jeudi 5 août 2010

Des réseaux émergeants pour structurer et développer la filière microalgues en France


Les microalgues, plantes microscopiques sont présentes, notamment dans les rivières, les lacs et les océans. Elles nécessitent pour leur croissance du soleil, de l’eau et du gaz carbonique. Riches en lipides, elles font l’objet de recherches et d’expérimentation mobilisant des investissements conséquents.

Leur utilisation se structure autour de trois types de débouchés : la production de molécules à haute valeur ajoutée pour l’alimentation et la santé humaine, la dépollution des effluents aqueux et gazeux. la production de biocarburants.

En 2009, les pôles de compétitivité à vocation mondial Mer Bretagne et Mer PACA et le pôle de compétitivité Trimatec, ont signé un accord national, associant l’Ifremer, le CNRS et le CEA, dont l’objet est de contribuer à l’organisation d’une filière française de production et de valorisation des microalgues à usage industriel. Cet accord est désormais étendu au pôle de compétitivité IAR.

Ce type d’entente se traduit par la colabellisation de projets, tel le projet Salinalgue, financé dans le cadre du 9ème appel à projets du FUI. Il s’agit du plus gros projet européen portant sur la culture de microalgues pour la production de bioénergies et de bioproduits. D’un coût total de 7,45 millions d’euros, Salinalgue recevra une aide de 3,9 millions d’euros.

Par ailleurs, l’étude bibliométrique réalisée en 2009 dans le cadre de l’action collective Algasud (*) montre une forte croissance des publications et des dépôts de brevets depuis les années 1990 avec une nette augmentation depuis 2008.


Ainsi, la France qui est l’un des premiers acteurs de la recherche dans le champ des microalgues avec des organismes tels que le CNRS (premier organisme de recherche avec 200 publications ou brevets), l’Ifremer et le CEA, se situe au 1er rang pour les publications et au 4ème rang pour les brevets. Par contre, elle ne représente que 5% des investissements sur les projets dans ce domaine. Ce chiffre met en évidence le besoin d’améliorer le transfert des connaissances scientifiques vers l’industrie.

Afin de hisser la France aux premiers rangs mondiaux de production et de valorisation des microalgues, il importe de structurer le domaine au niveau national. Au-delà de cette structuration nécessaire, il conviendra de mettre en place des plates-formes technologiques qui permettront de passer de la recherche au développement industriel en mettant en avant les spécificités de la France et des Territoires d’Outre Mer.

(*) Algasud vise à structurer et à développer la filière algues sur le pourtour méditerranéen français. Initiée en 2009 en Languedoc-Roussillon, Algasud est portée par le pôle de compétitivité Trimatec, est financée par l’Europe, l’Etat et la région Languedoc-Roussillon.


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Article RH 3B Conseils

Sources lettre des Pôles
Photo : Ifremer