mercredi 2 décembre 2009

La Politique Commune de la Pêche : La France veut être chef de file

Bruno Le Maire en Rade de Brest, 1er décembre 2009 - Photo AFP


Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture et de la Pêche, était présent hier aux Assises de l'économie maritime et du littoral organisées à Brest par l’hebdomadaire le Marin et le quotidien Les Echos où il a rappelé que la mer est un atout majeur et stratégique pour la relance économique.
Dans son discours, il a affirmé vouloir faire de la France, le chef de file des états-membres pour la réforme de la politique commune de la pêche en leur proposant un memorandum des propositions issues des assises de la pêche française (cf article du mardi 10 novembre). Grâce à cette démarche, "la France a pris un temps d'avance et compte le garder".

Le ministre a ainsi annoncé les orientations prises suite à cette concertation des acteurs de la pêche dont l'objectif est d'arriver à une "gestion durable et responsable et intelligente de la ressource halieutique".

La France souhaite que les professionnels de la pêche soient plus associés au processus de décision par une réforme de la gouvernance de la politique commune de la pêche.
Dans le même sens, il propose de favoriser les "Unités de Gestion Concertée" (UGC), appelées "Approche par pêcherie" par les pêcheurs. Cet type de démarche a pour objectif de donner une vision plus globale de la ressource avec des pêcheurs jouant le rôle de "sentinelle de la mer".

La question des quotas, très attendue, a également été abordée et le ministre s'est positionné favorablement pour le maintien de quotas mais plus à l'échelle individuelle et transférable, mais à l'échelle des captures avec une gestion "intelligente et collective" par le biais d'organisation de producteurs. "L'outil des quotas de capture reste l'outil le plus opérationnel et le plus efficace s'il est géré de manière collective par les pêcheries" a-t-il réaffirmé hier.

Lors du Grenelle de la Mer, la France s'est engagée à créer 20% d'aires marines protégées. Aujourd'hui, le ministre de l'Agriculture et de la Pêche souhaite que Bruxelles s'aligne sur cet objectif.

Enfin, l'ambition française porte également sur le volet social en sollicitant une harmonisation à l'échelle européenne du statut de marin-pêcheur. Bruno Le Maire va plus loin en proposant que cette harmonisation s'aligne sur le droit du travail français surtout en matière de formation.

Les professionnels de la pêche et leurs représentants, présents hier à Brest, se sont dits satisfaits et ont apprécier la volonté du ministre de défendre, à Bruxelles, leur activité.

A l'issue de son allocution aux Assises de la mer, le ministre s'est rendu en compagnie  d'André Le Berre, président du comité regional des pêches de Bretagne et de Philippe Mauguin, directeur des pêches, à la rencontre des pêcheurs puis en rade de Brest  pour vérifier sur site l'état de la coquille St-Jacques.

Sources : Ouest France / Le Télégramme / Le Figaro / RH-CL – 3B Conseils.