lundi 2 août 2010

"Le Suroît" de l’Ifremer va traquer les séismes aux Açores


Après sa mission baptisée «Aspex», en mai dernier qui l’a mené du sud de la Bretagne jusqu'au plateau des Landes, le long de la côte basque, afin de comprendre ce qui fait se déplacer les masses d'eau sur le plateau continental (*) dans le golfe de Gascogne - à des profondeurs comprises entre 50 et 200 mètres -, le navire de recherches océanographiques « Le Suroît » (**) d'Ifremer, a appareillé pour une nouvelle campagne.

Celle-ci va le mener aux Açores – située sur la dorsale médio-Atlantique – zone de séismes. Huit scientifiques, géologistes et géophysiciens de l’IUEM à Brest - l'Institut universitaire européen de la mer - sous la direction de Julie Perrot vont tenter de localiser lesdits séismes à la jonction des plaques d’Amérique du nord et de l’Eurasie.

Pour les scientifiques deux raisons sont possibles : des failles ou des remontées magmatiques (remontées de roches à 1300 degrés).
Ils vont étudier sur zone les processus hydrothermaux et leurs conséquences biologiques sur la faune et également les « fumeurs » - des cheminées se formant en profondeur où l’on retrouve des sulfates et métaux rares (avec un intérêt économique quant à l’exploitation de ces ressources).

S’agissant des tremblements de terre, jusqu’à présent les scientifiques disposaient essentiellement de données recueillies à partir des stations terrestres. Désormais grâce à des hydrophones les données sont plus précises.

(*) Les appareils de relevés posés sur le fond mesurent la température et la salinité de l'eau, ainsi que les courants entre le fond et la surface, tous les deux mètres. les données fournies pour tenter de comprendre le phénomène. 



(**) Le Suroît, construit en 1975 et modernisé en 1999, est un navire de 56 m de long et de 11 m de large. Il fait partie de la flotte scientifique gérée par GENAVIR.
Ses équipements scientifique totalement renouvelés lui permettent d'entreprendre des missions très diverses : bathymétrie, carottage, dragage, chalutage à perche, sismique haute résolution et très haute résolution, bathysonde/hydrologie, engins remorqués du type SAR, mouillages, travaux de station.
Selon le type de mission, son équipage compte de 16 à 23 personnes, et il peut accueillir jusqu'à 17 scientifiques.


Article RH 3B Conseils
Sources : Ifremer / Télégramme
Photo Ifremler