vendredi 26 février 2010

Les Pôles Mer, partenaires du réseau européen EMSAC pour la gestion des ressources marines


Les Pôles Mer Bretagne et Mer PACA participent à un réseau européen financé pour une durée de trois ans par la Commission européenne dans le cadre des appels à projets Région de la Connaissance FP7-REGIONS-2009.

Le réseau EMSAC pour : « European Marine Science Applications Consortium » a été conçu pour faciliter l’émergence de projets innovants collaboratifs dans le marché en croissance de la gestion de la ressource marine côtière et estuarienne : ressources biologiques, minières et énergétiques.

Ce réseau rassemble quatre régions européennes fondatrices : la Région Bretagne, la Région PACA, la Région du Sud-Est de l’Angleterre, coordinatrice du réseau, et la Région de Göteborg en Suède.

D’autres régions européennes seront associées au cours de l’avancement des travaux.
Pour la Région Bretagne, les acteurs impliqués sont des représentants du monde économique, de celui de la recherche et de la Région.

Le Pôle Mer Bretagne, Europôle Mer et Bretagne Innovation travaillent ensemble à l’identification des priorités de recherche et d’innovation et à la définition de modèles de collaborations optimaux en termes de développement économique.

La réunion de démarrage du projet s’est tenue le 22 février dernier à Bruxelles.



Sources : Pôle Mer Bretagne / RH – 3B Conseils

jeudi 25 février 2010

5.700 hectares de terrains côtiers cédés par l'Etat au Conservatoire du littoral






France Domaine , service à compétence nationale du Ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique et le Conservatoire du littoral et des rivages lacustres ont signé, à l’initiative de ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer (MEEDDM), une convention mettant à la disposition de cet établissement public 31 sites d’une surface totale de 5 700 hectares de terrains côtiers appartenant à l’Etat.



Avec ces nouvelles mises à disposition, le Conservatoire protège désormais 133 900 hectares de zones littorales particulièrement sensibles.

 Si ces nouveaux terrains se situent essentiellement en Outre-mer, d’importants sites de métropole sont également concernés.

Sur les 5 700 hectares mis à disposition, près de 5 400 hectares concerneront des zones de mangroves dont 5 000 hectares en Guadeloupe : les Abymes, Baie-Mahault, Morne à l'Eau qui seront confiés en gestion au Parc national de Guadeloupe et en Martinique : îlets à Ramier dans la commune de Trois-Ilets où sera réintroduite et protégée une espèce d’iguane endémique à la Martinique.



Avec ces acquisitions qui complètent celles réalisées en 2008 à Mayotte, la France protège et dispose d’un dispositif cohérent et complet de protection de la mangrove conforme à ses engagements internationaux. Les mangroves, à la fois zones de fraie et nourriceries, recèlent une très forte biodiversité. C’est là que la production de biomasse est la plus élevée parmi tous les écosystèmes. Bien que fragiles, elles constituent un rempart contre l’érosion côtière. 



Le Conservatoire du littoral va pouvoir bâtir des plans de protection, de restauration le cas échéant et de valorisation de ces espaces au profit du public en lien avec les collectivités locales et les opérateurs spécialisés. Ils permettront également de renforcer les connaissances de ces milieux qui possèdent des capacités remarquables notamment d’épuration des eaux. C’est une mesure très importante pour la préservation de la biodiversité littorale et marine et pour l’Outre-mer.



La France co-préside actuellement avec les îles Samoas l’Initiative internationale pour la protection des coraux (ICRI) et souhaite dans ce cadre renforcer les mesures en faveur des mangroves menacées par l’urbanisation et des opérations de remblais.



Parmi les sites concernés en métropole on retrouve : 80 hectares à Port Cros et 45 hectares à Cavalaire dans le Var, 60 hectares à Pénestin dans le Morbihan, au cap de la Chèvre sur la presqu’île de Crozon dans le Finistère, sur l’île de Ré.



l’Etat a souhaité à l’occasion de cette opération de transfert réaffirmer également sa volonté de tout mettre en œuvre pour réaliser l’engagement du Grenelle de la mer d’accélérer la réalisation du tiers sauvage (un tiers du littoral sous protection à l’horizon 2030).

Pour en savoir plus sur la biodiversité du littoral, retrouvez les entretiens Science et Ethique 2006


Retrouvez également lors des entretiens Science et Ethique 2005, les interventions des représentants du Conservatoire du littoral sur le thème " Impact du changement climatique sur le patrimoine du Conservatoire du littoral ".


Sources : MEDDEM / France Domaine / RH - 3B Conseils

mardi 23 février 2010

5è trophées du développement durable en Bretagne




L’Etat et l'ADEME Bretagne se mobilisent, pour la 8ème année consécutive, afin d’assurer la réussite de la Semaine du Développement durable du 1er au 7 avril 2010 et valoriser les initiatives prises dans ce domaine.
Un appel à projets national est lancé à cette fin. 

En Bretagne, avec le soutien du Conseil régional de Bretagne, les Trophées du Développement durable récompenseront les initiatives prises, selon un dispositif propre. Acteurs publics et privés, associations, entreprises, établissements d’enseignement et collectivités territoriales ont jusqu’au 5 mars à 17h pour inscrire leur projet en faveur du développement durable.

Les 1er et 2 avril, les Trophées du développement durable récompenseront les actions les plus innovantes conduites en 2009-2010 ou en cours de réalisation en 2010 dans chaque département breton.

L’objectif est de récompenser les initiatives qui répondent le mieux aux attentes du jury . Les projets seront récompensés en fonction de leur implication en faveur du développement durable, au travers de ses diverses dimensions : économique, sociale, environnementale et de gouvernance. Un trophée spécifique "biodiversité" sera attribué.

Ils seront décernés dans chacun des quatre départements, par un comité de sélection régional, comprenant des acteurs publics et privés, à :
- une association,
- une entreprise,
- un établissement d’enseignement,
- une collectivité territoriale.

Sources : Ademe / Région Bretagne / RH - 3B Conseils

jeudi 18 février 2010

L’Etat engage la procédure de création du parc naturel breton-normand.


Lors de sa visite en mars dernier au Parc naturel marin d'Iroise, Chantal Jouanno, secrétaire d'État à l'Écologie, avait annoncé, la mise en place d’une concertation  en vue de la création d'un parc marin entre la Bretagne et la Normandie.

La création de ce parc naturel normand-breton est officiellement lancée depuis l'arrêté du ministère de l'Écologie, du Développement durable et de la Mer  publié au Journal Officiel le 6 février 2010.  La zone envisagée  irait  du cap Fréhel au nord Cotentin.

Il appartient désormais à l'Agence des aires marines protégées d’engager sur le terrain le travail sous l'autorité du préfet de la Manche et du préfet maritime de la Manche et de la Mer du Nord. C’est à partir du mois d'avril, que l’équipe en charge du projet devra être opérationnelle depuis Granville.

L'enquête publique, qui devrait débuter en 2012, sera articulée autour de trois axes : le périmètre retenu ; le patrimoine naturel et les activités socio-économiques ; la composition du conseil de gestion du parc.. Auparavant, durant  les deux ans prochaines années cette équipe aura rencontré l’ensemble des acteurs locaux concernés par le projet. : élus, pêcheurs, plaisanciers, etc.

Rappelons que le Parc marin est un outil de gouvernance d'une zone maritime qui associe tous les acteurs locaux. Son objectif est notamment d'améliorer la connaissance de ce milieu et de préserver le patrimoine naturel, S’il englobe les dispositions issues de Natura 2000, il s’attache également au développement durable des activités humaines. 

Retrouver les entretiens Science et Ethique 2008  et l'intervention du président des Aires marines protégées M. Jérome Bignon 

"Croissance bleue ? Patrimoine maritime, ressources et économies du littoral. Recherche, nouvelles compétences et nouveaux métiers de la mer". 



Sources : l'Agence des aires marines protégées / MEEDDM / RH – 3B Conseils
photo Agence des aires marines protégées

mercredi 17 février 2010

Jeudi 18 février, conférence "La Biodiversité du Littoral vue par Mathurin Méheut"



Michel Glémarec, professeur honoraire d'Océanographie biologique à l'Université de Bretagne Occidentale (Brest), est accueilli à Océanopolis, ce jeudi à 20h30, pour une conférence à l'occasion de la sortie de son livre "La Biodiversité littorale vue par Mathurin Méheut" (Edition Le Télégrammme, janvier 2010).

Pour Michel Glémarec, la biodiversité se mesure en nombre d'espèces évidemment mais pas seulement. Il est important de les replacer dans leur habitat. Ainsi au moment de la traduction dans les textes français de la Directive européenne Natura 2000, Michel Glémarec a travaillé à la définition, dans un cadre scientifique et à l'échelle européenne, de ces habitats marins. Ce travail a permis d'identifier par la suite les habitats "fragiles" ou "menacés" et ainsi de pouvoir définir des "zones Natura 2000" au sein desquelles vont être mis en place des plans de gestion.
Il y a un siècle, Mathurin Méheut, artiste peintre, avait mis en scène les espèces qu'il voyait sur la côtes de Roscoff avec les conseils de scientifiques de la Station biologique de Roscoff. Dans son livre qui mêle art et science, Michel Glémarec réorganise l'œuvre de Mathurin Méheut pour la présenter par habitat. Les peintures de Mathurin Méheut présentent les caractéristiques de ces milieux avec les différentes espèces, les couleurs contrastées et les mouvements des algues...

Télécharger le flyer de cette conférence cliquant ici.



Cette conférence illustre une fois de plus la vocation maritime de Brest qui s'est vue attribuée, en 2010, le titre de Capitale maritime de la Biodiversité.


Michel Glémarec est également président d'honneur des entretiens Science et Ethique au cours desquels il est intervenu deux fois sur des thématiques autour de la biodiversité littorale :
. en 2005, avec une intervention sur "Les habitats côtiers et les types d'utilisation du littoral : la vision des naturalistes"
. en 2006, avec une intervention sur "Vivre contre... ou avec la nature ? selon Robert Barbault".

Sources : Michel Glémarec / Océanopolis / CL - 3B Conseils

mardi 16 février 2010

Vers la création d'une autorité scientifique internationale sur la biodiversité ?


La Convention sur la diversité biologique (CDB) adoptée en juin 1992 à Rio de Janeiro, et signée par 168 pays, entendait enrayer l’érosion de la biodiversité à l’horizon 2010. 
Force est de constater que les résultats escomptés ne sont pas au rendez-vous  et que loin d’avoir produit ses effets, la perte de la biodiversité  se poursuit  de façon dramatique.

C’est la raison pour laquelle de plus en plus de voix  s’élèvent  en cette année internationale de la biodiversité pour réclamer la mise en place d’une « Haute autorité scientifique » mondiale sur ce sujet à l’image de ce qui a été fait pour le climat avec le GIEC.

Les effets dévastateurs  que fait peser la réduction de biodiversité dans le monde conduit désormais bon nombre d’Etats à se mobiliser comme l’indique  les prises de position lors du lancement de l'année internationale de la biodiversité  à Paris, sous l'égide de l'Unesco.

Pour  la secrétaire d’Etat à l’écologie, Chantal Jouanno  « Il faut que cet organisme voit le jour en 2010 ». Dès lors reste à établir un constat partagé par tous  au travers d'indicateurs reconnus et chiffrer la valeur économique des services rendus à l'homme par la biodiversité.

La secrétaire d’Etat affirme qu’aujourd’hui « près des deux tiers des écosystèmes sont actuellement exploités au-delà de leurs capacités et la moitié des espèces vivantes connues pourrait disparaître d'ici un siècle ».

Avec beaucoup de volonté les Etats peuvent y parvenir et l’Europe notamment a déjà établi des bases  pouvant servir de références et d’indicateurs à l’échelon international. C’est le cas notamment du Rapport de Pavan Sukhdev   établi pour le compte de l’Union européenne, qui évaluait en 2009, le coût de la seule déforestation à 1350 milliards de dollars par an pour l'estimation la plus basse et à 3100 milliards pour la plus haute, ce jusqu'en 2050.

Autre rapport celui de Bernard Chevassus-au-Louis  publié en avril 2009,  pour la France  qui considère que « la perte des services écologiques pourrait atteindre  jusqu'à 7 % du produit intérieur brut mondial en 2050, ou encore 13 938 milliards d'euros par an ».




Pour aller plus loin sur la Biodiversité marine  retrouver les  comptes-rendus des entretiens Science et Ethique 2006  sur le thème  « la biodiversité du littoral".

Lire également l’article du blog du 18 décembre 2009 « Brest capitale maritime de la biodiversité 2010 »

Sources :  MEEDDM / Unesco / RH – 3B Conseils

lundi 15 février 2010

Le travail de la Commission OSPAR inspire les recommandations sur le « bon état écologique »

La Commission OSPAR  qui a été instituée par la Convention OSPAR   pour la protection du milieu marin de l’Atlantique du Nord-est de 1992 a unifié et actualisé les Conventions d’Oslo de 1972   et de Paris de 1974.  Elle réunit divers gouvernements du continent européen (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Irlande, Islande, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Suède, Suisse) ainsi que la Communauté européenne. (voir article du blog du 3 novembre 2009).


Le travail de la Commission OSPAR sur les critères et méthodologies de qualité écologique a été reconnu par les groupes scientifiques mettant au point les spécifications pour la directive-cadre « Stratégie pour le milieu marin », comme des critères techniquement robustes et appropriés pour déterminer le « bon état écologique » exigés par la directive-cadre « Stratégie pour le milieu marin » de la Commission européenne.

L’objet de la directive-cadre « Stratégie pour le milieu marin » (adoptée en juin 2008) est de protéger plus efficacement l’environnement marin à travers l’Europe. Son but est d’atteindre le bon état écologique des eaux marines dans l’Union Européenne et de protéger les ressources sur lesquelles dépendent les activités socio-économiques. La directive-cadre « Stratégie pour le milieu marin » constitue la composante environnementale vitale de la future politique maritime européenne, conçue pour atteindre le plein potentiel économique des océans et des mers en harmonie avec l’environnement marin.

Durant les 6 derniers mois, les groupes de travail scientifiques ont développé les 11 descripteurs individuels de « Bon état écologique ». De grandes différences existent entre les descripteurs, liées à la fois à la connaissance de fond et aux expériences précédentes. Cependant, le travail d’OSPAR a surtout prouvé son importance pour les descripteurs sur la biodiversité, la chaîne alimentaire, l’eutrophisation, les polluants, les déchets et le bruit.

A cet égard, les groupes de travail ont spécifiquement mis l’accent sur les différentes approches d’OSPAR développées dans le cadre du programme commun de surveillance et d’évaluation. Les experts d’OSPAR ont contribué aux groupes de travail en tant qu’observateurs et de nombreux rapports sur les descripteurs font référence aux publications d’OSPAR.

Le professeur David Johnson, secrétaire exécutif d’OSPAR explique que « nous apprécions particulièrement la reconnaissance des groupes scientifiques envers les objectifs de qualité écologique d’OSPAR (EcoQOs), qui récompensent les efforts de nombreux experts d’OSPAR. Ces indicateurs et ces objectifs ont mis 15 ans à être développés ainsi qu’à être testés en mer du Nord. Manifestement, ils ne sont pas tous applicables dans chaque région maritime en Europe mais ils fournissent une approche solide qui peut être adaptée dans certains cas. ».
La Commission européenne étudie maintenant les recommandations scientifiques dans le but d’adopter, le 15 juillet 2010, une décision sur les critères et méthodologies à mettre en place afin de déterminer le « Bon état écologique » (directive-cadre « Stratégie pour le milieu marin », article 9 (3)) basés sur des connaissances scientifiques saines. En septembre, OSPAR lancera une évaluation générale importante de l’Atlantique du Nord-est, le bilan de santé 2010.

Références
OSPAR publication numéro 404/2009
The OSPAR system of Ecological Quality Objectives for the North Sea, a contribution to OSPAR’s Quality Status Report 2010
OSPAR publication numéro 406/2009 Evaluation of the OSPAR system of Ecological Quality Objectives for the North Sea



Sources :  Commission OSPAR  / RH – 3B Conseils

jeudi 11 février 2010

L'Espace des Sciences du Pays de Morlaix fête ses 5 ans !



L'Espace des sciences, créé en 1984 à Rennes, s'est développé depuis 5 ans dans le Pays de Morlaix avec des conférences à la CCI de Morlaix et des expositions dans le Hall de l'Hôtel de ville de Morlaix.
Ces événements ont pour but de créer un lien direct entre la science et le grand public en faisant intervenir des scientifiques de haut niveau. Le programme est proposé par une Comité Scientifique composé de scientifiques de différentes structures et de différentes disciplines. Ainsi de nombreux sujets sont abordés, de l'énergie à la biodiversité en passant par le lien entre science et art...
La mission que s'est donné Jacques Lucas, Président de l'Espace des Sciences et Professeur émérite au Laboratoire Verres et céramiques de l'Université de Rennes 1 se décline en deux parties. La première partie est "la mise en contact directe des jeunes avec une science simplifiée, ludique donc attractive car il est critique que nos élèves viennent ou reviennent vers cette discipline enrichissante et exaltante". La deuxième partie est "la diffusion des événements et de la pensée scientifique [...] par le biais des conférences". Ainsi, depuis 5 ans, ce sont déroulées 78 conférences et 41 expositions ont été présentées.
Pour Agnès Le Brun, Maire de Morlaix et Conseillère général du Finistère, l'enjeu de l'Espace des Sciences "est double : satisfaire l'appétit des curieux, déjà sensibles naturellement aux domaines scientifiques et déduire de nouveaux publics en particulier parmi les plus jeunes".



Retrouvez les interventions de Michel Glémarec, membre du Comité Scientifique de l'Espace des Sciences de Morlaix et Président d'honneur des entretiens Science et Ethique lors de ces interventions aux entretiens Science et Ethique ou le devoir de parole en 2006 "La biodiversité du littoral", 2005 "Le littoral et les avancées scientifiques", 2002 "Milieux Extrêmes d’un monde à l’autre, Terre, Mer et Espace" et 2000 "Vagues de pollution, impacts et prévention".

Sources : Espace des sciences / CL - 3B Conseils

mercredi 10 février 2010

"Journée Sciences Navales"



L’Ecole navale  organise la "Journée Sciences Navales" (JSN) le jeudi 11 février 2010 sur le site de l’Ecole navale, à Lanvéoc, en presqu’île de Crozon. En partenariat avec DCNS, cette cinquième édition aura pour thème central « l’observation du milieu marin ».

Cette journée vise à promouvoir l’enseignement scientifique et les recherches menés au sein de l’Institut de Recherche de l’École Navale (IRENav) . Cet institut pluridisciplinaire, adossé à l’enseignement scientifique des élèves, mêlant militaires et civils, est composé de trois groupes de recherche s’articulant autour d’une thématique fédératrice : « L’environnement naval et son développement durable ».
Elèves, chercheurs et industriels (notamment de DCNS) confronteront leurs réflexions avec des représentants de structures telles que le SHOM, la DGA   et l’IFREMER.

Ces échanges et discussions sur l’environnement maritime et sous-marin seront illustrés par la présence d’exposants civils, militaires, de l’enseignement supérieur et du monde industriel, ainsi que par la présentation d’une quarantaine projets scientifiques d’élèves de l’Ecole navale (cursus ingénieur et master).

L’objectif de cette journée est également de sensibiliser les élèves de première année à la nécessité, pour leur carrière d’officier au sein de la Marine Nationale, d’acquérir de solides connaissances scientifiques.

Mme Anny CAZENAVE, de l’Observatoire Midi-Pyrénées et de l’Académie des sciences et M. Jacques ROUGERIE, de l’Académie d’Architecture et de l’Institut de France, et architecte du Projet Sea Orbiter   interviendront lors de l’ouverture de la journée.

Par ailleurs à cette occasion les participants pourront également se documenter sur les énergies marines au travers de la documentation mises à disposition du public par le blog des énergies de la mer   (rédacteur en chef Francis Rousseau).

Pour aller plus loin retrouver également chaque jour le blog-media Défense et Environnement


Voir le programme  de la Journée Sciences Navales

Sources : Ecole navale / RH - 3B Conseils

mardi 9 février 2010

« Vagues d’échanges sur le littoral » : Conférence « Ports de plaisance surchargés et listes d’attente interminables : quelles solutions ? »



Le littoral est victime de son succès : on y vit, on s’y divertit, on y travaille… et on le dégrade ! Comment concilier les activités économiques et de loisirs sans nuire à l’environnement ?

Telle est la problématique retenue par la sixième édition des « Vagues d’échanges sur le littoral », organisée par les étudiants du Master Expertise et Gestion de l’Environnement Littoral (EGEL) de l’Institut Universitaire Européen de la Mer  (IUEM) de Brest, qui tente ainsi  d’apporter des éléments de réponse depuis le 26 janvier dernier avec ses tables rondes, ouvertes au public, à Brest à Faculté des lettres Victor Ségalen (Amphithéâtre1 – 20h15) UBO.

La 3ème conférence organisées par des étudiants du Master  EGEL  de Brest se déroule ce 9 février
Après les tables rondes  autour des thèmes :
- les marées vertes  (le 26 janvier)
 - l’Erika 10 ans après  (le 2 février)
c’est la question des ports de plaisance surchargés…., qui sera débattu aujourd'hui.

« Ports de plaisance surchargés et listes d’attente interminables : quelles solutions ? »

Les ports de plaisance ont un impact économique, environnemental mais également sur l’image même des communes littorales.  Cependant, ils ne parviennent plus à répondre à une demande croissante en places. De nouveaux aménagements sont évoqués mais souvent remis en questions.

« La France dispose du plus important espace nautique d’Europe avec 5 500 kilomètres de côtes mais, avec 4,5 millions de Français qui pratiquent la plaisance (voile ou moteur), les ports français sont proches de la saturation.
La capacité d’accueil à flot est estimée à 226 000 places. La flotte active est en croissance régulière alors que l’offre portuaire évolue peu. Le manque de place dans les ports est évalué par la fédération française des ports de plaisance à 54 000 anneaux.

Cette problématique liée à la saturation des ports est commune à l’ensemble de la façade atlantique. Elle est en grande partie due à la faible mobilité des plaisanciers et à un stationnement résidentiel à l’année.


Pour répondre aux nombreuses interrogations des gestionnaires et des usagers des ports de plaisance, le Ministre chargé de la mer et le Conseil supérieur de la navigation de plaisance et des sports nautiques (CSNPSN), ont décidé, en 2003, de créer un comité destiné à favoriser la mise en œuvre de solutions concrètes. Le CODCAP (Comité pour le développement des capacités d'accueil de la plaisance) a répertorié 267 projets d’extension ou de restructuration des ports de plaisance. La réalisation de ces projets permettra, dans un délai de sept à huit ans, de dégager 30 000 à 34 000 places supplémentaires.

De nombreuses solutions sont évoquées et certaines ont même déjà été mises en place sur le littoral français : la reconversion d’anciens ports de pêche ou militaires en ports de plaisance, la création de nouveaux ports, l’implantation de ports à sec ou parcs à bateaux, la création de ports « souterrains », ainsi que d’autres techniques permettant de rationaliser les espaces portuaires et ainsi gagner de la place, si précieuse de nos jours.
 

Cependant ces différentes solutions sont soumises à quelques interrogations. Ces aménagements sont-ils économiquement et écologiquement viables ? Les récents évènements économiques et la prise de conscience générale de préservation de l’environnement ont certainement changé la donne et remettent le débat sur la table. »

Relire l'article du blog " une gestion environnementale des ports de plaisance pour la qualité des eaux littorales" du 29 décembre 2009. 



Sources : UIEM - Master EGEL / RH - 3B Conseils

lundi 8 février 2010

Création d’un intergroupe parlementaire "Mers & Zones côtières" au Parlement européen




Corinne Lepage, Première Vice présidente de la Commission de l’Environnement au Parlement européen, est à l’origine de la création d’un nouvel intergroupe sur les « Mers et Zones côtières ».

Par cette initiative,  les députés européens entendent se saisir de l’ensemble des problématiques touchant aux activités en rapport avec la mer et le littoral et peser plus fortement  sur la politique maritime européenne dans son ensemble.

C’est ainsi que le Bureau constitutif de cet nouvel intergroupe qui rassemble des députés de la quasi-totalité des tendances politiques représentées au Parlement européen, s’est réuni le jeudi 21 janvier dernier, à Strasbourg.

Pour Corinne Lepage  qui en assurera la présidence « une telle initiative poursuit deux objectifs principaux. D’abord peser davantage face au Conseil et à la Commission sur les sujets qui sont déjà sur la table en garantissant une meilleure coordination des députés. Mais notre ambition est aussi, et surtout, de faire émerger des sujets qui ne sont pas à l’agenda, mais que nous jugeons prioritaires. Nous allons nous donner les moyens d’être force de propositions, grâce à une collaboration étroite avec l’ensemble des acteurs concernés : forces économiques, représentants des territoires, syndicats et ONG."

Le champ d’intervention de l’intergroupe "Mers & Zones côtières" sera très large puisqu’il devra se pencher sur les dossiers suivants :

-         Les problématiques liées aux transports maritimes, et notamment leur contribution à la lutte contre le changement climatique et à la protection de la biodiversité marine ;
-         La politique maritime intégrée ;
-         La réforme de la politique commune de la pêche (PCP) ;
-         Les réformes sur la sécurité et la sûreté maritimes ;
-         La promotion des énergies marines ;
-         Le développement et  la protection des zones côtières.

La première réunion de l’intergroupe, qui aura lieu en mars prochain, sera consacrée à une rencontre avec la nouvelle commissaire européenne désignée en charge de la politique maritime Maria Damanaki.

Les vices présidents de l’intergroupe Mers & Zones côtières sont :
Matthias Groote   (S&D-Allemagne),
Alain Cadec (PPE-France),
Isabella Lovin  (Verts-Suède),
Anna Rosbach  (EFD-Danemark)
Jacky Hénin   (GUE-France).


Voir également l’audition de la commissaire Maria Damanaki  devant les députés européens le 19 janvier 2010 ;
Lire également  le compte-rendu détaillé   de son audition.


Pour en savoir plus  sur les énergies marines  consultez la veille internationale effectuée chaque jour par le blog des énergies de la mer (rédacteur en chef Francis Rousseau).

Sources : Parlement européen /  RH – 3B Conseils

vendredi 5 février 2010

Un premier pas vers les smarts grids en Bretagne : des boîtiers intelligents chez les particuliers


Avec la Région Bretagne  et les collectivités bretonnes*, RTE a lancé auprès des opérateurs un appel à projets sur "l'ajustement diffus localisé", c'est-à-dire la mise en place, chez les particuliers, de quelques milliers de boîtiers permettant de couper à distance des appareils de chauffage électriques en période de pointe hivernale, afin de lisser la consommation et d’éviter les délestages.

Deux candidats, EDF et Voltalis, viennent de déposer auprès de RTE des propositions d’expérimentations qui seront testées avant le 30 mars.
 
L'urgence est de tester différents dispositifs techniques avant la fin de l'hiver pour qu'ils puissent être mis en oeuvre à plus grande échelle en différents points du territoire breton, dès l'hiver 2010-2011. C'est RTE (Réseau de transport de l'électricité) qui assure le suivi de cette expérimentation ; la Région s'y est associée de même que le pays de Saint-Brieuc, zone particulièrement fragile qui fait figure de pilote en matière de maîtrise de la consommation d'électricité, à travers l'opération Vir'Volt.

Ces dispositifs d'effacement répondent aux priorités que la Région et les collectivités se sont fixées en matière de maîtrise des consommations, en apportant concrètement une réponse, parmi d'autres, pour sécuriser l'approvisionnement en électricité de la Bretagne.

Pour que ces premières expérimentations puissent donner des résultats tangibles dès cet hiver, les collectivités (Rennes Métropole, Brest Métropole Océane, le Conseil général du Morbihan...) s'engagent à mobiliser, sur leurs territoires, bailleurs sociaux et foyers volontaires afin que les opérateurs puissent, de manière concentrée, installer leurs boîtiers dans les meilleurs délais.

Un premier pas vers les smarts grids

Le principe de l'effacement diffus consiste à diminuer la consommation sur le réseau aux heures de pointe (le matin et entre 17h et 20h) et à compenser ainsi les déséquilibres entre demande et approvisionnement. Lors de ces pics, les opérateurs, avertis par RTE, déclenchent à distance, chez les consommateurs équipés gratuitement de boîtiers, la coupure des appareils de chauffage, pour une durée limitée qui passe inaperçue (entre 15 et 30 mn).

Au-delà des économies réalisées, ces tests grandeur nature permettront de mieux connaître les consommations individuelles des foyers et d'évaluer l'acceptation du dispositif, celui-ci ne devant, en aucun cas, impacter le confort quotidien des particuliers volontaires.

Cette expérimentation est un premier pas vers les réseaux intelligents, dits « smarts grids » (nouvel internet de l'électricité).

* Sont associées à cette expérimentation les collectivités membres de la Conférence territoriale, dite B15 : les 4 départements et les 10 principales agglomérations bretonnes. 
Aux côtés de Jean-Yves Le Drian, Président du Conseil régional, les élus ont abouti fin 2009 à une position commune sur l'avenir énergétique de la Bretagne qui doit permettre de sécuriser son approvisionnement électrique par le biais, notamment, d'opérations de maîtrise de la consommation.


Sources : Région Bretagne / RH - 3B Conseils

jeudi 4 février 2010

Algues vertes : un plan de 134 millions d’euros sur la période 2010-2014



En Aout 2009, le Premier ministre était venu constater la propagation de l'algue verte Ulva sp communément appelée Ulve ou laitue de mer sur la plage de Saint-Michel-en-Grève dans les dans les Côtes-d'Armor.

Les algues vertes se développent surtout entre mai et octobre, lorsque les eaux du littoral se réchauffent. Elles s'échouent sur les plages, et en se décomposant, elles peuvent émettre des gaz toxiques. Les tissus contenant du soufre dégagent ainsi de l’hydrogène sulfuré, gaz très dangereux pour la santé.

"Ces pollutions présentent un danger pour la santé. Une étude a démontré la toxicité de ces algues vertes dans une certaine concentration" avait alors déclaré François Fillon en faisant référence à la publication du Rapport, commandé par Chantal Jouanno, la secrétaire d’Etat à l’écologie à l’Institut National de l'environnement industriel et des risques (Ineris), organisme qui a pour mission d'évaluer et de prévenir les risques accidentels ou chroniques pour l'homme.

C’est ainsi que la secrétaire d’Etat avait  confirmé qu'en "certains points, on a constaté des concentrations [d’hydrogène sulfuré] qui étaient deux fois les doses mortelles". En effet, les prélèvements d'air sur les amas d'algues vertes en décomposition ont décelé une concentration en hydrogène sulfuré allant jusqu’à 1000 ppmv (parties par million en volume). A ce niveau, la mort est rapide et les méfaits sont de toute façon irréversibles. Car ce gaz s'attaque au système nerveux. Les victimes perdent conscience, montrent des symptômes de détresse respiratoire, souvent suivis d'un œdème. Une concentration de 1000 ppmv relevée à l'endroit où un cheval est mort en juillet dernier, ne s'est présentée qu'à ce seul endroit de la plage où les algues n'avaient pu être ramassées en raison de la qualité du sol vaseux - le sable mêlé aux algues agissant comme une chape, accroît la concentration de gaz.

En d’autres endroits, des taux allant de zéro à 500 ppmv ont été mesurés, confortant les résultats de l’enquête en 2008 du Centre de valorisation des algues (Ceva). Ces niveaux restent élevés et peuvent provoquer des irritations des yeux et des voies respiratoires, ainsi que des maux de tête à répétition.

A l’issu de ce déplacement le Premier ministre avait donc :
-  mis en place une mission interministérielle devant bâtir un plan d'action pour lutter contre la prolifération des algues vertes et proposer des solutions efficaces de ramassage et de protection de la population ,
- annoncé l’expérimentation du ramassage des algues à la fin de l'hiver en mer, en espérant que cette mesure permettra d'éviter de telles proliférations.

Le phénomène des "marées vertes", apparu il y a une trentaine d'années, est favorisé par les rejets de nitrates dans l'eau, dus à l'agriculture et à l'élevage intensifs, mais aussi à certaines activités urbaines et industrielles. De fait, une réduction importante des engrais et effluents azotés épandus sur les sols permettrait de réduire les marées vertes. Une diminution des apports a été amorcée depuis 2000 mais les effets sur la prolifération des algues vertes ne sont pas encore sensibles car le temps de réaction des bassins versants peut aller de 2 à 10 ans suivant leur typologie. Les résultats des politiques engagées ne sont donc pas spectaculaires pour l’instant.

C’est lors de son déplacement à Saint-Michel-en-Grève, le 20 août dernier que François Fillon avait annoncé le lancement d'une mission interministérielle chargée de proposer un plan de lutte contre les algues vertes.

La mission interministérielle - composée  de Dominique Dalmas, inspectrice générale de l'administration,  Philippe Quevremont, ingénieur général du Génie rural, des Eaux et Forêts, Roland Moreau, inspecteur général des affaires sociales et Vincent Frey, ingénieur général du génie rural - devait rendre ses conclusions le 8 décembre (Voir article du blog du 9 décembre 2009).

C’est avec plus d’un mois de retard que celui ci a été rendu, faisant l’objet d’une présentation préalable aux organisations agricoles et aux associations environnementales. C'est de ce rapport que découle  la communication en conseil des ministres de ce 3 février.

C’est un plan doté de 134 millions d'euros sur la période 2010-2014 qui a été présenté par le  gouvernement afin de lutter contre les algues vertes  qui envahissent chaque été depuis plusieurs décennies certaines baies du littoral breton.

Ce plan  qui se décline autour de trois axes en trois points :  la gestion les algues échouées, la réduction des flux de nitrate vers les côtes et l’amélioration des connaissances du phénomène, entend selon le gouvernement, assurer "une gestion irréprochable des algues vertes qui sont échouées en améliorant leur ramassage et leur traitement" avec un but :  "supprimer tout risque sanitaire et de réduire les nuisances".

Dans un premier temps l’Etat entend financer en priorité le ramassage des algues dans les huit baies où elles sont présentes, et procéder à  leur stockage et traitement  pour éviter tout risque sanitaire.

Lors de sa présentation la secrétaire d’Etat à l’écologie a annoncé d’une part qu’elle allait créer « un groupe de recherche national qui sera sous pilotage de l'Ifremer pour déterminer vraiment les conditions dans lesquelles elles se forment » et d’autre part que « des mesures en amont, de prévention, que ce soit par la mise aux normes de toutes les stations d'assainissement et ensuite des mesures sur les changements des pratiques agricoles ».

Ces modifications des pratiques agricoles impliquent de "réduire les flux de nitrate vers les côtes", et de mettre en œuvre la "traçabilité des flux d'azote" et des contrôles plus efficaces.

Ils restent que si  les organisations agricoles n’entendent pas êtres stigmatisées, depuis l’annonce de ces annonces différentes annonces et en attendant sa présentation en détail à Rennes par le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire et la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno, les associations de protection de l’environnement comme les élus des communes touchées restent  dans l’expectative en jugeant pour beaucoup d’entre eux, ces mesures encore trop vagues.


Sources : MEEDDM / Services du Premier ministre / RH – 3B Conseils

mercredi 3 février 2010

« Environnement et aménagement du littoral » : MACROES pour mieux comprendre le fonctionnement global du système Océanique


Permettre aux scientifiques de croiser et de partager leurs recherches sur les océans, afin de progresser dans la connaissance du « Système Terre » (ST) et, au final, contribuer aux choix et aux bonnes décisions des gouvernants, tel est l’objectif de MACROES qui est un projet  labelisé  par le Pôle Mer Bretagne.

Le projet s’inscrit dans les démarches de « Earth System Science Partnership » (ESSP) qui étudient le fonctionnement de notre planète et sa dynamique et qui ont déjà démontré que les sociétés humaines modernes sont responsables de changements environnementaux majeurs. Les comportements du « Système Terre » sont complexes, étroitement couplés et doivent être étudiés en intégrant de nombreuses composantes, données et modèles, si l’on veut prédire de la façon la plus fiable possible et maîtriser les changements globaux. Des outils facilitant les échanges entre les gouvernances des institutions internationales et les communautés scientifiques sont donc indispensables pour élaborer des stratégies de gestion durable du ST et d'adaptation aux changements futurs.

Le but du projet MACROES est d’étudier dans son ensemble la composante océanique du ST et d'aborder dans une perspective scientifique les défis urgents : le climat, la biogéochimie, les écosystèmes et la biodiversité, et les marchés globaux associés. MACROES développera un « Macroscope » qui permettra d’étudier les impacts du changement climatique et de la pêche, mais aussi leur interaction, sur la structure et le fonctionnement dynamique du système océanique et de prévoir d’éventuelles aggravations.

Afin d'assurer une large diffusion, les données inter-opérables et les modèles numériques avec lesquels elles seront articulées seront disponibles au moyen d'un outil de partage pour la communauté scientifique et seront présentées sous forme d'un panel d'indicateurs synthétiques permettant une appréhension aisée et complète.

Les partenaires de MACROES :
Les centres de recherche :
LPO, Laboratoire de Physique des Océans, UMR 6523 CNRS - IfremerIRDUBO, Brest, porteur du projet ;
EME, Ecosystèmes Marins Exploités UMR IRD, Ifremer,Université de Montpellier ;
LSCE, Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement, CEA,Gif sur Yvette ;
LOCEAN, Laboratoire d'Océanographie et de Climatologie, Expérimentations et Analyses Numériques, Université Pierre et Marie Curie, Paris ;
LEMNA, Laboratoire d'Economie et de Management de Nantes-Atlantique, Nantes ;
CERTAP, Centre d’Etude et de Recherche sur les Transformations de l’Action Publique, Université de Perpignan ;
LMGEM, Laboratoire de Microbiologie, de Géochimie et d’Ecologie Marines, Centre d'Océanologie de Marseille.

Sources : Pôle Mer Bretagne / RH – 3B Conseils

mardi 2 février 2010

Interdiction du commerce du thon rouge : la France favorable

La décision semble désormais imminente ….

C’est en effet dans quelques jours que la France devrait annoncer son engagement en faveur d'une interdiction du commerce international du thon, selon des informations émanant du ministère de l'écologie, de l'énergie du  développement durable et de la mer (MEEDDM).

Ainsi, en proposant d'inscrire la pêche au thon rouge à l'annexe 1 de la convention de l'ONU sur le commerce international des espèces menacées d'extinction (Cites), la France rejoint l’initiative lancée par la principauté de Monaco.

Cette décision française est particulièrement attendue par la Commission européenne, dont l’objectif est de recommander à l'ensemble des Etats membres de l’Union, l'inscription du thon rouge de Méditerranée à l'annexe 1 de la CITES.  Un tel soutien de la France  peut-être  décisif en raison du nombre de voix qu'elle détient au sein de l'UE.  A cela s’ajoute  la décision de l'Italie prête à suspendre sa pêche pendant un an.

C’est en septembre 2009 que la Commission européenne avait proposé aux 27 Etats membre de l'Union européenne de soutenir cette proposition, laquelle n’avait pu aboutir en raison de l’hostilité des pays riverains de la Méditerranée dont la France, et l’Italie à l’époque. Les pays méditerranéens invoquaient alors l'insuffisante connaissance des stocks halieutiques.

Dès lors le choix de la France va considérablement changer la donne à deux niveaux. Tout d’abord à l’échelon européen, les autres pays riverains de la Méditerranée (Espagne, Grèce, Malte et Chypre) hostiles à une telle mesure se retrouveront isolés. C’est aussi à l’échelon international que ce changement va être examiné attentivement car ce bouleversement de la position  européenne pourrait permettre d'atteindre plus facilement la majorité des deux tiers lors de la réunion de Doha qui réunira du 13 au 25 mars les 175 pays membres de la convention.

Reste que la décision français n’est pas neutre sur le plan économique pour les pêcheurs, notamment pour la trentaine de gros thoniers qui travaille essentiellement pour l'exportation. Actuellement 80 % des prises effectuées en Méditerranée sont exportées vers le Japon.

C’est ce qui explique sans doute le souhait prêté à la France d’obtenir un sursis de «douze à dix-huit mois» avant l'entrée en vigueur de la mesure pour mettre en œuvre des aides à la reconversion et l'obtention d'une zone exclusive de pêche, des conditions essentielles pour le ministère de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche en vue d'un accord de la profession.

Sources : RH – 3B conseils

lundi 1 février 2010

Le rôle tampon de l'océan dans l'absorption du CO2


Lors des entretiens Sciences et Ethique 2009, dont le thème central était "L'heure bleue : le changement climatique et les énergies de la mer"  le rôle  joué par l'océan dans l'absorption du CO2 et les conséquences dans le cadre du changement climatique a  été au cœur des débats.

C'est ainsi que Sabrina Speich, chercheur qui travaille depuis 1995 au Laboratoire de Physique des Océans, Unité Mixte de Recherche de l’IUEM qui dépendant  du CNRS, de l'Ifremer, de l'Université de Bretagne Occidentale et de l'IRD (Institut de Recherche pour le Développement),  étudie depuis plus de quinze ans le rôle de l’océan dans la machine climatique.

Ses recherches l’ont conduit à se focaliser sur l’Océan Austral, élément méconnu mais capital de notre climat. Ceci dans l’espoir de mieux quantifier et surveiller les changements en cours ainsi que leurs conséquences sur le système climatique. Sabrina Speich coordonne par ailleurs depuis 2004 le projet international de CLIVAR ”GoodHope”.

Par ailleurs, une équipe de scientifiques dirigée  par le professeur Andrew Watson, de la faculté des sciences de l'environnement à l'Université d'East Anglia (UEA) a développé une méthode de mesure du CO2 absorbé par les océans permettant de cartographier les quantités de CO2 absorbées par l'océan Atlantique Nord.

Cette étude comme l'indique les bulletins électroniques de l'ADIT  "permettra, d'une part, d'améliorer la compréhension des puits naturels océaniques et, d'autre part, de prévoir plus précisément, la façon dont le climat mondial évolue. La nouvelle technique pourrait également conduire à l'élaboration d'un "système d'alerte" permettant de détecter tout affaiblissement des capacités d'absorption des puits de carbone océaniques, considéré par certains scientifiques comme annonciateur de changements climatiques majeurs."

Cette équipe a pu ainsi cartographier les niveaux CO2 atmosphérique absorbés par l'ensemble de l'océan Atlantique Nord "en combinant des mesures réalisés par un réseau de navires commerciaux transportant des capteurs chimiques à d'autres informations telles que les observations satellitaires de la température de surface de la mer."
 
Le puits de CO2 dans l'Atlantique Nord variant d'une année sur l'autre, la capacité d'absorption du CO2 atmosphérique par cet océan serait fortement liée aux variations climatiques régionales. Le professeur Watson espère que : "des réseaux similaires  - qui pourraient être utilisés pour signaler tout affaiblissement des niveaux d'absorption du dioxyde de carbone par les océans - soient établis dans d'autres grands bassins océaniques bien couverts par la navigation, ce qui permettrait d'observer l'absorption du carbone dans la plupart des océans de la planète".





Sources  : Entretiens Science et Ethique / BE Royaume-Uni numéro 101 (21/01/2010) - Ambassade de France au Royaume-Uni / ADIT http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/61971.htm / / RH – 3B Conseils.