jeudi 6 mars 2008

Les énergies renouvelables au coeur de la stratégie énergétique américaine

WASHINGTON (AFP) - 06/03/2008 - Les énergies renouvelables comme les biocarburants sont une composante clé de la stratégie des Etats-Unis pour réduire leur dépendance pétrolière et lutter contre le réchauffement climatique sans pénaliser l'économie mondiale, selon plusieurs hauts responsables américains. "Les énergies renouvelables nous aident à bâtir un nouvel avenir énergétique plus propre, plus durable, meilleur marché, plus sûr et moins dépendant des carburants fossiles", a souligné lundi le Secrétaire à l'Energie Samuel Bodman.Il intervenait au premier jour de la 3e conférence ministérielle sur les énergies renouvelables baptisée "the Washington International Renewable Energy Conférence 2008", organisée par le gouvernement américain et sponsorisée par plusieurs grands groupes dont British Petroleum et General Electric. Elle réunit jusqu'à jeudi des représentants au niveau ministériel de plusieurs dizaines de pays comme l'Allemagne, le Japon, la Chine et le Brésil ainsi que des entreprises et des organisations non-gouvernementales. La première de ces conférences avait été tenue à l'initiative de l'Allemagne à Bonn en 2004 et la seconde s'était déroulée à Pékin en 2005. "Nous devons donc continuer agressivement le développement des énergies renouvelables et leur déploiement (...) et tous les pays doivent être engagés dans ces efforts", a-t-il ajouté. Ces énergies ne représentent aujourd'hui que 6% de la consommation américaine totale d'énergie. "La vérité, a insisté M. Bodman est que l'amélioration de notre sécurité énergétique et la lutte contre le réchauffement de la planète sont parmi les défis les plus pressants de notre époque". Il a noté en citant des estimations de l'Agence internationale de l'Energie que les besoins énergétiques mondiaux de base allaient augmenter de 50% d'ici 2030. Reconnaissant que les Etats-Unis avaient été longs à embrasser les énergies renouvelables, Thomas Dorr, sous-secrétaire à l'Agriculture pour le développement rural a fait valoir qu'ils se sont bien rattrapés depuis 2000. "Les Etats-Unis sont devenus l'un des principaux producteurs mondiaux d'énergies renouvelables", a-t-il insisté, et ont multiplié par sept la production d'énergie éolienne depuis 2000 et par quatre celle d'éthanol sur la même période. Pour les bio-diesels, la production américaine est passée d'une production négligeable à 1,66 milliard de litres fin 2007, juste derrière l'Allemagne. Le département de l'Energie a annoncé plus d'un milliard de dollars d'investissements en 2007 pour doper la croissance d'une industrie de biocarburant, surtout pour exploiter le vaste potentiel des biocarburants cellulosiques dérivés des déchets agricoles et forestiers, a précisé Samuel Bodman. Les énergies renouvelables "vont ouvrir de nouveaux horizons pour la production industrielle, le commerce et les innovations technologiques ce qui accélèrera la croissance économique", a déclaré John Negroponte, numéro deux du Département d'Etat, lors de cette conférence devant laquelle le président George W. Bush doit aussi intervenir mercredi.
Pour lire la suite de cet article, cliquer ICI

Prudence des agriculteurs français face aux OGM

ANCENIS (Loire-Atlantique) (AFP) - 06/03/2008 - Une majorité des agriculteurs ayant répondu à une enquête interne lancée par la première coopérative française, Terrena, restent hostiles à l'utilisation des OGM mais souhaitent que les recherches se poursuivent. 3.100 adhérents, soit 12% des 26.000 adhérents de Terrena, ont répondu au questionnaire que leur avait distribué en janvier la coopérative, mise en cause l'an dernier par certains d'entre eux pour avoir semé des parcelles de maïs OGM MON810 sans communication préalable. Soucieuse de "savoir ce qe les agriculteurs pensent vraiment" des OGM, la coopérative a également organisé 34 débats dans ses deux principales régions d'implantation, le Poitou-Charentes et les Pays-de-la-Loire. "C'est une démarche importante dont nous sommes plutôt fiers", a déclaré mercredi son vice-président, Marcel Placet, en présentant les résultats du questionnaire à Ancenis, siège de Terrena. 66% des agriculteurs interrogés jugent que les cultures OGM ne sont pas nécessaires pour répondre aux besoins croissants de la demande de produits agricoles et 54% qu'elles représentent un vrai danger pour la diversité des filières et des modes de production. 61% se déclarent favorables au maintien du moratoire sur les OGM "le temps que les recherches avancent". Seuls 20% sont prêts à semer des cultures OGM dans leur exploitation si la loi les y autorise. Dans ce contexte, Terrena a décidé "de ne pas commercialiser de semences OGM en 2008 et 2009 même si la loi l'autorise", a indiqué Olivier Chaillou, membre du bureau de Terrena.
Pour lire la suite de cet article, cliquer ICI