vendredi 22 février 2008

Le Professeur Alain Grimfeld nommé président du Comité national d'éthique

PARIS - 23/02/2008 - Alain Grimfeld est nommé par décret du 18 février président du Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE) en remplacement de Didier Sicard, dont le mandat venait à échéance, selon un décret de l'Elysée paru mardi au Journal officiel. Pédiatre, spécialiste de l'asthme et des questions sanitaires relatives à l'environnement, le professeur Alain Grimfeld (hôpital Armand Trousseau, Paris)est également président du Comité de la prévention et de la précaution au ministère au ministère de l'Ecologie et président du Conseil scientifique de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé. Depuis sa création en 1983, le CCNE réunit les représentants des organismes scientifiques et des différents courants philosophiques et religieux de la société française. Selon l'édition du journal Le Monde du 20/02/2008, L'Elysée ne cache plus, ces derniers temps, sa volonté de redéfinir la composition et les missions du CCNE. Agé de 66 ans, Alain Grimfeld était déjà membre du CCNE depuis trois ans. Il n'est inscrit dans aucun parti politique. A la suite de sa nomination M. Grimfeld a tenu à préciser : " Il ne s'agit nullement ici d'être soumis à l'Elysée. En toute hypothèse, si une restructuration doit être entreprise elle ne pourra l'être qu'avec l'aval du Parlement, dit-il. On reproche notamment au CCNE de ne pas être assez constructif, de ne pas être assez dans le siècle. Nous allons analyser entre nous, calmement, ces questions pour pouvoir faire des propositions de réforme qui s'inscriront dans le cadre de la révision de la loi de bioéthique en 2009. " L'Elysée souhaite aussi que l'effectif du CCNE, qui compte actuellement quarante membres, soit réduit.

La Caisse des Dépôts et la biodiversité

PARIS - 22/02/2008 - La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) lance un fonds doté de 15 millions d'euros destiné à la préservation de la biodiversité. Appuyé par un comité scientifique et par des associations de défense de l’environnement, il doit permettre aux opérateurs économiques de restaurer ou de compenser les dommages créés par les projets d’infrastructures. CDC Biodiversité a pour vocation d'accompagner les différents acteurs, pouvoirs publics, collectivités, entreprises et maîtres d'œuvre dans leurs actions de restauration, de gestion, de valorisation et de compensation de la biodiversité. Cette action s’inscrit dans la suite du Grenelle de l’environnement. Se positionnant comme " le premier opérateur financier de la compensation, un facilitateur et un tiers de confiance ", CDC Biodiversité va intervenir sur un premier chantier en Provence afin de préserver le Coussoul, une sorte de steppe entre la Camargue, les Alpilles et la mer, à l'occasion de travaux routiers. " Nous achèterons des terrains qui seront intégrés dans la gestion de la réserve ", a précisé Laurent Piermont. Menacée par les activités humaines, la biodiversité connaît actuellement sa 6ème période d’extinction dans l’histoire planétaire. 60% des écosystèmes à l’échelle mondiale sont dégradés, et le rythme d’extinction des espèces a été multiplié par 200 au cours des deux derniers siècles, préviennent les experts. Or, les « services écologiques » rendus par la biodiversité à l’humanité et à son développement économique sont innombrables. Leur disparition a également un coût, chiffré pour la 1ère fois par le PNUE en 2005. Son rapport * évalue par exemple les écosystèmes côtiers constitués par les mangroves, à plus de 1000 dollars l’hectare à l’état naturel. Une fois défriché pour faire place à la culture de crustacés, le même terrain ne vaut plus que 200 dollars l’hectare. Outre une valeur économique, la biodiversité a des vertus sanitaires et pharmaceutiques considérables : 70% des traitements contre le cancer en sont issus aujourd’hui.
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