mercredi 17 novembre 2010

Ecologie-Energie-Climat-Grenelle.... : quel sera le poids de NKM ?


A chaque remaniement ministériel, il semble qu’il y ait finalement une constante….. : le changement de périmètre du ministère de l’écologie !

Ainsi nous sommes passés en peu d’années du MEDDAT au MEEDDM et aujourd’hui sa nouvelle appellation pourrait être le MEDDTL (ministère de l’écologie du développement durable des transports et du logement). Exit par conséquent le secteur de l’énergie et la référence à la mer.

Ces absences ou changement de tutelle ministérielle - l’énergie passe à Bercy (sous la houlette d'Éric Besson, ministre délégué chargé de l'Industrie, de l'Énergie et de l'Économie numérique) ne sont pas sans interpeller - voire inquiéter - les ONG, lesquelles redoutent un recul du gouvernement sur ses engagements en matière d'environnement, et notamment les énergies renouvelables.

"C'est quelque chose de très préjudiciable qui va rendre le travail de Nathalie Kosciusko-Morizet particulièrement difficile, voire pas possible", déclarait Nicolas Hulot, l'initiateur du Pacte écologique signé par la majorité des candidats lors de l'élection présidentielle de 2007.

Quelles seront les grandes directions du nouveau ministère de l’écologie, celles qui confèrent le vrai pouvoir du ministre. Si Jean-Louis Borloo en avait cinq à sa disposition, pour Nathalie Kosciusko-Morizet qui doit en conserver au moins quatre, la vraie question est de savoir si elle aura dans son giron ou un regard sur la cinquième, « énergie et climat ».

Une décision importante alors que la seizième conférence des parties sur le climat, débutera fin novembre à Cancun, au Mexique. Quelle sera la répartition entre l’Ecologie, l’Industrie (énergie) et le Quai d’Orsay (affaires étrangères) ?

Le Chef de l’Etat dans son intervention télévisée du 16 novembre a indiqué que la ministre dont la « compétence en matière environnementale est totale et a été saluée comme telle"(…) "aura la fixation des prix de l'énergie pour toutes les énergies renouvelables et elle sera associée à toutes les décisions sur l'énergie".

Il reste que la vision du secteur de l'énergie n’est peut-être pas la même vue de l’Ecologie ou de l’Industrie et les intérêts pas toujours convergents. Ce rattachement pourrait-il se traduire par une moindre attention à la nécessité de diminuer les émissions de CO2.

L'autre gros dossier immédiat concerne la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement. Les deux lois ont été adoptées, reste à publier les multiples décrets d'application pour bon nombre des 268 engagements de l’Etat (voir engagements du Grenelle 2)
L’un des enjeu du Grenelle est précisément la division par 4 des émissions françaises de gaz à effet de serre d’ici 2050. Cela implique des politiques et des mesures forcement contraignantes dans les bâtiments, les transports et… l’énergie.

Pour retrouver les enjeux du changement climatique, des énergies fossiles et des énergies renouvelables de la mer, de l’aménagement des villes et ports de demain consulter les archives des entretiens Science et Ethique :

- 2009 « L'Heure bleue ; le changement climatique et les énergies de la mer »

- 2010 « ENERGIES, villes et ports de demain »


Article RH 3B Conseils
Sources : AFP / MEDD
Photo Assemblée Nationale