vendredi 29 janvier 2010

Prix Bretagne Jeune Chercheur 2010 : douze jeunes chercheurs primés.



Depuis 1995, la Région Bretagne organise le Prix Jeunes chercheurs remis tous les deux ans, afin d'encourager les vocations des jeunes chercheurs et de les aider à développer leurs projets via un accompagnement et un soutien financier.

C'est l'une des ses actions en faveur de la recherche bretonne (qui figure parmi les plus performantes de France).

La recherche bretonne figure parmi les plus actives de France, avec plus de 4 500 actifs, aussi pour développer cet élan  et en faire un véritable atout pour la compétitivité de la Bretagne, la Région entend  favoriser la structuration et le développement d'un environnement propice à la recherche.

Dès lors, elle souhaite aussi faire connaître au grand public et à l'ensemble de la communauté scientifique la qualité des travaux conduits par ses jeunes talents au travers du Prix Bretagne Jeune Chercheur.

Pour l'édition 2010, tous les docteurs devaient avoir moins de 35 ans, diplômés depuis moins de 5 ans et avoir préparé, soutenu et obtenu, avec mention, leur thèse en Bretagne, dans un laboratoire public ou privé.
Autre condition exigée : avoir publié au moins un article dans une revue française ou étrangère reconnue au niveau international.

Quatre catégories étaient proposées aux jeunes chercheurs pour  concourir en 2010 : 



- « Développement durable » : projets portant sur les problématiques liées à l'environnement, l'agriculture, l'agroalimentaire, la chimie verte et bleue, les énergies, les transports, les écomatériaux et l'écoconception, les usages des TIC, l'économie sociale et solidaire, la santé publique, les droits, genres et normes.

- « Identités, patrimoine, lien social et gouvernance » : projets portant sur les problématiques liées aux identités et patrimoines culturels, linguistiques, architecturaux et historiques, aux espaces et territoires, à la gestion intégrée, à la gouvernance sociale et économique.

- « Sciences, technologies et interdisciplinarités » : projets relevant des champs disciplinaires, dans leurs dimensions technologiques comme théoriques, de la biologie, des biotechnologies, de la santé, des géosciences, des mathématiques, de la physique, de la chimie, des STIC, des sciences de l'ingénieur.

- Prix du thème 2010 « Climat, eau, mer et littoral » prix récompensant les sujets se distinguant particulièrement dans ces domaines.

C'est le 28 janvier qu'a eu lieu la cérémonie des Prix Bretagne Jeunes Chercheurs 2010. Parmi les 79 candidats, 12 jeunes scientifiques bretons ont été récompensés pour leurs travaux de recherche et les cinq lauréats et  recevront un prix de 6 000 € et les sept mentions spéciales, chacune 2 000 €.

Les  12 jeunes chercheurs primés

Les cinq lauréats :
- Karima Bettayeb (CNRS, station biologique de Roscoff)  pour ses recherches portant sur trois nouvelles classes d'inhibiteurs de kinases, qui sont des régulateurs essentiels au cycle de division cellulaire ;

- Alan Le Goff (CNRS, Brest) pour ses recherches orientées sur les matériaux innovants pour les piles à combustibles et la dépollution, inspirés d'enzymes de plantes ;

- Tanguy Le Borgne (CNRS, Rennes) pour ses travaux visant à développer de nouvelles méthodes pour gérer au mieux les ressources en eau souterraine ;

- Hervé Jégou (Inria, Rennes)  pour ses travaux destinés à améliorer les transmissions de données compressées sur des canaux sujets au bruit comme, par exemple, les téléphones mobiles ;

- Eva Guillorel (Université de Haute-Bretagne, Rennes 2)   pour son travail sur « La complainte et la plainte. Chansons de tradition orale et archives criminelles : deux regards croisés sur la Bretagne d'Ancien Régime (16e - 18e Siècle) ».

Les sept mentions spéciales :
Jessica Vallance (IUEM -UBO, Plouzané);
Erwan Roussel (IUEM-UBO, Plouzané);
 Aurélie Chambouvet (CNRS, station biologique de Roscoff)
Sébastien Meineri (UBS, Lorient)
Yann Fournis (université de Rennes1)
Pauline Peltier-Pain (ENSCR Rennes)
Maxim Zhabodov (université de Rennes1)



Sources : Région Bretagne / RH – 3B Conseils

jeudi 28 janvier 2010

Jean Jouzel, président du Haut Conseil de la science et de la technologie.



Créé par la loi de programme pour la recherche du 18 avril 2006, le Haut Conseil de la science et de la technologie (HCST) est dorénavant placé auprès du Premier ministre (auparavant il dépendait de la présidence de la république) ce qui lui confèrera une véritable vocation interministérielle et permettra d'appuyer les choix et l'action du Gouvernement sur une "expertise scientifique solide et visionnaire".

"Au moment où la France réitère ses engagements en faveur de la science et de la technologie et choisit d'investir massivement dans la connaissance, nous avons plus que jamais besoin d'appuyer notre action sur une expertise scientifique solide et visionnaire", a déclaré le Premier ministre après avoir installé le Haut Conseil de la science et de la technologie, le 15 janvier 2010.

Le Haut Conseil de la science et de la technologie est présidé par Jean Jouzel climatologue - Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement / Institut Pierre-Simon Laplace -, vice-président du GIEC, prix Nobel de la paix 2007, est également membre fondateur du Cercle Polaire.

Cette évolution était  nécessaire alors que les lois récentes - sur la recherche en 2006 et sur les universités en 2007 - ont ouvert une nouvelle ère pour l'enseignement supérieur et la recherche. De plus, l'enseignement supérieur, la formation et la recherche vont bénéficier de 19 milliards d'euros du grand emprunt national.

"Le Haut Conseil devra rester vigilant à l'endroit des exigences internationales en matière de sciences et de technologies, de telle sorte que nous soyons capables d'anticiper les grandes ruptures scientifiques qui nous attendent", a déclaré François Fillon.
Les vingt personnalités de premier rang qui le composent auront la possibilité, au-delà des commandes du Premier ministre, de "s'autosaisir des sujets qu'ils jugeront essentiels à l'avenir de notre recherche".

Le Haut Conseil de la science et de la technologie peut désormais être sollicité sur des sujets déterminants :
- la définition des grands enjeux scientifiques et technologiques ainsi que les priorités nationales en matière de recherche ;
- la politique scientifique et technologique de la France aux niveaux communautaire et              international ;
- l'organisation du système public de recherche et les grands investissements ;
- les dispositifs favorisant les liens entre recherche et entreprise ;
- les relations entre la recherche et la société, ce qui comprend la diffusion de la culture scientifique.

"L'une de nos grandes responsabilités est de rétablir un lien de confiance entre la science et la société", a poursuivi François Fillon, et de "rendre attractifs" les métiers scientifiques. "Le progrès est aussi lié au renforcement de l'interaction entre les disciplines scientifiques, un mouvement qui inclut nécessairement les sciences de l'homme et de la société", a insisté le Premier ministre.


Voir le discours du Premier ministre  lors de l’installation du Haut conseil de la science et la technologie

Voir les questions/réponses de François Fillon et Jean Jouzel avec la presse  sur le HCST





 Le 26 janvier dernier, Jean Jouzel était l’invité de l’Espace des Sciences de Rennes pour une conférence sur  le thème ;

« Réchauffement climatique : 
où en sommes-nous après Copenhague ? ».



Retrouver la vidéo de la conférence.


Sources : Services du Premier ministre / Espace des sciences / RH - 3B Conseils
Photos : Hôtel Matignon / Espace des Sciences

mercredi 27 janvier 2010

« OCEANS » le film de Jacques Perrin




“L’Océan ! C’est quoi l’Océan ?


Réalisé par Jacques Perrin et Jacques Cluzaud, le film Océans est à l’affiche ce 27 janvier 2010.

Deux années de préparation et quatre ans de tournage, cinq cents heures filmées pour en retenir cent minutes…. 75 expéditions dans 44 pays,  ont été nécessaires pour livrer au final cette œuvre magistrale et poétique.  « Océans" dévoile ainsi  les beautés d'une faune sauvage époustouflantes…

Après «Microcosmos» et «Le peuple migrateur», Jacques Perrin invite à une nouvelle épopée sans précédent dans le monde de l’océan et à la découverte du  peuple de la mer au travers de ce nouveau film.

« Filer à 10 noeuds au coeur d'un banc de thons en chasse, accompagner les dauphins dans leurs folles cavalcades, nager avec le grand requin blanc épaule contre nageoire...

Le film Océans c'est être poisson parmi les poissons. Après Himalaya et Le Peuple migrateur, Jacques Perrin nous entraîne, avec des moyens de tournage inédits, des banquises polaires aux tropiques, au cœur des océans et de ses tempêtes pour nous faire redécouvrir les créatures marines connues, méconnues, ignorées.

« Océans » s'interroge sur l'empreinte que l'homme impose à la vie sauvage et répond par l'image et l'émotion à la question  posée par l'enfant au début du film :  " L'Océan ? C'est quoi l'Océan ? "

Par ailleurs, à compter du mois d’avril 2010, et durant plusieurs mois, le film sera projeté à Océanopolis - Brest dans la cadre du 20ème anniversaire du Parc de découverte des océans, qui est également partenaire des entretiens Science et Ethique.

Voir la bande annonce du film 

Site officiel du film 

Sources : Pathé cinéma / RH - 3B Conseils

lundi 25 janvier 2010

Les rencontres : « Vagues d’échanges sur le littoral »



Le littoral est victime de son succès : on y vit, on s’y divertit, on y travaille… et on le dégrade !

Comment concilier les activités économiques et de loisirs sans nuire à l’environnement ?

La sixième édition des « Vagues d’échanges sur le littoral », organisée par les étudiants du Master Expertise et Gestion de l’Environnement Littoral (EGEL) de l’Institut Universitaire Européen de la Mer  (IUEM) de Brest, tentera d’apporter des éléments de réponse à travers trois tables rondes, ouvertes au public, se déroulant  chaque mardi du 26 janvier au 9 février à Brest à Faculté des lettres Victor Ségalen (Amphithéâtre1 – 20h15) UBO.

Ces tables rondes s’articuleront autour de trois thèmes :
- les marées vertes ;
- l’Erika 10 ans après ;
- les ports de plaisance surchargés….



 




26 janvier 2010 :  « Les marées vertes : sous les algues la plage. Le modèle économique breton remis en question ? »

Le débat sur les algues vertes n’est pas récent. Il reste cependant explosif car il pointe du doigt un mode de culture qui est très répandu en Bretagne et a donc un fort poids économique.

« Depuis la fin des années 1960 certaines parties du littoral breton sont touchées par une augmentation des échouages d’algues vertes sur les plages, les zones les plus touchées étant alors les baies de Saint Brieuc, de Lannion et de Douarnenez. C’est au début des années 1970 qu’émerge sur quelques sites la première prise de conscience du phénomène de marée verte qui est vite devenu l’un des enjeux majeurs de la Bretagne.

L’eutrophisation, à l’origine de ce phénomène apparaît principalement être issue des pratiques agricoles intensives. Cependant, cette activité ne doit pas pour autant être stigmatisée, la mauvaise gestion des stations d’épurations et le mauvais état des systèmes d’assainissement contribuent également à accentuer ce phénomène.

Ce n’est qu’à partir des années 1980 que ces problèmes entraînent d’importantes nuisances pour les communes impactées, en perturbant considérablement les différents acteurs du littoral. La dégradation des algues sur l’estran engendre en effet une gêne visuelle, olfactive et sanitaire en dégageant de l’hydrogène sulfuré, non seulement nauséabond mais aussi néfaste pour les espèces vivantes du milieu. 
Les conséquences en termes économiques ne sont pas en reste. En effet, les marées vertes affectent l’image de marque des communes touchées en provoquant une gêne sur les plages et donc une baisse de la fréquentation. Par conséquent, il s’en suit une diminution des revenus liés au tourisme.

Afin de remédier à cette problématique, plusieurs solutions sont envisagées : ramassage, compostage, épandage, mise en dépôt, lutte en amont contre l’eutrophisation… Cependant, ces mesures représentent un coût considérable, qui incombe pour une grande part aux collectivités territoriales.
Cependant, ces solutions à court terme ne semblent pas économiquement viables et soutenables pour les communes. On est alors à même de se demander si les solutions ne passeraient pas par une mutation profonde du modèle agricole breton. »




Voir également les articles de ce blog du 9 décembre 2009

02 février 2010 : « Erika, 10 ans après : la Bretagne est-elle à l’abri d’une nouvelle marée noire ? »

Les 10 ans du naufrage de l’Erika sont l’occasion de faire un bilan sur l’évolution de la mise en place d’une lutte contre les pollutions marines.

« Les côtes bretonnes ont connu plusieurs accidents pétroliers dans le passé, ce qui les place sur le devant de la scène nationale, européenne, voire mondiale  en termes de renseignements tirés sur leurs gestions et suivis.

Voilà dix ans que la grande catastrophe de l’Erika a frappé la Bretagne, venue raviver le cauchemar de l’Amoco Cadiz,  et qui a souillé les côtes atlantiques françaises sur plus de 400 km. Au-delà de ses conditions particulières, cet accident a mis en évidence les multiples défaillances observées dans l’anticipation et la réactivité des différents acteurs impliqués, dans l’organisation des opérations de secours et de lutte en mer et à terre, ainsi que dans la gestion de ces crises liées aux pollutions marines accidentelles.

Partant de ce constat, nous avons jugé utile, dans le cadre de notre table ronde, de dresser un bilan de toute l’expérience acquise suite à cet accident, qui est donc supposée être en mesure d’apporter de nouveaux éléments concernant :

- Perception actuelle du risque de marées noires
- Sécurité maritime et les moyens de prévention et de suivi
- L’expertise du Centre de Documentation, de Recherche et d'Expérimentations sur - - les pollutions accidentelles des eaux (CEDRE)
- Implication des associations
- Retour d’expérience sur les opérations de lutte
- Etat de référence et suivi environnemental »





Pour mémoire,après le naufrage et la marée noire de l'Erika et avant celui du Ievoli-Sun d'une part et les problèmes de pollutions agricoles d'autre part, les Entretiens Science et Ethique  2000 ont eu pour thématique les pollutions qui affectent les écosystèmes du littoral sur le plan maritime et terrestre.

Sur le plan maritime :
 La France, qui a subi de plein fouet plusieurs marées noires, et dont la façade maritime est la plus grande d'Europe, devait faire évoluer les outils de prévention des pollutions et le droit des transports maritimes au moment où elle a pris la présidence du Conseil de l'Union Européenne.

Sur le plan terrestre : 
La France est aujourd'hui confronté à différents problèmes : scientifiques, économiques, politiques et juridiques. Elle doit gérer les contradictions du développement, les directives européennes, la révision de la Loi sur l'eau de 1992.


C'est à ces questions qu'ont tenté de répondre les nombreux spécialistes présents autour des tables rondes organisées lors des Entretiens Scientifiques 2000.

Consulter également les articles du 2 octobre 2009 et 4 novembre  2009  sur le procès en appel de l'Erika.

-  09 février 2010 : « Ports de plaisance surchargés et listes d’attente interminables : quelles solutions ? »

Les ports de plaisance ont un impact économique, environnemental mais également sur l’image même des communes littorales.  Cependant, ils ne parviennent plus à répondre à une demande croissante en places. De nouveaux aménagements sont évoqués mais souvent remis en questions.

« La France dispose du plus important espace nautique d’Europe avec 5 500 kilomètres de côtes mais, avec 4,5 millions de Français qui pratiquent la plaisance (voile ou moteur), les ports français sont proches de la saturation.
La capacité d’accueil à flot est estimée à 226 000 places. La flotte active est en croissance régulière alors que l’offre portuaire évolue peu. Le manque de place dans les ports est évalué par la fédération française des ports de plaisance à 54 000 anneaux.


Cette problématique liée à la saturation des ports est commune à l’ensemble de la façade atlantique. Elle est en grande partie due à la faible mobilité des plaisanciers et à un stationnement résidentiel à l’année.

Pour répondre aux nombreuses interrogations des gestionnaires et des usagers des ports de plaisance, le Ministre chargé de la mer et le Conseil supérieur de la navigation de plaisance et des sports nautiques (CSNPSN), ont décidé, en 2003, de créer un comité destiné à favoriser la mise en œuvre de solutions concrètes. Le CODCAP (Comité pour le développement des capacités d'accueil de la plaisance) a répertorié 267 projets d’extension ou de restructuration des ports de plaisance. La réalisation de ces projets permettra, dans un délai de sept à huit ans, de dégager 30 000 à 34 000 places supplémentaires.

De nombreuses solutions sont évoquées et certaines ont même déjà été mises en place sur le littoral français : la reconversion d’anciens ports de pêche ou militaires en ports de plaisance, la création de nouveaux ports, l’implantation de ports à sec ou parcs à bateaux, la création de ports « souterrains », ainsi que d’autres techniques permettant de rationaliser les espaces portuaires et ainsi gagner de la place, si précieuse de nos jours.
 

Cependant ces différentes solutions sont soumises à quelques interrogations. Ces aménagements sont-ils économiquement et écologiquement viables ? Les récents évènements économiques et la prise de conscience générale de préservation de l’environnement ont certainement changé la donne et remettent le débat sur la table. »








Renseignements  et organisation :
Jérôme Jourdain - Marion Corre  - Charlotte Zimmer : master2egel@yahoo.fr
IUEM - Place Nicolas Copernic  Technopole Brest Iroise 29 280 Plouzané


Sources : Master EEGEL-IUEM / Entretiens Science et Ethique / RH - 3B Conseils.

vendredi 22 janvier 2010

24/01/09 L'émission Vivre sa ville consacrée aux inondations de Paris en 1910

Le dimanche 24 janvier entre 7h et 8h Sylvie Andreu consacre son émission "Vivre sa ville" aux inondation de Paris en 1910.




Il y a cent ans, entre le 21 et le 28 janvier 1910, la Seine atteignait une côte record de 8,62 m sur l'échelle hydrométrique du pont d'Austerlitz à Paris, sous l'effet conjugué de saisons pluvieuses à répétition et de sols sursaturés.

Douze arrondissements seront touchés, sous les eaux ou presque : l'Opéra, la gare Saint Lazare, le 7ème et le 15ème arrondissement, ainsi que de nombreuses villes en amont et en aval de Paris.

Spectacle de désolation où l'on pouvait voir le mobilier des parisiens et les tonneaux de Bercy dériver au gré des courants, le Zouave de l'Alma se noyer, les enfants jouer à l'eau, les bourgeois se faire porter à bras d'hommes, le métro se paralyser, les photographes, les peintres et les poètes s'inspirer de ce tableau violent, jubilatoire et éphémère qui coûtera 400 millions de francqs or à la collectivité.

Une crue centenalle, celle qui remplit les journaux depuis le début du mois est une crue qui a une chance sur cent de se produire.
A ce jour, elle est visible à la galerie des Bibliothèques à Paris IV ème. La suite n'est pas encore écrite.

A l’époque, aucun coût n’a été avancé : les seules estimations chiffrées ont été réalisées pour le département de la Seine (Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne) et s’élèvent à environ 400 millions de francs-or de dommages directs auxquels il faut ajouter 50 millions de francs-or distribués à titre de secours ce qui correspond à environ 1,4 milliards d’Euros 2002 (1910, Paris inondé - Marc Ambroise-Rendu).

L’étude " évaluation des dommages liés aux crues en région Île-de-France " (Grands Lacs de Seine) a évalué, en 1998, à plus de 12 milliards d’Euros les dégâts engendrés par la crue de 1910 dans l’état actuel d’urbanisation du lit majeur de la Seine en région Île-de-France.


Sylvie Andreu a animé les débats des entretiens Science et Ethique en 2005 "Le littoral et les avancées scientifiques", 2006 "La biodiversité du littoral", 2008 "Croissance bleue, patrimoine maritime, ressources et économies du littoral" et 2009 "L'heure bleue, changement climatique et énergies de la mer".




sources : France Culture, DIREN Ile de France, 3B Conseils

mercredi 20 janvier 2010

Le Vietnam s’intéresse au radar HF développé à Brest par la société Actimar





Deux représentants de la province de Ba Ria-Vung Tau, au nord du Vietnam, viennent de passer 3 jours à Brest, invités par les sociétés Actimar et Hezel et par Brest métropole océane.

Leurs objectifs sont multiples. Le principal objectif était de rencontrer sur son territoire la société Actimar  et de mieux connaître les savoir-faire maritimes de la région brestoise. A moyen terme, ils veulent acquérir un radar HF , et à plus long terme, ils souhaitent créer un centre de recherche et d’études maritimes pour le littoral.

Le premier contact a été initié en février 2007 à l’occasion de la « mission économique et scientifique Jeanne d’Arc ». La province de Ba Ria Vung Tau  avait fait connaître ses besoins d’acquisition de connaissances en hydro dynamisme. La province est en effet confrontée à de nombreux problèmes d’érosion de ses plages, d’obstruction de ses estuaires, de pollutions de surface liées à l’exploitation de puits de pétrole offshore, ….

Vincent Mariette et Raymond Nerzic, les dirigeants d’Actimar, se sont rendus à plusieurs reprises au Vietnam dans le but d’étudier les problèmes rencontrés par la province.
La visite à Brest des représentants de la province de Ba Ria Vung Tau leur aura permis de voir à Porspoder le radar HF qui les intéresse, de visiter les installations du radar Vigisat sur le site du Technopôle.

Ils ont également rencontré des représentants d’Ifremer, du groupement Littoralis… Le Technopôle Brest-Iroise avait orienté la présentation des compétences et savoir-faire maritimes du territoire sur les thématiques qui les intéressaient : environnement littoral, sécurité maritime, changement climatique.

Autant de thèmes sur lesquels s’appuient le protocole d’accord qui a été signé avec le Technopôle Brest-Iroise   et Brest métropole océane  en vue de favoriser et renforcer les collaborations économiques, scientifiques et académiques entre les deux territoires. L’accompagnement dans la création d’un centre d’expertise en gestion intégrée du littoral est un des items de l’accord.

Le radar HF qui intéresse les représentants de la province de Ba Ria-Vung Tau est du même type que celui installé en mer d’Iroise par le SHOM  et mis en œuvre par Actimar depuis 3 ans. Il s’agit d’un radar Wera fabriqué par la société allemande Hezel. Actimar réalise l’ensemble des logiciels océanographiques. Il permet de connaître en temps réel les cartes de courants de surface et de hauteur de mer, jusqu’à 100 – 150 km au large. Les données sont récupérées toutes les 20 mn avec une résolution spatiale de 1 km. Ce nouveau concept de mesure de courant permet de connaître la dérive de tout objet. Il répond aux besoins des vietnamiens de connaître les mouvements sédimentaires le long de leurs côtes et dans leurs estuaires, les pollutions causées en surface par leurs puits de pétrole. Il leur permettra également de mieux anticiper les impacts de la construction du nouveau port qui va desservir Ho Chi Minh Ville.




Par ailleurs nous vous invitons à retrouver l’intervention de Vincent Mariette, dirigeant d’Actimar  lors des entretiens Science et Ethique 2004 dans le cadre de la table ronde «  Un œil sur la côte. Océanographie côtière opérationnelle : des outils pour connaître l’état de notre environnement côtier et établir des prévisions sur son évolution »


Sources : Technopole Brest Iroise / RH - 3B Conseils
Photos : TBI

mardi 19 janvier 2010

Landerneau adopte son agenda 21


Un Agenda 21 local est une démarche participative à l'échelle d'un territoire, qui vise à élaborer et faire vivre un programme d'actions en faveur du développement durable.

L'objectif est de construire un projet de territoire où l'ensemble des politiques publiques, articulées avec des actions privées et associatives, favorise un développement :
- équitable et solidaire
- respectueux de l'environnement
- économiquement efficace.

Au terme d’un long processus participatif, la ville de Landerneau a donc adopté en décembre dernier son Agenda 21 avec un programme de 55 projets municipaux. Cet Agenda va désormais servir de fil conducteur pour mettre en œuvre ces projets dans une optique de développement durable comme par exemple : la gratuité occasionnelle du buis, les 20 % de Bio  dans la restauration scolaire.

« Landerneau est inscrite dans une dynamique dont elle n’a pas l’entière maîtrise. Car le développement du Grand Ouest est désormais passé au stade de la métropolisation, c’est à dire d’une croissance urbaine organisée dans, autour et à partir des agglomérations les plus importantes.

Le Pays de Brest fonctionne aujourd’hui ainsi. Un vaste territoire à l’échelle duquel s’organise la vie urbaine, domestique et économique, formant un espace urbanisé distendu qui intègre dans un même ensemble un centre dense et du rural, de la petite ville, du bourg et du péri urbain.

Le développement de cet ensemble est donc étroitement lié à celui de son centre, Brest, mais Landerneau y occupe toujours une place majeure. Déjà parce que la ville regroupe aujourd’hui en son sein près de 15 000 habitants. Elle en est donc la seconde ville en terme de population.

Ensuite, parce que son rayonnement est plus fort que son seul poids démographique. Elle en est le second pôle d’emplois (plus de 7 000 emplois en 1999) et elle constitue un bassin de vie pour près de 50 000 habitants. Elle relaie efficacement l’agglomération brestoise dans ses fonctions urbaines (santé, loisir, éducation, commerce, etc.) et assure en cela une proximité des services et des équipements avec les habitants du Pays.

Landerneau est donc un pôle urbain secondaire, qui a beaucoup changé ces dernières dizaines d’années et qui est, de toute évidence, encore en cours d’évolution. Á l’image de la Bretagne, la structure sociale et professionnelle de la ville a connu des mutations profondes : la part des ouvriers et des commerçants dans la population active a fortement diminuée tandis que celle des cadres et des professions supérieures s’est accrue. »



Lutter contre le réchauffement climatique, maintien de la biodiversité et des milieux naturels, renforcement des solidarités ou développement de modes de consommation et de production responsables...,  tels sont les objectifs portés par l’Agenda 21 de Landerneau.

Ces projets viennent compléter les actions pré-éxistantes portant déjà la marque du développement durable :

- La gestion écologique et différenciée des espaces verts de la commune
- L'introduction de produits bio dans la restauration scolaire
- L’utilisation de produits respectant la santé et l’environnement pour l’entretien courant des bâtiments.
- La création d’un lotissement intégrant les principes du développement durable
- L'engagement d’un audit énergétique de l’ensemble du patrimoine bâti municipal.
- L’utilisation économe du papier à la Ville de Landerneau.

Autre nouveauté : l’état d’avancement de ces projets sera consultable, par chacun, sur le site Internet de la Ville. Un tableau de bord détaillant ces actions et informant de leur degré de mise en œuvre sera en effet très prochainement mis en ligne et également consultable dans le journal municipal « le Tambour »


Agenda 21 : Landerneau, les grands défis à relever

Valoriser autrement les ressources du territoire
Enjeu 1. La consommation énergétique et la promotion des énergies renouvelables
Enjeu 2. La gestion économe des espaces et la diversité de leurs usages
Enjeu 3. La mise en valeur écologique des espaces et des patrimoines
urbains et leur appropriation par les habitants
Enjeu 4. La diversité des modes de transport landernéens
Enjeu 5. Le triptyque eau, air, déchets à Landerneau
Enjeu 6. La valorisation des ressources agricoles
Enjeu 7. La mobilisation du potentiel humain

Adapter le service public Ville de Landerneau aux défis du développement durable
Enjeu 1. Les pratiques éthiques et écologiques de la collectivité
Enjeu 2. Les conditions de l'engagement durable.

Consulter le diagnostic partagé de l'Agenda 21 de Landerneau


Souces : Ville de Landerneau / RH - 3B Conseils
photo et visuel / Ville de landerneau

vendredi 15 janvier 2010

Réchauffement climatique : où en sommes-nous après Copenhague ?






Aboutissement d'un long processus au cours duquel les scientifiques du Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'évolution du Climat  GIEC ont joué un rôle essentiel, la Conférence des Nations Unies sur le climat à Copenhague - malgré des résultats bien en deçà des espérances -  doit constituer un point de départ vers un mode de développement de plus en plus sobre en carbone.

Jean Jouzel*, climatologue - Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement / Institut Pierre-Simon Laplace -, vice-président du GIEC  et prix Nobel de la paix 2007, tirera les conclusions  au cours d'une conférence à l'Espace de sciences de Rennes - Salle de conférences Hubert Curien - 26 janvier 2010 à  20h30 (renseignements /  réservation conseillée :  02 23 40 66 00).

Un bilan des résultats du GIEC et un regard sur ceux de Copenhague seront au coeur de cette présentation, au cours de laquelle des points plus proches de notre vie de chaque jour, Grenelle de l'environnement et contribution climat-énergie (la taxe carbone), seront également abordés.

Un bilan des résultats du GIEC et un regard sur ceux de Copenhague seront au coeur de cette présentation, au cours de laquelle des points plus proches de notre vie de chaque jour, Grenelle de l'environnement et contribution climat-énergie (la taxe carbone), seront également abordés.

Quelques semaines après la conférence "Climat" de Copenhague, nous saurons mieux quel sort les décideurs politiques réservent au futur de notre Planète en matière de réchauffement climatique.

* Jean Jouzel est membre fondateur du Cercle Polaire






Cette question du changement climatique, des impacts sur les océans et des énergies de la mer comme une réponse à la limitation des gaz à effet de serre a été l’axe central  des derniers entretiens Science et Ethique 2009 .

Ainsi de nombreuses populations verront dans les prochaines décennies, une modification radicale de leur environnement littoral avec son corollaire la nécessité soit de « reculer »  leur lieu de résidence ou de migrer totalement… les réfugiés climatiques  sont déjà une réalité… ils seront à terme 250 millions.

Relire également l'article du 7/12/2009 "  Pouvoirs et démocratie en Bretagne à l’épreuve du changement climatique à l’horizon 2030"

Retrouver l'intervention de Michel Rocard aux entretiens Science et Ethique 2009 sur la contribution énergie climat (taxe carbone).

 Consulter également les articles parus sur l'arctique et le changement climatique  sur le blog  Défense et Environnement, une nouvelle manière de penser.


Sources : Espace des Sciences / Entretiens Science et Ethique / RH - 3B Conseils.

mercredi 13 janvier 2010

Dinard signe la charte des espaces côtiers de Bretagne



Avec plus de 3 000 km de côtes et 95 % de la population à moins de 60 km de la mer, la Bretagne est une région résolument côtière. Mais ces espaces où cohabitent de nombreuses activités est aujourd’hui sous pression. C’est pourquoi la Région Bretagne  a élaboré avec l’ensemble des acteurs concernés une Charte des espaces côtiers bretons : elle dresse les lignes directrices d’une gestion durable de la zone côtière.

La signature de la charte de gestion intégrée des espaces côtiers se poursuit : plus de 120 acteurs du littoral (collectivités, associations, etc.) ont décidé de s’engager dans cette démarche lancée par la Région pour le développement durable de la zone côtière bretonne. C'est aujourd'hui au tour de la ville de Dinard de signer la charte. 
(A lire également l'article du blog  du 8/12/2009 : "Deux nouveaux signataires pour la  charte des espaces côtiers de Bretagne).


Une large concertation engagée par la Région

La gestion des espaces côtiers n'est pas une compétence attribuée par l'État à la Région. Mais face à la dégradation que subit la zone côtière, et aux enjeux économiques, sociaux, naturels et culturels portés par les espaces côtiers de la Bretagne, la Région a engagé une large concertation en 2006-2007.
Objectif : définir un modèle de développement durable garantissant le maintien du potentiel écologique des espaces côtiers bretons et conciliant les intérêts de l'ensemble des acteurs (élus, administrations, représentants socioprofessionnels, usagers, associations de protection de l'environnement, scientifiques...). De cette concertation est née la Charte des espaces côtiers bretons, adoptée par le Conseil régional en décembre 2007.

Dix chantiers-phares pour une gestion durable de la zone côtière bretonne

La Charte des espaces côtiers bretons fixe les règles d'une gestion nouvelle pour que la zone côtière s'inscrive durablement à la fois comme un espace de travail, un lieu de vie et un réservoir de biodiversité.

Dix thèmes d'actions prioritaires ont été élaborés.
1. Renforcer l'ambition maritime des Bretons ;

2. Inscrire les activités maritimes et côtières dans une logique de développement durable ;

3. Promouvoir des activités touristiques et nautiques durables ;

4. Maîtriser l'urbanisation et promouvoir de nouvelles formes d'urbanisation, d'architecture et de circulation sur le littoral ;

5. Améliorer la préservation et la valorisation du patrimoine naturel de la zone côtière ;

6. Garantir la qualité des paysages côtiers ;

7. Accélérer la restauration de la qualité des masses d'eau côtières ;

8. Améliorer la sauvegarde de la vie humaine et la gestion des risques environnementaux en zone côtière ;

9. Garantir la préservation et la valorisation du patrimoine culturel maritime ;

10. Mettre en œuvre une stratégie de développement durable des îles bretonnes.

Des projets concrets engagés par la Région

En partenariat avec les signataires de la Charte, la Région a lancé dès janvier 2008 une dizaine d'actions pilote pour atteindre les objectifs définis collectivement. Cette première série d'initiatives vise à renforcer les mesures pour la maîtrise du coût du foncier, relancer les classes de mer, faciliter l'accès des jeunes Bretons aux sports nautiques, rendre accessible au grand public les connaissances sur la zone côtière, et améliorer la qualité des eaux côtières.


Télécharger la Charte des espaces côtiers  ICI 





Retrouver également les interventions de Janick Moriceau, vice-présidente de la région Bretagne aux entretiens Science et Ethique en 2004, 2005, 2007 et 2009 sur les questions liées au littoral breton et à la Charte des espaces côtiers. 




Sources : Région Bretagne / RH - 3B Conseils

mardi 12 janvier 2010

Yves Frénot, nouveau directeur pour l’IPEV






Après douze années à la direction de l'Institut polaire français (IPEV - Institut Paul Emile Victor), Gérard Jugie * - chimiste de formation, directeur de recherche au CNRS -  prend sa retraite de cet l’Institut situé sur le Technopôle de Brest Iroise.

L'IPEV est l'agence nationale de moyens et de compétences au service de la recherche académique en Arctique et en Antarctique. C’est Yves Frénot - directeur de recherches au CNRS et spécialiste de l'étude d'impact des espèces introduites et des changements climatiques sur les écosystèmes - qui lui succède.

Yves Frénot, délégué français à la réunion consultative du Traité de l'Antarctique, occupait le poste de directeur adjoint de l’IPEV et y avait en charge les programmes scientifiques et les questions environnementales. 

Il a, durant deux décennies,  conduit des recherches en Antarctique et dans les îles Sub-Antarctiques, et publié de nombreuses études sur ce thème.

Yves Frénot  a notamment  publié en 2007 aux éditions Le Pommier, La cité des sciences et de l’industrie,  l’ouvrage « Régions polaires : quels enjeux ? »


Un continent - un océan.
« Pour beaucoup d'entre nous, des territoires mythiques. Tant en Arctique qu'en Antarctique, les régions polaires sont aujourd'hui sous les feux de l'actualité parce que les recherches scientifiques récentes ont montré que ces régions, particulièrement sensibles aux changements environnementaux, jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement de notre planète à travers, par exemple, la circulation des océans et des masses d'air sous toutes les latitudes. Ce livre rappelle ce qui fait la particularité de ces milieux extrêmes en évoquant les menaces qui pèsent sur ces écosystèmes originaux. Il met aussi en avant les recherches qui y sont menées dont la plupart reflètent les préoccupations sociétales contemporaines : réchauffement climatique, dépression de la couche d'ozone ou encore érosion de la biodiversité ».




* Retrouver également les  interventions de Gérard Jugie aux entretiens Sciences et Ethique



La pointe Bretagne rassemble des chercheurs, des scientifiques, des universitaires, des associations, des entreprises ... dont les compétences sont reconnues internationalement dans l'exploration scientifique, notamment en milieux extrêmes (abysses, sources hydrothermales, calottes glaciaires, canopée, espace...)
Ces explorations, qu'elles soient marines, terrestres ou spatiales, ont acquis une nouvelle dimension. Alors que les trois univers semblent se côtoyer, tant par leur approche scientifique et économique, que par les problèmes de droit et d'éthique qu'ils soulèvent, des enjeux majeurs sont apparus tels que la préservation de la biodiversité, de l'environnement, la maîtrise des extrêmes et la valorisation du vivant.


Les mers et les océans présentent des enjeux scientifiques, géopolitiques et économiques mondiaux. Etudiés depuis l’espace jusqu’aux abysses, leur connaissance et leur exploitation s’appuient sur les recherches et les innovations technologiques, relèvent du droit de la mer et concernent tous les domaines de l’océanographie : géosciences, physique, biologie, spatial...

La connaissance actuelle des grandes profondeurs permet d’atteindre des richesses énergétiques et minérales toujours en cours de réévaluation. L’exploitation industrielle vise désormais les marges continentales, au-delà des plateaux continentaux, jusqu’à 3000 mètres de profondeur.

Des démarches scientifiques sont menées au niveau mondial par les Etats, les grands organismes, les centres de recherches publics et privés, les universités... pour mettre en commun les moyens de la recherche et de l’ingénierie océanique.

Il est devenu nécessaire d’étudier et d’exploiter les océans différemment et d’évaluer de manière précise la diversité et la fragilité des richesses de la mer et des océans. Ceci suppose une intervention à des niveaux européens et internationaux et une réelle prise de conscience citoyenne pour une gouvernance de l’océan.




sources : Ipev  / éditions Le Pommier - La Cité des sciences et de l'industrie / entretiens Science et Ethique / RH – 3B Conseils

lundi 11 janvier 2010

Les 20 ans d’Océanopolis.



En 2010, Océanopolis fête ses 20 ans d’ouverture au public, anniversaire  qui correspond pour le parc brestois de découverte des océans avec «l'année internationale de la biodiversité».

De nombreuses manifestations viendront tout au long de l’année célébrer cet événement  autour du thème de la biodiversité marine  dont Océanopolis  est un des centres  mondiaux de référence et d’expertise en la matière.

Ce thème  est d’autant plus d’actualité que Brest Métropole Océane  a été désignée «capitale maritime de la biodiversité»  dans le cadre de cette année internationale La communauté urbaine de Brest réunit, il est vrai, 60% des chercheurs et ingénieurs océanographiques français.

Deux expositions seront donc présentées au public  à Océanopolis, au premier rang desquelles l'exposition «Océans de vie», à partir du 10 avril 2010  sur 700 m2 et qui restera en place jusqu’en mars 2012.
Elle devrait être inaugurée par le ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer (MEDDM) Jean-Louis Borloo  en présence  de Gilles Bœuf, directeur du Muséum d’histoire naturelle  et de Nicolas Hulot.

La seconde  exposition sera consacrée aux coquillages et aux crustacés, du 7 mai au 15 octobre 2010.

Par ailleurs parmi les rendez-vous à suivre, il est à noter que des reportages réalisés, lors des escales en Amérique du Sud,  par les élèves-officiers du Porte-hélicoptères  Jeanne d’Arc (engagée dans sa dernière mission), seront diffusés à Océanopolis  sur le thème de la biodiversité et les grandes explorations sur les régions accostées.

Enfin, un programme de conférences données le mardi soir dans l’auditorium complétera cette approche de la  biodiversité  à travers le monde.

Pour l'avenir, Océanopolis prévoit (pour un montant de quatre millions d’euros) la construction de nouveaux bassins reconstituant un cours d'eau serpentant entre les rochers, dédiés aux loutres. Il ne s'agira pas d'un nouveau pavillon, en plus des trois actuellement en service (tempéré, tropical et polaire). En 2013, on y verra des loutres de mer (dites de Californie) et des loutres d'Europe, que l'on commence à revoir dans les estuaires bretons.



Pour en savoir plus : retrouvez les entretiens Sciences et Ethique 2006  "la biodiversité du littoral" :

- Biodiversité des habitats littoraux, histoire et évolution ;
- Outils et modèles de recherche pour étudier les écosystèmes  ;
- Parcs naturels, aires marines protégées, biosphères ... ;
- Place du citoyen et des élus dans les prises de décision. 



Sources : Océanopolis / RH – 3B Conseils.

vendredi 8 janvier 2010

En mémoire de Philippe Séguin



" J'apprends avec beaucoup de tristesse la disparition de Philippe Séguin. C'est une perte pour notre pays  et sa dimension d'homme d'Etat était incontestable.

Sa rigueur, son honnêteté, son intelligence et ses engagements étaient réconfortants. Il avait été notre premier invité de l'émission de radio "Sans parti pris" sur Radio Nostalgie que nous avions avec Eric Revel.

Je présente à sa famille et à ses proches  mes condoléances".


Brigitte Bornemann-Blanc
Déléguée générale des entretiens Sciences et Ethique

jeudi 7 janvier 2010

La VAE dans les secteurs maritimes



Dans notre article du 6 janvier, nous évoquions la création de l’Ecole nationale supérieure  maritime  qui délivrera un diplôme hautement qualifié d’ingénieur de la mer qui jusqu’à présent n’existait  dans cette filière.

Cette volonté de  revaloriser le niveau de qualification et de conduire à l’excellence des cursus et des hommes doit également s’accompagner d’une  valorisation des compétences acquises et des formations tout au long de la vie.

C’est le sens de l'initiative de la Région Bretagne, du Fonds d’Assurance Formation Pêche et Cultures Marines (FAF Pêche) et de la Touline, présentée lors d’une journée d'information sur la Validation des Acquis d’Experiences (VAE) dans les secteurs maritimes a été organisée le 17 décembre 2009  à l'Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM) à Brest.

Pour Philippe Illionnet, directeur régional des Affaires Maritimes  qui ouvrait cette journée,  "le secteur maritime doit sortir de son ghetto".

Ainsi, les professionnels de la pêche, des cultures marines, de la marine marchande et de la marine nationale ont pu au travers de témoignages et d'expériences concrètes,  constater que tout est mis en oeuvre pour faciliter le parcours VAE et l'obtention de certifications de niveau international.

Des professionnels de la VAE en Bretagne  ont présenté les différentes étapes clés de ce parcours, de l'information dans les PIC (points Information Conseil), le choix du certificateur, l'accompagnement fortement recommandé pour le montage du dossier jusqu' au passage devant le jury.
Une démarche qui peut être individuelle ou collective puisque la VAE c'est aussi une valeur ajoutée pour l'entreprise.

Si seulement 70 dossiers ont été déposés en Bretagne en 2009, la campagne d'information et la politique régionale en faveur du développement de la VAE, Droit Individuel à la Formation accessible à tous, devrait accroître ce chiffre dans les années à venir : un moyen pour les marins pêcheurs par exemple de valider des brevets internationaux.

La VAE est un droit pour tous, à la  seule condition de  justifier de 3 ans d'expérience.





Sources :  Région Bretagne / Bretagne VAE /  RH- 3B Conseils

mercredi 6 janvier 2010

Réforme de la formation maritime et collaboration avec l’Ecole Navale




Dans son discours au Havre le 16 juillet 2009, le président de la République avait annoncé la création d’une Ecole supérieure de formation maritime ouvrant accès à un diplôme hautement qualifié d’ingénieur de la mer avec comme objectif  de revaloriser le niveau de qualification.

Cette qualification d’ingénieur était inexistante jusqu’alors dans ce secteur d’activité puisque les écoles délivraient, après 3 années d’études, un diplôme d’élève officier de 1ère classe de la marine marchande devant être complété de 9 mois de navigation pour obtenir un premier brevet.

Puis une poursuite du cursus pouvait être envisagée sur une année scolaire, suivie de 8 mois de navigation, afin d’obtenir un Brevet de capitaine de 1ère classe de la navigation maritime.

Le Premier ministre François Fillon, lors des assises de l’économie maritime à Brest (article du blog 3/12/09) déclarait le 2 décembre  dernier : «  il ne saurait y avoir d’activités maritimes dignes de ce nom sans hommes et sans femmes qualifiés. En France, la formation aux métiers maritimes est assurée par des filières spécialisées. Je veux d’abord dire que ce choix, il n’est pas question de le remettre en cause, mais je veux aussi souligner que notre enseignement a besoin d’être adapté. 

C’est la raison pour laquelle le gouvernement a décidé de créer l’Ecole nationale supérieure maritime, dont le principe vient d’être approuvé par le Parlement. Cette école sera implantée sur les sites des quatre écoles de la Marine marchande. Cette école aura le statut de grand établissement. 


Les écoles des Affaires maritimes qui forment les cadres civils et militaires des affaires maritimes, lui seront également adossées. Cette nouvelle école nous voulons qu’elle vise le plus haut niveau international. Elle formera des officiers de la marine marchande polyvalents, mais aussi des professionnels concernés par l’exploitation des moyens navals et la sécurité de la navigation. Son programme d’enseignement devra lui permettre de délivrer un titre d’ingénieur. 


Notre système doit aussi pouvoir offrir un enseignement de haut niveau en matière de construction navale. Cette une fonction est notamment assumée par l’Ecole Nationale Supérieure des Techniques Avancées. L’évolution de cette école, dans le cadre renouvelé de l’enseignement supérieur, doit être pour nous l’occasion d’étudier la création d’un master de « Génie maritime » en liaison avec les écoles d’ingénieurs brestoises. Je sais que cela répond à une attente forte de votre part. Les armateurs français ont besoin de recruter rapidement de jeunes navigants, et les industriels ont besoin d’ingénieurs pour développer les navires de demain »
.

Le texte portant création de cette Ecole Nationale Supérieure Maritime voté le 23 septembre 2009 par l’Assemblée nationale vise  donc à regrouper les écoles du Havre, de Marseille, de Nantes et de Saint-Malo sous une même entité. Les Ecoles Nationales de la Marine Marchande (ENMM) devenant des sites de l'ENSM  depuis la récente publication de la loi au journal officiel.

L'École Nationale Supérieure Maritime devient donc un établissement public d'enseignement supérieur - placé sous la tutelle du ministre chargé de la mer -  dont la vocation est, notamment, de préparer aux carrières d'officier de la marine marchande. Les règles d'organisation et de fonctionnement de l'ENSM sont encore à  fixer par décret (en cours de préparation en Conseil d'État).

Si de nombreuses dispositions pratiques restent à définir, comme la localisation de sa direction on sait cependant qu’elle fonctionnera à partir des quatre sites déjà existants (Le Havre et Marseille pour la filière A, polyvalente et fière B monovalente (promotion sociale) , Saint-Malo  spécialisé « machine » et Nantes spécialisé « pont »).

Chaque année, les quatre écoles françaises produisent environ 200 officiers sortant avec un diplôme de commandement ou de chef (dont 170 à 180 polyvalents) et 300 avec un diplôme de chef de quart ou d'élève chef de quart (transformé en chef de quart après navigation).


Par ailleurs la nouvelle école nationale entend enrichir le cursus au niveau de la pédagogie et de  la recherche au travers de coopérations renforcées  avec d’autres établissements universitaires ou avec l’Ecole Navale basée près de Brest, sur le site de Lanvéoc-Poulmic.

L’Ecole Navale forme des officiers de Marine , dont les diplômes équivalent  au titre d’ingénieur. L’objectif est de mutualiser les expériences  entre militaires et civils.


Sources :  Ouest-France / RH-3B Conseils

mardi 5 janvier 2010

Jean-François Daviau, quimpérois de l'année 2009





Jean-François Daviau, président de la société Sabella,  est la personnalité de l’année 2009  pour les internautes quimpérois du journal Ouest-France

" Jean-François Daviau est connu pour l’action qu’il mène, depuis 2000, en faveur d’un mode de production d’énergie non polluante et renouvelable, l’hydrolienne. L’engin produit de l’électricité grâce aux courants des marées" comme le rappelle Ouest-France.


Pour en savoir plus  sur le procédé développé par Sabella  et plus généralement sur les énergies renouvelables de la mer consultez les articles de Francis Rousseau sur le  blog des énergies de la mer

Voir  ou revoir également l'intervention de Jean-François Daviau  aux entretiens Sciences et Ethique 2007  lors de la table-ronde "Les énergies de la mer : panorama et enjeux " sur le thème " les recherches en France : Le financement du démonstrateur Sabella, élément du projet Marénergie labellisé Pôle Mer Bretagne".
 
sources : Ouest-France / 3B Conseils
Photo Ouest-France

lundi 4 janvier 2010

Lancement de la campagne internationale "The Call of the Poles / L'Appel des Pôles"













Un des enjeux de l’Arctique est son nouvel intérêt géostratégique dû au réchauffement climatique.

Cet enjeu géopolitique du changement climatique sur les pôles, notamment l’Arctique a été un des sujets à Brest durant les deux jours (15 et 16 octobre) des entretiens Science et Ethique 2009  sur le thème central « l’Heure bleue : le changement climatique et les énergies de la mer ».

Voir notamment  l’intervention d’Anne Choquet  enseignante-chercheur associée à l’AMURE – UBO lors de la première table ronde autour de la thématique : Changement climatique : les enjeux Nord Sud, la sécurité maritime et pêche. Son intervention portait sur "les glaces fondent : l'Arctique est convoitée"

Les entretiens Sciences et Ethique suivent  avec une attention particulière les actions menées par le Cercle Polaire  et le Festival polaire (au port du Légué à Saint-Brieuc).
C’est donc dans ce cadre que  nous relayons la campagne internationale « l’Appel des Pôles » lancée par l’ONG le Cercle Polaire, dans 52 pays, afin de collecter les témoignages de celles et ceux, acteurs et décideurs, engagés dans la protection des régions polaires, l'Arctique ou l'Antarctique.

"The Call of the Poles" révèle ainsi l'existence d'une véritable conscience planétaire de la fragilité des milieux polaires et de l'urgence qu'il y a à mieux les protéger.

« L’Appel des Pôles est une campagne internationale visant à mettre en réseau les actions politiques, scientifiques ou artistiques de personnalités en faveur d’une meilleure gouvernance des régions polaires, l’Arctique ou l’Antarctique. Un peu partout dans le monde, des photographes, des ministres, des parlementaires, des têtes couronnées, des scientifiques ou des aventuriers travaillent, souvent dans l’indifférence et l’isolement, à sensibiliser leur entourage à la beauté et à la fragilité de ces régions reculées, sévèrement affectées par le réchauffement climatique et progressivement gagnées par la mondialisation.

L’Appel des Pôles n’a pas été conçu autour d’une déclaration. Seulement une idée force : les hautes latitudes sont des lieux privilégiés pour développer ou consolider des dispositifs de coopération internationale. En rassemblant les contributions de 100 personnalités éclairées issues de 40 pays, cette mosaïque de points de vue compose une sorte de cahier des charges des préoccupations majeures relatives à l’Arctique ou à l’Antarctique.
De Kiev à Nuuk en passant par Quito ou Séoul, l’Appel des Pôles révèle l’existence d’une conscience planétaire de la fragilité des régions polaires et de l’opportunité qu’elles nous offrent de gérer autrement la planète.

Longtemps protégés par leur éloignement géographique et leur bouclier de glace, les pôles sont aujourd'hui sévèrement affectés par le réchauffement climatique et progressivement gagnés par la mondialisation. Une nouvelle page de l'histoire est en train de s'écrire et le sort de ces régions uniques dépendra pour beaucoup du capital de sympathie et de soutien qu'elles auront recueilli auprès des opinions publiques et des politiques du monde entier.

 »

Rejoignez les 100 personnalités de l'Appel des Pôles en envoyant une ou deux photos de vous dans les glaces, une biographie de 90 mots et un texte de 300 mots au maximum présentant votre appréciation personnelle d'un point de préoccupation relatif à l'Arctique ou à l'Antarctique (par exemple : les revendications de souveraineté des Inuit, l'ouverture de nouvelles routes maritimes dans l'océan Arctique, la massification du tourisme en péninsule Antarctique, la sauvegarde de l'ours polaire ...).

Ces éléments seront publiés sur la page Facebook de l'appel des pôles et votre nom figurera dans la liste des signataires ci-dessous.

Voir l'Appel des Pôles des 100 personnalités

Rejoignez l'Appel des Pôles


Retrouvez l’Appel des Pôles sur peopleprojects.orange.com  :  People Projects est une initiative communautaire d’Orange qui permet aux internautes de mobiliser leur réseau pour soutenir ou participer activement à un projet collectif.

Postez votre contribution sur la page Facebook Orange People Project : "The Call of the Poles"

Contact : Lesley Jessop, chef de projet - e-mail : ljessop@lecerclepolaire.com


Voir également l'article du blog du  27 octobre 2009 :


Sources : le Cercle polaire / RH-3B Conseils