantique.
Celle-ci jouit d’une biodiversité exceptionnelle en eaux profondes, située au delà des zones sous juridiction, qu'OSPAR devra protéger « en coopération avec d’autres organisations compétentes ». Il a expliqué l’importance de travailler étroitement avec la Commission des pêcheries de l’Atlantique du Nord-Est et d’autres autorités afin d’étudier comment protéger les coraux d’eau froide et les autres écosystèmes d’eaux profondes présents sur ce site.
A cette occasion, Xavier de la Gorce, Secrétaire général de la mer (France), avait présenté les quatre priorités maritimes de la présidence française du Conseil européen qui a débuté le 1er juillet 2008 : la gouvernance maritime, la surveillance maritime, la recherche maritime et marine et la protection du milieu marin.
Les 12 et 13 juillet dans le cadre des Fêtes de Brest 2008, les ministres des affaires européennes ont été accueillis pour une réunion informelle par François Cuillandre, maire de Brest, Jean-Yves Le Drian Président du Conseil régional de Bretagne, Pierre Maille président du Conseil général du Finistère et Jean-Pierre Jouyet secrétaire d’Etat aux affaires étrangères afin de discuter de la politique maritime intégrée souhaitée par le « Livre Bleu », présenté par la Commission européenne en octobre dernier. Il reste jusqu’au 17 juillet pour se rendre à Brest et voir un rassemblement exceptionnel de vieux gréements et de voiliers puis participer à la parade qui rejoindra Douarnenez.


Sources BBB/ 3B Conseils / Commission européenne, Le Télégramme, Ouest France, OSPAR

jeudi 10 juillet 2008

Expositions sur les coraux à Océanopolis et à l'Aquarium tropical du Palais de la Porte Dorée

En cette année internationale des récifs coralliens, les coraux de Nouvelle-Calédonie viennent d’être inscrit au patrimoine de l’UNESCO. Les lagons et les récifs offrent un habitat pour nombre de poissons, tortues et mammifères marins en danger dont la troisième plus large population de dugongs du monde. Trois types d’outils réglementaires pour la protection de la nature cœxistent, il s’agit des : réserve naturelle intégrale, correspondant au niveau de protection Ia de l’UICN ; réserve spéciale marine et réserve spéciale de faune, pouvant correspondre à différents niveaux de protection de l’UICN (Ia, Ib et VI) ; parcs territoriaux, pour les milieux terrestres uniquement. Au total, le territoire possède 16 Aires Marines Protégées qui correspondent à une surface marine totale de 43440 ha, mais ne représentent finalement que 1,09 % des récifs coralliens du territoire. La plus ancienne AMP date de 1970 (c’est en fait la plus ancienne de France). Il s’agit de la réserve Yves Merlet dans le Sud, seule réserve intégrale du territoire. Pour découvrir la diversité biologique de ce milieu et comprendre pourquoi il est menacé, profitez de l’évènement Brest 2008 pour venir visiter l’exposition « Chaud les coraux » supervisée par l’expert international des massifs coralliens Bernard Salvat, à Océanopolis. Pour en savoir plus, Magazine Nautilus (n°12).

Références : 3B Conseils, Commission française pour l’UNESCO, UICN, IRD, Cedre, Aquarium tropical du Palais de la Porte Dorée.