vendredi 29 avril 2011

Idée de sortie : Salon "La Mer en Livres" au Conquet

Le sixième édition du salon du livre du Conquet, organisée par l'association "La mer en livres" accueille ce week-end des 30 avril et 1er mai, 40 auteurs qui parlent de la mer, avec comme invité d'honneur Jean-Charles Kraehn auteur bien connu de tous les amateurs de bandes dessinées développant des sujets historiques.

Il est notamment l’auteur de "2000 ans d'histoire de la Bretagne", un album réalisé collectivement avec de nombreux autres grands noms du genre (publié en 1983 aux éditions IDP). Il présentera au Conquet ses derniers ouvrages.

Le salon propose la découverte de la mer au travers des livres avec des ateliers, des expositions, et animations…

Parmi les autres auteurs présents on notera notamment :

Pour la jeunesse : Christophe Boncens ses albums de découverte du milieu marin pour les tout petits et Joan Samson ses histoires de sauvetages maritimes.

L'amiral Laurent Mérer (*) (relire article du blog du 29/10/2009), Jean Carriou, Gilles Letournel, Louis Pouliquen, Elisabeth de Sainte Foy et Marie Sizun qui font connaître au public leurs derniers romans dont le littoral, la plage et le grand large constituent le décor.

Stéphane Jaffrezic dédicacera ses nouveaux romans policiers entraînant ses lecteurs l'un dans les coulisses du groupe des Tri Yann et l'autre dans celles du port de Brest. Quant à Gérard Chevalier, il a placé le cadre de son suspense policier au cœur des monts d'Arrée sur fond de de légendes terrifiantes et de malédictions.

Des ouvrages historiques de tous genres seront présents en nombre cette année. Ceux de Gérard Recorbet sur les embarcations à voiles de toutes sortes depuis la préhistoire jusqu'au moyen âge, les recherches de Jakez Cornou sur les combats et les naufrages au large de nos côtes, de Michel Giard et d'Annpôl Kassis sur les grandes catastrophes maritimes, de l'amiral Nerzic sur la marine du temps de Louis XIV, de Dominique Salles sur l'histoire des sous-marins, de Michel Perchoc sur les grandes pages de l'histoire navale et enfin de Jean-Jacques Monnier sur l'histoire récente de la Bretagne.

Des œuvres de mémoire aussi: Jos Fouquet fait revivre son père, marin pêcheur de l'île de Sein, Jean-Paul Léger retrace son expérience de spécialiste radio à bord des cargos, Louis Cozan sa carrière de gardien de phare, Stéphane Dugast ses navigations à bord de la Jeanne.

Le patrimoine n'est pas oublié: Si Pierre Labat Ségalen présente un superbe travail sur les cadrans solaires bretons, de nouveaux atlas voient le jour: l'un de Françoise Péron qui a pour objet le patrimoine maritime finistérien (relire article du blog du 30/11/2010), l'autre de Mikael Bodloré sur la culture bretonne.

Et tout cela sans oublier les nouveaux recueils poétiques de Jean-Pierre Boulic et d'Andrée Bardèche-Boivin dont les envolées touchent toujours la fibre sensible des visiteurs et les invitent à des voyages oniriques par-delà les océans...


Les visiteurs pourront également participer aux quatre conférences proposées :
- "Du Titanic au Normandie, des paquebots de malheur" , par Michel Giard : Samedi 30 avril à 14h
00
- "La piraterie" par Laurent Mérer : Samedi 30 avril à 16h00

- "Histoire d'un siècle en Bretagne", par Jean-Jacques Monnier : Dimanche 1er mai à 14h
00
- "Le livre numérique", par Charles Kermarec, PDG de la Librairie Dialogues (**) : Dimanche 1er mai à 16h00

Enfin le film "La Jeanne, porte hélicoptères R 97" de Stéphane Dugast sera présenté le dimanche 1er mai à 10h30 salle de la mairie.



(*) Pour mémoire :

Laurent Mérer - alors préfet maritime de l’Atlantique- est intervenu aux entretiens Science et Ethique en 2005 « Le littoral est les avancées scientifiques ».

"Le littoral et les avancées scientifiques” : Comment les recherches sur le littoral et son développement s’organisent en France, en Europe, autour de l’Océan Atlantique ? Quels sont les outils qui permettent d’anticiper sur l’évolution de la hauteur du niveau des océans et ses conséquences pour ce territoire complexe entre la terre et la mer ? Comment les élus et les pouvoirs publics utilisent les données scientifiques et technologiques et le grand public y a-t-il accès ?

L' intervention de Laurent Mérer portait sur le thème « La loi Littoral et l’impact sur le rôle de la Marine Nationale ».
Revoir ici son intervention

Laurent Mérer a publié précédemment :
- « Alindien : un marin dans l’Océan Indien » (2006)
- « Préfet de la mer » (2007)
- « Moi Osmane, pirate somalien » (2009).



(**) Rappelons que la Librairie Dialogues est partenaire depuis de nombreuses année des entretiens Sciences et Ethique. La 15ème édition des entretiens se déroulera les 17 et 18 novembre 2011 à Océanopolis-Brest.


Article RH 3B Conseils
Source : La Mer en Livres

jeudi 28 avril 2011

« Quels outils financiers innovants mobiliser pour les plans énergie climat territoriaux en France ? »

Au travers des défis qui aujourd’hui sont posés à notre société, c’est sans doute la manière d’appréhender la ville qui va le plus changer dans les modes de gouvernance notamment dans l’approche économique et sociétale, dans la participation citoyenne et l’appropriation des différentes composantes : la complémentarité de l’humain et de l’urbain.

C’est tout l’enjeu d’une société basée sur le développement durable et sur la capacité des Etats et les Collectivités à faire basculer leurs modes de vie, leurs modes de production et de consommation vers une démarche plus respectueuse et responsable.

« L’économie verte» c’est-à-dire la possibilité d’assurer un développement économique à partir de nouveaux métiers, de nouveaux débouchés et donc une nouvelle croissance, constitue une véritable opportunité. Dans cette perspective l’enjeu énergétique est primordial.

Les villes, si elles n’occupent que 2 % de la surface de la planète, concentrent 80 % des émissions de CO2 et consomment 75 % de l’énergie mondiale. Ainsi, l’empreinte écologique d’une ville dépasse sa superficie, et s’étend sans cesse en prélevant des ressources sur d’autres territoires. Le secteur de l’habitat à lui seul utilise 40 % des ressources de la planète en matériel et en énergie pour la construction et l’exploitation des bâtiments, produisant un tiers des émanations de CO2.

Cependant, certaines villes compactes, concentrant un nombre élevé d’habitants, mélangeant sur un même territoire les fonctions résidentielles, travail, loisirs, et ayant mis en place des systèmes de transport collectif efficaces, ont un taux d’émission de gaz à effet de serre (GES) par habitant inférieur à la moyenne du pays où elles se situent. C’est le cas par exemple de New-York (un tiers de moins) de Londres ou de Tokyo (près de 50 % de moins).

Sur un autre aspect, la réflexion à engager sur les infrastructures urbaines comme les aménagements portuaires pour les villes du littoral devra intégrer les impacts écologiques, le respect de la biodiversité et de la qualité de vie. Concevoir ces infrastructures favorisant une économie respectueuse de l'environnement, cela implique tout un ensemble de paramètres : les déplacements, la gestion des déchets, des eaux usées, le raccordement électrique…. Mais c’est aussi engager une réflexion plus large sur l’éco-conception.

Les entretiens Science et Ethique en 2009 et 2010 se sont largement penchés sur ces questions du changement climatique, de l’apport des énergies de la mer, de l’aménagement des villes et ports de demain.
Les entretiens de 2011 poursuivront cette réflexion de fond notamment sur la « croissance verte » et son financement et sur les plans climat territoriaux.

En effet, en première ligne dans la lutte contre le changement climatique, les villes ont encore peu accès aux financements prévus par le protocole de Kyoto.

Alors que le Grenelle de l’environnement oblige les collectivités de plus de 50 000 habitants à se doter d’un Plan Climat avant 2012, un certain nombre d’initiatives ont d’ores et déjà été prise par anticipation par des collectivités locales ou territoriales. (Relire l'article du blog du 11/12/2009 sur la préparation du plan climat de Brest métropole océane).

L’objectif de l’Union européenne de réduire de -20 % les émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique, d’ici 2020%, place ainsi les collectivités dans une nécessaire dynamique volontariste de contribution aux efforts européens de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Afin d’atteindre cet objectif, les collectivités territoriales notamment ont un rôle d’impulseur, et devront fédérer autour d’eux les différents acteurs du territoire engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique : collectivités locales, associations, entreprises, mais aussi les citoyens.

« Quels outils financiers innovants mobiliser pour les plans énergie climat territoriaux en France ? »

L’OCDE et la CDC Climat - filiale de la Caisse des Dépôts et consignation - ont donc présenté il y a quelques jours à l’occasion d’une table-ronde « quels outils financiers innovants mobiliser pour les plans énergie climat territoriaux en France ? », une étude "Villes et marchés du carbone" menée conjointement par les deux entités et portant sur les villes et les marchés du carbone.

Pour Pierre Ducret, président de CDC Climat, filiale de la Caisse des dépôts dédiée au changement climatique « La lutte contre le changement climatique se gagnera dans les villes ».

Les villes concentrent déjà 50 % de la population mondiale, consomment les deux tiers de l'énergie et sont responsables de 70 % des émissions de gaz à effet de serre. Et ce n'est qu'un début si l'on en juge par l'urbanisation galopante. En outre, de la construction aux transports en passant par la gestion des déchets, les autorités urbaines peuvent influer directement sur leurs émissions.

Les projets qui s'accompagnent d'autres avantages que la seule diminution de ces émissions (par exemple, la disparition de mauvaises odeurs), figurent parmi les rares ayant réussi à décrocher des fonds issus de la «finance carbone ». Sur quelque 5 milliards de dollars, en 2008, moins de 10 % des MDP (mécanismes de développement propres, pour les pays du Sud) et MOC (mises en œuvre conjointes, dans les pays développés) concernaient des projets urbains.

Pourtant, les mécanismes de projets prévus par le protocole de Kyoto qui ont permis un financement de 5 milliards d’euros en 2008 ont jusqu’à présent été peu mobilisés par les collectivités territoriales pour mettre en œuvre leurs politiques climatiques.

A travers 10 exemples de villes*, de pays développés et en développement, cette étude OCDE/CDC Climat tire deux principaux enseignements (Résumé et étude complète en ligne sur CDC Climat et sur l'OCDE) :
- En premier lieu, la valorisation des réductions d’émission de carbone dans le cadre de projets urbains concerne surtout la gestion des déchets et les réseaux énergétiques. Dans ces secteurs, elle permet de financer une part importante des investissements et de dispenser des bénéfices immédiatement perceptibles par les habitants.

- Deuxièmement, l’adoption de méthodes simples et de technologies éprouvées, une forte volonté politique, l’engagement du secteur privé plus à même de gérer les risques financiers des projets apparaissent comme les principales conditions du succès.

« Les villes sont les moteurs de nos économies mais produisent aussi la plus forte empreinte environnementale, donc la croissance verte se fera dans les villes ou elle ne se fera pas », a déclaré Joaquim Oliveira Martins, de l’OCDE.

Pierre Ducret, P-DG de CDC Climat a souligné « C’est la combinaison d’instruments innovants, avec des ressources publiques et privées qui permettra de financer la transition vers des territoires décarbonés. »

Lors de cette table-ronde les acteurs de collectivités territoriales se sont exprimés sur le sujet :

Pour Bruno Charles, Vice-président du Grand Lyon en charge de l’agenda 21, du plan climat et de l’énergie « L'agglomération a identifié la réhabilitation des copropriétés comme une cible prioritaire. Le Grand Lyon a décidé d'y consacrer 40 M€ sur 3 ans pour amorcer la dynamique. Mais cet effort budgétaire devra être relayé par d'autres types de financements. CDC Climat nous appuie dans notre réflexion, pour imaginer des solutions créatives ».

Olivier Degos, Délégué régional au Développement durable et solidaire du Conseil régional d’Aquitaine a rappelé : " deux ans après la tempête Klaus qui a dévasté le massif landais ,le partenariat avec CDC Climat et son expertise en la matière va nous permettre de contribuer aux actions de reboisement sous l'angle innovant de l'économie carbone en région ".

Les Marchés locaux

Ces mécanismes du protocole de Kyoto sont destinés à financer le coût d'une technologie permettant de réduire les émissions d'une installation, qu'il s'agisse de production d'énergie ou de transformation de déchets. Ou même d'amélioration de l'efficacité énergétique dans les bâtiments ou les transports. Mais pour ces secteurs, les méthodologies de calcul des émissions évitées ne sont pas encore au point. En outre, la conception et la mise en œuvre de « projets Kyoto » sont longues et coûteuses, et requièrent des compétences spécifiques encore peu répandues dans les équipes municipales. Comme le montre l' étude conjointe de l'OCDE et de CDC Climat, les projets urbains les plus représentés recourent à des technologies simples et éprouvées présentant une bonne rentabilité, comme la production d'énergie à partir de gaz de décharges.

Autres facteurs de réussite, un soutien du secteur privé en matière de technologie et de gestion des risques, une forte volonté politique et une bonne gouvernance. Selon l'OCDE, pour que les projets urbains accèdent plus facilement à la finance carbone, les gouvernements nationaux doivent mieux reconnaître le rôle des villes, les accompagner et pousser leurs projets auprès de la CCNUCC (Conférence-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques). Laquelle doit établir une méthodologie pour mesurer les résultats des projets urbains et clarifier le devenir du protocole de Kyoto après 2012.

Mais ces axes de progrès ne doivent pas faire oublier que d'autres pistes existent en dehors de la finance carbone internationale. Par exemple, des marchés du carbone locaux, comme celui instauré à Tokyo, ou encore des projets de compensation à l'échelle nationale. Sans compter, pour revenir à des outils plus traditionnels, un « verdissement » de la fiscalité. Autrement dit, une allocation de ressources prenant davantage en compte les caractéristiques environnementales des projets.


Pour aller plus loin sur le changement climatique :


















Rappelons que la question du changement climatique a été le fil conducteur des entretiens Science et Ethique 2009 « l’Heure bleue : le changement climatique et les énergies de la mer ».

Nous vous invitons à retrouver quelques des interventions sur ce sujet :

- « Management du projet européen sur les conséquences du changement climatique : l'acidification des océans », par Lina Hansson, project manager du projet EPOCA (European Project on Ocean Acidifacation - Laboratoire d'océanographie de Villefranche sur Mer en partenariat avec Roscoff, l'IPEV...) ICI

- « Le rôle tampon de l’océan dans l’absorption du CO2 et conséquences dans le cadre du changement climatique", par Sabrina Speich, (Italie) chercheur au Laboratoire de Physique des Océans, LPO-IUEM-UBO ICI


* Lille (France), la Rhénanie du Nord-Westphalie (Allemagne), Timisoara (Roumanie), Hô-Chi-Minh- Ville (Viêt Nam), Christchurch et Palmerston North City (Nouvelle-Zélande), Durban (Afrique du Sud), Bogota (Colombie), (Mexique) et Sao Paulo (Brésil).


Article RH 3B Conseils
Sources CDC Climat / OCDE / entretiens Sciences et Ethique
photo : CDC / BMO

mercredi 27 avril 2011

Séminaire sur les données d'observation et les informations environnementales


Les observatoires se sont multipliés au cours de la décennie. Quelle que soit leur finalité (recherche, gestion, planification), ils s’appuient sur des jeux de données diachrones indispensables à la compréhension du fonctionnement et/ou du suivi de l’évolution à long terme de l’environnement et proposent la mise en place d’outils de suivi, de connaissance et d’aide à la décision.

Au sein de ces entités, des infrastructures de données spatiales (IDS) se mettent progressivement en place, répondant plus ou moins directement aux préoccupations actuelles dans le domaine de l’environnement et de l’accès à l’information par un large public. La convention d’Aarhus en 2000 et surtout la directive Inspire en 2007 marquent le besoin ressenti au niveau européen de mise à disposition du public, de données de meilleure qualité pour l’élaboration et la mise en oeuvre des politiques ayant un impact direct ou indirect sur l’environnement.

Les Observatoires des Sciences de l’Univers (OSU), les Observatoires Hommes-Milieux (OHM), les Zones Ateliers (ZA) sont des « instruments » du CNRS permettant de récolter des données variées, des points de vue de leur source, de leur nature, de leur qualité, de leur format, de leur fréquence temporelle, de les archiver et de les diffuser.

De la pluridisciplinarité inhérente à ces instruments découlent des corpus importants et diversifiés : analogiques et numériques, textuels, iconiques, spatiaux, structurés ou non. Cette hétérogénéité rend difficile l’emploi d’outils standards d’archivage, de catalogage et de diffusion. Pourtant la directive Inspire impose une normalisation croissante et l’interopérabilité des systèmes mis en œuvre pour une meilleure visibilité de l’offre et un accès facilité aux ressources informationnelles disponibles pour les différents acteurs de l’environnement (politiques, scientifiques, gestionnaires, acteurs locaux).

- Au sein des observatoires scientifiques, quels sont les enjeux et les besoins des producteurs de données ?

- Comment organiser, cataloguer et diffuser des données hétérogènes diachrones afin de les pérenniser et contribuer aux connaissances actuelles sur le fonctionnement et sur l’évolution des systèmes planétaires en favorisant l’indispensable interdisciplinarité qu’implique la problématique ?

- Comment transférer des données scientifiques dans une forme appropriable par un large public ?

C'est à l'ensemble de ces questions qu'entend apporter des réponses le séminaire organisé par le "Pôle Image" de l'Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM- UBO), le 24 mai prochain.

Un qui séminaire intitulé "Données d'observation, informations environnementales hétérogènes : archivage, catalogage, diffusion. Quels enjeux pour les observatoires scientifiques pluridisciplinaires ?" et qui abordera ces différents points à travers les questionnements, projets et réalisations en cours au sein de plusieurs observatoires. un séminaire .

Si l'entrée est libre, elle nécessit par contre une inscription préalable auprès de l'IUEM avant le 1er mai (contact : Céline Diverrès).

Article RH 3B Conseils
Source IUEM-UBO

mardi 26 avril 2011

Valoriser les initiatives d’éco-activités en Bretagne

BRETAGNE (France)-26/04/2011-3B Conseils.Créés en 2008 avec le soutien de la Région Bretagne, les Trophées Crisalides entendent valoriser les initiatives d’éco-activités en Bretagne

Ces trophées sont nés d’un constat simple : les ressources naturelles se font de plus en plus rares et qu’il est devenu nécessaire de réduire les impacts de l'activité humaine sur l'environnement.

Près de soixante-dix entrepreneurs du Grand Ouest ont donc candidaté pour cette 3e édition des Trophées Crisalide Eco-activités (200 entreprises ont participé à la cérémonie des Trophées 2011) - remis le 19 avril dernier à la Chambre de métiers et de l’artisanat d’Ille-et-Vilaine à Rennes.

L’événement s’est ouvert sur une conférence-débat sur les enjeux de l’économie verte. Une occasion pour les entrepreneurs du Grand Ouest de réfléchir, à la lumière de différents témoignages, sur les nouvelles contraintes à apprivoiser dans ce domaine pour les transformer en opportunités de développement pour les PME et les territoires.

Parmi les soixante-huit projets en lice, le jury a distingué sept initiatives qui ont su intégrer les éco-activités de manière innovante dans leur stratégie de développement dans les catégories suivantes :
- catégories création et jeune entreprise,
- développement d’activité,
- écotechnologies,
- grandes entreprises.

Parmi les lauréats notons :
Dans la catégorie création et jeune entreprise
• Algopack (29) : un matériau rigide à base d’algues bretonnes
• Novostrea Bretagne (56) : des naissains d’huîtres au cœur d’une zone Natura 2000
Catégorie développement d’activité
• Seifel (35) : des bornes de recharges pour véhicules électriques
Catégorie écotechnologies
• Elodys International (49) : l’alliance de compétences pour traiter les rejets lessiviels industriels
• OkWind (53) : le petit éolien à axe vertical
Mention spéciale Grandes entreprises
• Guisnel Distribution (35) : une politique globale de promotion des éco-activités

Voir l’ensemble des lauréats ICI.




Pour aller plus loin et en savoir plus sur la politique de l’innovation en Bretagne http://www.crisalide-innovation.org/


Article RH 3B Conseils
Source Région Bretagne

vendredi 22 avril 2011

Idée de sortie : Biodiversité "Le petit peuple de la mer"



Du 23 avril au 8 mai, à l’occasion des vacances de printemps, Océanopolis (*) à Brest met en lumière l’univers des petits organismes marins, cette part de la biodiversité souvent peu connue.

Plusieurs animations seront proposées pour tous les âges :

Plongez dans l'univers du petit peuple de la mer
(auditorium Marion Dufresne)

À l’aide d’une caméra immergée dans un aquarium, d’un microscope et d’une loupe binoculaire, l’animateur scientifique d’Océanopolis fait découvrir, en direct sur grand écran, les formes extraordinaires du plancton, son rôle important dans les écosystèmes marins.

Les outils de prise de vue permettent de montrer des détails et d’apporter un autre regard sur ces végétaux et animaux finalement méconnus comme les algues microscopiques du plancton, les larves d’oursins et de crustacés, les majestueuses méduses, les botrylles, les anémones de mer, les balanes... Leur manière de se nourrir et surtout l’importance de leur rôle dans les écosystèmes marins n’auront plus aucun secret pour vous !

Une petite part de la biodiversité marine peu connue... mais si étonnante !
Séances à 11h – 14h – 15h – 16h


Rencontre autour du bassin tactile
(Pavillon Tempéré)

Les animateurs vous invitent à découvrir les organismes vivants du bassin tactile : étoiles de mer, oursins ou coquilles Saint-Jacques... Ils vous font découvrir d'un peu plus près tout une faune et une flore marines et vous expliquent certaines particularités insoupçonnées...

Vous pourrez observer de très près les cinquante petits yeux noirs d'une coquille Saint-Jacques, la peau épineuse des étoiles de mer, ou encore les bourses de sirène d'une roussette...
De 11h à 18h


Exposition "Océan de vies"

(Pavillon Biodiversité)

Océanopolis propose à ses visiteurs une grande exposition temporaire sur le thème de la biodiversité marine. D’une surface de 700m², elle est présentée au public depuis le mois d’avril 2010. Attractive et interactive, cette exposition aborde de façon originale la "biodiversité marine" dans ses aspects les plus variés.

Ce voyage aquatique autour du monde fait découvrir à la fois la richesse végétale et animale, l’originalité de divers écosystèmes marins et les relations à l’intérieur de chaque milieu mais aussi entre les différents milieux, l’océan étant un vaste système ouvert. L’émotion est suscitée par la beauté et la diversité des visuels, l’étonnement par les reconstitutions et les mises en scènes.
Exposition ouverte tous les jours.

Et tous les jours
(amphithéâtre "Yves de Kerguelen")

En continu, une projection de films sur le thème du petit peuple de la mer.

Durant les vacances de Pâques, Océanopolis est ouvert tous les jours de 10h à 18h.

(*) Rappelons qu'Océanopolis est partenaire des entretiens Science et Ethique, qui y fêteront en 2011 les 17 et 18 novembre, les 15 ans d'existence.




Article RH 3B Conseils
Source : Océanopolis

jeudi 21 avril 2011

Les Agendas 21 locaux : la Bretagne référence nationale pour la dimension de cohésion sociale



Lors du séminaire annuel du 13 avril dernier dédié aux Agendas 21 locaux (*) qui s’est tenu au ministère de l’écologie, 47 nouveaux projets de collectivités ont été reconnus, auxquels s'ajoutent 5 projets portés par des parcs naturels régionaux.

Aujourd'hui selon la ministre, "193 collectivités et territoires disposent aujourd'hui d'un agenda 21 local reconnu et nous sommes en avance sur l'objectif de 250 en 2013", ajoutant que 700 agendas 21 locaux étaient engagés en France et concernaient 40% de la population.

Cette cinquième session de l'appel à reconnaissance organisé par le ministère de l'Ecologie a donc battu un record. Pour Michèle Pappalardo, déléguée interministérielle et commissaire générale au Développement durable, "les démarches des collectivités sont de plus en plus stratégiques, de mieux en mieux articulées avec l'ensemble des politiques, la dimension sociale est bien prise en compte et le portage politique fort (...)L'Agenda 21 doit devenir un argument clef dans la promotion des territoires : pourquoi ne pas prévoir un logo spécifique à l'entrée des communes, comme on le fait pour les villes et villages fleuris ?".

Par ailleurs le ministère peaufine ses dispositifs d'accompagnement. Après une expérimentation d'un an auprès de vingt collectivités, il vient de lancer un référentiel pour l'évaluation des agendas 21 locaux qui fournit aux collectivités un cadre commun pour définir et mettre en œuvre un dispositif pérenne d'évaluation de leur démarche de développement durable.

La Bretagne et les Pays de la Loire en référence.

Le ministère de l’écologie entend également encourager les collectivités à renforcer la dimension de cohésion sociale de leurs agendas 21. Ainsi des groupes territoriaux ont été mis en place pour une durée d'un an dans le Nord-Pas-de-Calais et dans trois interrégions (Bretagne-Pays-de-la-Loire, Rhône-Alpes-Bourgogne-Auvergne, Aquitaine-Midi-Pyrénées-Limousin). Ils rassemblent une cinquantaine de collectivités bien avancées dans l'intégration de cette dimension dans leur agenda 21. Ces travaux doivent conduire à proposer des éléments méthodologiques issus de leur expérience et des exemples très concrets de réalisation.

S’agissant de la Région Bretagne, celle-ci est fortement impliquée dans la démarche. Voté à l'unanimité en mai 2008 après une large concertation, son Agenda 21 a été actualisé en 2009-2010 dans ses deux volets : « Région responsable » et « Région partenaire » (juin 2009 pour l'interne, janvier 2010 pour l'externe).Tous les acteurs du territoire breton (collectivités, associations, entreprises, lycées...) sont invités à participer aux différents programmes d'actions pour un développement durable de la Bretagne autour de deux volets :

- « Région responsable » : le premier de ces volets repose sur la seule Région, les actions et le fonctionnement internes de l'administration régionale, et vise à ancrer le développement durable dans les pratiques quotidiennes de l’institution régionale. Il se concrétise par un programme d’actions structuré autour des 4 grandes responsabilités de la Région : sociale, économique, environnementale et dans son mode de fonctionnement (la gouvernance).

- « Région partenaire » : ce second s'inscrit dans les domaines de compétences et d'interventions de la Région et crée un cadre de référence pour permettre à l'ensemble des acteurs du territoire d'orienter leurs actions vers un développement durable de la Bretagne. C’est un bon moyen pour mobiliser la population bretonne et les acteurs du territoire autour d’un programme de développement durable, avec les politiques publiques régionales comme levier d’action. La Région a donc défini un cadre de référence en 4 grands axes, accompagné de 28 fiches thématiques et d’une proposition d’indicateurs de développement durable en Bretagne.
Voir les 4 grands axes et les fiches thématiques.

Pour aller plus loin découvrez également les Agendas 21 des départements bretons notamment celui du Finistère et des agglomérations de la région comme celui de Brest métropole océane (BMO).

(*) Rappelons que c’est lors du Sommet de la Terre en 1992 qu’avait été créé le programme Agenda 21 - adopté par 178 pays -, aussi, dans le cadre de la préparation de la Conférence de RIO 2012 ( 20 juin 2012) célébrant les vingt ans du Sommet de la terre, le ministère de l’écologie va engager dès le mois de mai des ateliers de prospective, ouverts aux acteurs du développement durable dans les territoires.

Article RH 3B Conseils
Sources : Ministère écologie / Région Bretagne

mercredi 20 avril 2011

Conférence de l’énergie en Bretagne : point d'étape sur les avancées du Pacte électrique breton


Dédiée au suivi de la mise en œuvre opérationnelle du Pacte électrique breton, - signé en décembre 2010 - une nouvelle réunion de la Conférence de l’énergie s’est le 19 avril.
Installée en janvier 2010, cette instance de concertation co-présidée par l’État et la Région Bretagne entend constituer un lieu d’échanges et de débats, réunissant tous les acteurs de l’énergie en Bretagne : ADEME (Agence régionale de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), élus et parlementaires, opérateurs, syndicats des énergies renouvelables, CESER, réseau économique et associatif.

Rappelons que le Pacte électrique breton repose de manière indissociable sur trois piliers : 
 
- maîtrise des consommations d’électricité, 
 
-  développement des énergies renouvelables,
 
-  sécurisation de l’approvisionnement électrique.

(Relire les articles du blog sur le Pacte électrique breton du 03/11/2010, 15/12/2010, 16/12/2010 et du 03/01/2011).

Dans ce cadre, les actions engagées ou à mener dans chacun des trois axes, ont fait l’objet d’un premier bilan révélé lors de cette conférence. Les deux co-présidents (le préfet de Région, Michel Cadot et le président du conseil régional, Jean-Yves Le Drian) ont précisé qu’à ce jour, le calendrier et les engagements étaient tenus, et que les projets avançaient de manière concomitante.

Premier pilier : un ambitieux programme de maîtrise de l’énergie
L’objectif est de diviser par 2 jusqu’en 2015, puis par 3 à l’horizon 2020, la croissance de la consommation électrique de la région.
Pour atteindre ces objectifs, il convient de poursuivre le déploiement des expérimentations engagées par les territoires pour réduire la consommation électrique des familles, des collectivités, des différents secteurs d’activité économiques, mais aussi le travail de sensibilisation auprès de tous les Bretons, via notamment le dispositif Écowatt. (Relire articles du blog du 10/11/2010 et du 05/01/2011).

Les enjeux de rénovation thermique des logements privés et sociaux ont déjà conduit à des signatures de conventions avec les acteurs concernés. Ces accords devront être généralisés pour atteindre les ambitions qui ont été fixées en nombre de logements et en performance énergétique. 


Deuxième pilier : le développement massif des énergies renouvelables

L’objectif est de multiplier par 4, d’ici 2020, la puissance des énergies renouvelables installées en Bretagne, pour la porter à plus de 3 600 MW.
Dans ce domaine, le projet de schéma régional éolien terrestre qui sera présenté à l’instance de concertation mi-juin permettra d’identifier les conditions de développement dans notre région pour permettre d’atteindre l’objectif fixé par le Pacte. A ce jour, l’éolien terrestre produit 650 MW, contre 450 MW un an avant.
Concernant les énergies marines, 3 projets bretons (2 d’hydroliennes -Sabella et Orca- et 1 d’éolien off-shore flottant -Winflo de Nass&wind-) ont été retenus dans le cadre du financement des Investissements d’avenir.

L’appel d’offres pour l’éolien offshore posé dans la Baie de Saint-Brieuc sera lancé en mai. Il portera sur une puissance de 500 MW à mettre en œuvre à l’horizon 2015, sur une zone de 190 km2.
Enfin pour accompagner le développement de la filière photovoltaïque, un guide régional a été publié à l’attention des porteurs de projets (objectif de 400 MW à l’horizon 2010).
Pour en savoir plus sur les enjeux internationaux des énergies marines : le blog des énergies de la mer.

Troisième pilier : La sécurisation de l’approvisionnement en électricité
L’objectif est de sécuriser totalement le réseau d’ici 2020, de proposer une solution globale de renforcement du réseau et d’expérimenter les réseaux électriques intelligents. (Relire notamment l'article du blog du 04/11/2010).

Les projets relatifs au renforcement du réseau sont réalisés (poste électrique de Calan-56) ou en cours d’étude (ligne électrique souterraine entre Lorient et Saint-Brieuc).
Des appels nationaux à manifestation d’intérêt (AMI) seront lancés par l’ADEME en avril et mai 2011 sur le stockage de l’énergie et le développement des réseaux intelligents. 
Ces deux thématiques feront l’objet de groupes de travail dédiés au sein de la Conférence bretonne de l’énergie, afin, d’une part, de structurer la réponse bretonne dans le cadre de ces AMI et, d’autre part, d’anticiper sur la mise en œuvre des projets pouvant en découler.

Une consultation publique préalable sur les conditions générales de l‘appel d’offres concernant le projet de centrale à cycle combiné gaz (450 MW) au nord-ouest de la Bretagne est en cours, pour un lancement de l’appel d’offres prévu fin mai/début juin et un choix du candidat fin novembre 2011.

Signature d’une convention avec ERDF :
L’avancement des actions inscrites dans le Pacte électrique breton sera illustré par la signature, par l’État et la Région, d’une convention d’application avec ERDF, en tant que gestionnaire unique du réseau de distribution d'électricité en Bretagne. Cet engagement réciproque amènera ERDF à renforcer son action pour répondre aux objectifs des 3 piliers du Pacte électrique breton. 

Pour en savoir plus sur les enjeux énergétiques de la Bretagne retrouvez les débats des 14è entretiens Sciences et Ethique 2010 « Energies, Villes et ports de demain » et les archives des éditions précédentes.

Article RH 3B Conseils
Sources : Conférence de l'énergie / Région Bretagne

mardi 19 avril 2011

Organiser le débat public sur l’énergie ? une proposition de loi déposée



Le 16 mars dernier, la ministre de l'Ecologie estimait après les événements de Fukushima le temps venu pour engager le débat sur la politique énergétique et nucléaire en France, considérant cette posture comme "acquise". (Sur la catastrophe au Japon : relire les articles du blog du 18/03/2011 et 23/03/2011).

Saisissant cette ouverture gouvernementale, le député de la Meuse - Bertrand Pancher - vient de déposer sur le bureau de l’Assemblée Nationale, une proposition de loi "visant à l'organisation d'un débat public national sur l'énergie".

"Pouvons-nous nous passer de l'énergie nucléaire pour maintenir notre indépendance énergétique ? Quelles alternatives avons-nous pour évoluer vers un mode de production énergétique peu émetteur de gaz à effet de serre ? Existe-t-il un mix énergétique réellement adéquat pour subvenir à nos besoins, respecter l'environnement et la sûreté de tous?"

Au travers de ce texte, il entend saisir le Parlement sur l’ensemble des questions et des modes de productions énergétiques. C’est ce qui ressort de l’exposé des motifs de cette proposition de loi, déposée le 13 avril 2011. Celle-ci touche aussi bien au nucléaire, aux gaz de schiste, à la production d'énergies renouvelables, aux risques de hausse du prix de l'électricité, à la diminution de la consommation d'énergie fossile, aux changements de comportements qu'elle induit...

Le député Bertrand Pancher rappelant que le "Grenelle est resté muet sur la question du nucléaire" précise que "les Français s'interrogent. Pourtant, ils n'ont jamais eu l'occasion de s'exprimer sur ces sujets, alors que les questions sont nombreuses et restent trop souvent sans réponses claires".

Face aux choix stratégiques énergétiques que doit faire notre pays, le débat public qui doit désormais s’ouvrir s'inscrit aussi dans un objectif essentiel : "recueillir l'avis de nos concitoyens, sur le développement des différentes productions futures ainsi que leurs conditions de mise en œuvre, notamment en termes de sécurité, d'accès pour tous et de responsabilisation de chaque concitoyen quant à sa consommation personnelle".

Comment organiser ce débat public ?
Pour "garantir la totale impartialité" du débat, il considère qu’il reviendra à la Commission nationale du débat public (CNDP) le soin de l'organiser et ce "dans un délai de quatre mois suivant la promulgation de la présente loi".
La CNDP serait chargée d'approfondir les questions posées, "en relation avec les cinq grandes catégories d'acteurs du Grenelle de  l'environnement (administration, élus, entreprises, syndicats et ONG)"
. "Les principales conclusions ou orientations issues de ce débat seront examinées par le Parlement, lequel indiquera, point par point la suite qui y sera donnée", dit encore le texte.

Depuis quinze ans les entretiens Sciences et Ethique (*) s’attachent à aborder l’ensemble de c’est question au travers en organisant des rencontres entre scientifiques et universitaires, décideurs politiques et économiques, acteurs sociaux et associatifs, public sur l’impact des avancées scientifiques et technologiques sur la société, notamment dans le domaine des énergies…. Du nucléaire aux énergies de la mer !

« Comment passe-t-on de la découverte scientifique aux applications industrielles?
quelles sont les interactions entre éthique, risque et décisions politique dans la mise en place de ces applications industrielles? ».

Pour aller plus loin retrouver les archives des entretiens Science et Ethique et pour plus d’information sur les enjeux internationaux des énergies marines : le blog des énergies de la mer.

(*) les 15è entretiens se tiendront à Océanopolis - Brest les 17 et 18 novembre 2011

Article : RH 3B Conseils
Sources : Assemblée Nationale / CDC
Photos : Assemblée Nationale

lundi 18 avril 2011

Lorsque l'on reparle de la taxe carbone......



Lors des entretiens Science et Ethique 2009, Michel Rocard – ancien premier ministre avait été invité à s’exprimer sur sa proposition de création d’une contribution énergie climat dite taxe carbone en France. (Revoir les vidéos de Michel Rocard aux entretiens 2009 et relire également les articles du blog du 29/07/2009 et du 20/10/2009).

On se rappellera qu’ensuite le gouvernement français s’était saisi de cette question au travers d’un projet de loi prévoyant une taxe d'un montant de 17 euros. Dans le dispositif législatif retenu les grandes installations industrielles déjà soumises au marché européen des quotas, auraient exclues du périmètre de taxation.
C’est sur cette base que le conseil constitutionnel censurait le texte dans sa décision du 29 décembre 2009 ( Décision 2009-599 DC) estimant que cette taxe carbone "créerait une rupture de l'égalité devant l'impôt".

Le 13 avril dernier la Commission européenne a présenté une proposition de taxe carbone à l’échelon communautaire à l’horizon 2023. Une démarche qui s’inscrit pleinement dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique et s’appliquerait aux secteurs les plus polluants : les transports, le bâtiment et l’agriculture, responsables de 60% des 4,9 milliards de tonnes d'émission de CO2.

La Commission européenne entend donc taxer davantage les énergies trop polluantes, à savoir, le diesel pour le transport et le fuel pour le chauffage. Le Commissaire Algirdas Semeta en charge de la fiscalité, propose de changer la façon dont est calculé l’impôt sur les produits énergétiques. La Commission souhaite taxer le CO2 à 20 euros par tonne rejetée et imposer un seuil minimum pour le fuel de chauffage et l'essence pour l'automobile. Serait ainsi pris en compte à la fois les émissions de CO2 et la valeur énergétique du produit.

Pour le Commissaire Algirdas Semeta, avec cette fiscalité verte "il s'agit d'encourager les énergies propres, d'aider les biocarburants et de réduire la dépendance créée par les importations de gazole". Pour Bruxelles, cette nouvelle fiscalité permettrait aux gouvernements de « réaliser leurs objectifs nationaux » de réduction des émissions, et « les revenus pourraient être utilisés pour réduire leur endettement, diminuer d’autres impôts ou compenser les effets négatifs de cette taxe par les contribuables ».

Rappelons que la Suède à introduit ce principe de taxe carbone dans sa fiscalité dès 1991, selon l’idée de taxer les sources d'émission de CO2 en échange d'une baisse de la fiscalité sur les revenus et sur les sociétés, et une harmonisation de la TVA. Le montant de la taxe est ainsi passé de 27 à 108 euros la tonne. D’autres pays comme, la Finlande et le Danemark et plus récemment l’Irlande en possèdent également une. Le Royaume-Uni a, de son côté, adopté le 24 mars une taxe carbone sur le CO2 de 16 livres, elle entrera en vigueur d'ici 2013.

Cette taxe a-t-elle une chance de voir le jour ? S'agissant d'une disposition fiscale et même si la Commission se veut particulièrement volontariste sur le sujet la règle de l’unanimité des 27 Etats-membres et le vote du Parlement européen seront indispensables pour une entrée en application.

Article RH 3B Conseils
Source : Commission européenne / entretiens Science et Ethique
Photo : Commission européenne

vendredi 15 avril 2011

Idées de sortie : le Festival Sciences Métisses



L’ASTS (Association Science Technologie et Société), la Ligue de l’enseignement – F.O.L. 29 (Fédération d’éducation populaire) et Océanopolis organisent les 15, 16 et 17 avril 2011 à Océanopolis, dans le cadre du festival national « Sciences Métisses », trois jours d’animations scientifiques dont la composante centrale sera un Salon du Livre de vulgarisation scientifique. Le Professeur Axel KAHN parraine cette première édition et sera présent pour ouvrir les débats.

Soutenu par le Syndicat National de l’Edition (SNE), et la Librairie Dialogues, ce festival se veut vivant et ouvert à tous. Il proposera aussi un ensemble d’événements et d’animations variés.

Ce sera aussi l’occasion pour les auteurs présents (*) de rencontrer le public et leur lectorat durant les séances de dédicaces. Mais au total ce sont plus de 600 ouvrages qui seront proposés à la découverte des visiteurs.

Le thème qui sera exploré par la manifestation brestoise sera la biodiversité et les diversités humaines, des sujets abordés également lors des 7 tables-rondes.

Enfin s’agissant du volet éducatif près de 800 scolaires sont attendus les vendredi et samedi pour rencontrer les auteurs et ethnologues. Seize ateliers spécifiques sont prévus pour les accueillir.


Entrée libre à la manifestation - Voir le Programme détaillé



Notons également la présence :
- du professeur Michel Glémarec, président de l’APESTDD (Association pour la promotion de l’éthique des sciences et technologies pour un développement durable) qui organise chaque année les « Journées Science et Ethique découverte » à l’intention des scolaires du Finistère et des Côtes d’Armor.


Michel Glémarec est l’auteur de l’ouvrage " La biodiversité du littoral vue par Mathurin Méheut", publié aux éditions du Télégramme

Dans ce livre qui mêle art et science, Michel Glémarec réorganise l'œuvre de Mathurin Méheut pour la présenter par habitat. Les peintures de Méheut présentent les caractéristiques de ces milieux avec les différentes espèces, les couleurs contrastées et les mouvements des algues...
Au total 140 dessins, dont 50 planches en couleurs, reproduisant plus de 160 espèces.

Relire également les articles du blog du 17/02/2010 et du 15/11/2010.


Pour aller plus loin :

Rappelons enfin qu'Océanopolis et la Librairie Dialogues sont également partenaires des entretiens Sciences et Ethique qui fêtent cette année leurs 15 ans d'existence. Retrouver sur les archives des entretetiens, 15ans de débat public sur les avancées scientifiques et technologiques sur la société.

(*) Axel KAHN, Gilles BOEUF, Guillaume LECOINTRE, Hervé LOSSEC, Dominique LE NEN, Irène FRACHON, Catherine SABINOT, Pascal PICQ, Claude BABIN, Julien DELORD, Michel BLAY, Ahmed DJEBBAR, Karine CHEMLA, Violette LE QUERE-CADY, Fabrice NOT, Yves PLUSQUELLEC, Françoise PERON, Pierre JUHEL, Michel GLEMAREC, Catherine STERN, Véronique LECLERC, Max JONIN, Daniel GIRAUDON, Eric HUSSENOT, Henriette WALTER, Pierre-Sylvain FILLIOZAT, Abdellah BOUNFOUR, Françis FAVEREAU, Daniel DESBRUYÈRES

Article RH 3B Conseils
Sources : Sciences métisses / entretiens Science et Ethique

jeudi 14 avril 2011

Programme CapOeRa : « A Pâques, il n’y a pas que les cloches qui pondent des œufs ! »


L'association pour l'étude et la conservation des sélaciens (Apecs), basée à Brest particulièrement connue pour le travail qu’elle effectue dans le domaine de l’observation des requins pèlerins *, est aussi très fortement impliquée dans l’étude des raies (cousines aplaties des requins) sur l’ensemble du littoral français.

C’est ainsi qu’une cinquantaine d'espèces de raies fréquentent les eaux françaises (600 dans le monde) et restent encore mal connues. On connaît ainsi peu d’éléments sur leurs lieux de reproduction et de ponte.

C’est donc au travers du programme CapOeRa ** (Capsules d’Oeufs de Raies), projet pluriannuel d’envergure nationale, qu’elle agit notamment avec un double objectif :
- combler le manque de connaissances sur ces poissons menacés (aire de répartition de chaque espèce, période de ponte, identification des zones de reproduction). - sensibiliser le public à la présence des raies sur nos côtes et à la nécessité de connaître et préserver la biodiversité.

C’est donc à l’occasion de la période de Pâques qu’elle lance sa nouvelle campagne de collecte d’œufs de raies *** « A Pâques, il n’y a pas que les cloches qui pondent des œufs ! », en invitant le public qui trouverait ces capsules en bord de mer à les ramasser puis à faire part de sa récolte à l’association.

De nombreuses manifestations seront donc sur le littoral français ayant pour but d’inviter le public à prolonger sa collecte de capsules d’œufs de raies **** tout le reste de l’année.
L’ensemble de ces données sont particulièrement précieuses pour les scientifiques et permettront d’affiner les connaissances sur la ressource, de déterminer des zones de protection éventuelles.

Ces capsules, spécifiques à chaque espèce, sont autant d’indices de la présence de ces poissons fréquentant notre littoral. Ainsi, en collectant ces capsules et en les identifiant, il est alors possible de réaliser de façon indirecte un inventaire et une cartographie de ces fréquentations et d’identifier des secteurs à priori importants pour la reproduction de ces poissons. la méthode consiste à inventorier les récoltes de capsules de raie, les enveloppes ayant contenu les embryons et les juvéniles qui s'en sont extirpés (après une gestation sur le fond de 5 à 6 mois).


Il ressort en effet des différentes données notamment celles émanant des professionnels de la pêche que le stock est en net recul avec une diminution de 90% en 30 ans. Certaines raies encore débarquées en nombre il y a quelques années sont aujourd’hui menacées d’extinction.

La plupart des raies débarquées ne sont pas identifiées et sont enregistrées sous le terme « divers raies », ce qui rend plus difficile le suivi des pêcheries. Les erreurs d’identification compliquent encore la situation même jusqu’à compter plusieurs espèces sous un même nom scientifique. C’est notamment le cas du Dipturus Batis (Pocheteau gris qui met entre 15 et 2 0ans avant de se reproduire).

Pour aller plus loin sur la biodiversité du littoral :

- Retrouvez notamment les archives des entretiens Science et Ethique 2006 : "La biodiversité du littoral"

Rappel : Le dialogue et le partage des connaissances indispensables pour préserver et exploiter durablement les ressources nécessitent des décisions politiques locales, européennes et internationales qui soient mieux comprises.

Les 10e entretiens Science et Ethique, avaient « repéré » des recherches, des techniques, des expériences françaises, européennes et mondiales, qui modifient notre perception de la biodiversité.

Comment vivons-nous ces moments de transformation qui doivent permettre aux futures générations de poursuivre l’exploitation des ressources du littoral ?




* Après huit observations récentes de requins pèlerins menées dans le Sud-Finistère depuis le 21 mars, la campagne d'observation de l'Apecs va démarrer dès cette semaine, soit très en avance par rapport à l'habituelle campagne d'observation de la mi-juin et de juillet-août en mer d'Iroise.

** Fin 2005, face au déclin inquiétant de débarquements de raies, l’APECS décide de développer un nouveau programme baptisé CapOeRa. Inspiré du Great Egg Case Hunt lancé par le Shark Trust sur les côtes anglaises, en s’appuyant sur la participation du grand public pour collecter des capsules parmi les laisses de mer sur l’ensemble du littoral français. Après quelques actions test sur les côtes bretonnes, le programme CapOeRa est officiellement lancé en mai 2008.

*** Certaines raies sont ovipares, elles pondent des œufs sous forme de capsules. Les embryons sont ainsi protégés par une enveloppe de kératine. Une fois la raie sortie, la capsule vide, trop légère, remonte à la surface et finit par s’échouer sur les plages, se mélangeant aux laisses de mer.

****
Depuis le démarrage de l'opération nationale en 2008, 66.000 capsules ont été récoltées ou répertoriées tout au long des côtes françaises. Surtout des œufs de raie brunette et bouclée, les plus espèces les plus courantes sur nos côtes.


Article RH 3B Conseils
Sources : Apecs / Télégramme
Photos : Apecs

mercredi 13 avril 2011

Inquiétudes pour l'enseignement maritime en Bretagne


La Bretagne, première région maritime française abrite 40 000 emplois dans les activités à la fois traditionnelles (pêche...) et innovantes (énergies marines, biotechnologies) : un secteur en pleine mutation.

Le Président Jean-Yves Le Drian l’affirme, « convaincue de son potentiel de développement, la Région Bretagne s'est engagée dans  une politique de soutien de l'ensemble de la filière maritime » mais dans le même temps il se dit particulièrement préoccupé face à l'évolution de la carte des formations maritimes proposée par le ministère de l'Ecologie, du Développement durable, des Transports et du logement (en charge de l'enseignement maritime) pour les douze lycées maritimes en France. A ce stade du projet s’agissant de la Bretagne les évolutions envisagées par l’Etat priveraient les lycées bretons de plusieurs formations, notamment à la pêche.

Soucieuse d’accompagner son économie maritime et les formations qui y sont liées, le conseil régional juge ces propositions irrecevables alors même que les professionnels recrutent et que la Région entreprend promouvoir et valoriser les métiers de la mer auprès des jeunes Bretons. « Comment réussir le pari de la croissance bleue si l'appareil de formation ne répond plus aux besoins des professionnels ?", s'insurge le président de la Région.

Si ces mesures restent pour l’instant officieuses, elles provoquent déjà l’ire des collectivités partenaires et inquiètent les établissements, les professionnels de la mer et la Région, chargée d’accueillir dans les meilleures conditions les quelque 500 élèves suivant des formations dans les 4 établissements bretons (*).


Ainsi, les lycées professionnels d’Etel et de Paimpol pourraient voir leurs offres de formation limitées et amputées de l’option pêche en Terminale Bac pro. Cette mesure priverait chaque établissement d’environ 15% à 20% de ses effectifs potentiels….., alors même que la pêche recrute, du fait de nombreux départs en retraite.

A Saint-Malo, alors que la Région  a annoncé cet hiver le lancement immédiat d’études et de travaux pour construire à court terme un nouveau lycée, l’établissement verrait également sa carte des formations limitée, avec la suppression de la préparation au concours d’entrée à l’Ecole Nationale Supérieure Maritime - ENSM - (20 élèves/an) ainsi que des plafonnements possibles à la pêche. Ces évolutions auraient pour effet de limiter les effectifs à environ 160 élèves, alors que les prévisions étaient de 250 à 300 élèves avec une ouverture envisagée de BTS électro-mécanique, également remise en cause.


Pour Jean-Yves Le Drian, « l’enjeu est de conserver notre savoir-faire maritime, de maintenir notre haut niveau de compétences. La Bretagne est un vivier de marins et doit le rester. Il est donc essentiel de préserver notre appareil de formation, qui plus est à un moment où les professionnels ont besoin de personnels qualifiés, en particulier à la pêche".
Il vient donc de demander - avec Isabelle Thomas, Vice-présidente chargée de la mer, et Marie-Pierre Rouger, Vice-présidente chargée des lycées - une révision complète de ces orientations, afin de garantir les moyens des quatre lycées maritimes de Bretagne, et plus globalement de l’ensemble des établissements concernés, dans un objectif de maintien et de développement d’un réseau performant de formation maritime, couvrant l’ensemble des niveaux de formation.

Relire également l'article du blog du 15/02/2011 "Vers un Eramus maritime ?"


(*) La Bretagne abrite aujourd'hui quatre lycées professionnels maritimes au Guilvinec (Finistère), à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), Paimpol (Côtes d'Armor) et Étel (Morbihan).




Une enquête sur les Jeunes et les métiers de la mer : (
Consulter l'enquête)

En 2010, la Région Bretagne a conduit, en partenariat avec le rectorat d’académie, une enquête auprès de 350 collégiens, lycéens et jeunes bretons en orientation professionnel sur leur perception du secteur maritime et les métiers qui y sont liés : Pêche, nautisme, construction et réparation navale, transport maritime et ports, recherche marine, énergies marines…

Au terme de cette enquête, le conseil régional entend engager de nouvelles actions pour mieux faire connaître et promouvoir les métiers de la mer.
Parmi celles-ci :

- Un appel à projets pour développer des actions d'information sur les activités de la mer sera lancé auprès du public scolaire (écoles et collèges).
- Les branches professionnelles sont invitées à faire connaître leurs métiers dans le cadre des contrats d'objectifs emploi-formation de chaque secteur : pêche et conchilycyulture, construction et réparation navale, nautisme.
- La construction d'un nouveau lycée maritime à Saint-Malo.



Pour aller plus loin :
Les questions liées à la pêche (gestion de la filière, ressources halieutiques, gestion durable des espèces, biodiversité du littoral, PCP, conflits d'usages, avancées scientifiques et techniques) sont autant de sujets traités années après années lors des entretiens Science et Ethique.

Vous pouvez vous référer aux archives des entretiens et retrouver l'ensemble des interventions des acteurs de la filière de la pêche et les débats en vidéos.Vous trouverez notamment les interventions des représentants du comité régional des pêches maritimes : André Le Berre (président), Gérald Hussenot (secrétaire général),Violaine Merrien (chargée de mission).

Article RH 3B Conseils
Sources : Région Bretagne

mardi 12 avril 2011

Pôle mer Bretagne 2010 « croissance et ouverture »


Depuis 2005, le Pôle Mer Bretagne qui bénéficie du label «Pôle de compétitivité à vocation mondiale», ne cesse croître et de rassembler l’ensemble des forces qui œuvre dans la sphère maritime : PME, industriels, universités et grandes écoles comme les collectivités et les structures de développement économique dans le domaine de l'innovation.

Tous ont à cœur d’agir pour le développement et la compétitivité économique et de recherche depuis la Bretagne mais avec un rayonnement à l’international.

Réunis en assemblée générale au Centre d’Instruction Naval à Brest, le 8 avril 2011, plus de 300 participants (adhérents et partenaires des collectivités territoriales et des services de l’Etat en Région) ont dressé ensemble le bilan d’une année 2010 brillante et riche en actions et en programmes.

L’occasion pour son président Hervé Moulinier de rappeler que « Parallèlement à cette activité exceptionnelle, le travail d’émergence et de labellisation des projets s’est poursuivi de façon soutenue, relativement peu impactée par les difficultés liées aux conséquences de la crise économique et à la compétition plus dure pour l’accès aux financements." Dans le même temps et au fur et à mesure que ces projets aboutissent, le Pôle mer s ‘attache à la valorisation de leurs résultats.


Rappelons que la finalité du Pôle est de développer la compétitivité des acteurs de l’économie maritime par la mise en réseau de l’ensemble des compétences sur un thème majeur : « la Mer », décliné suivant deux axes : « sécurité et sûreté » et « développement durable ».

Ces deux axes se déclinent par ailleurs dans les domaines suivants :
- sécurité et sûreté maritimes ;
« La sécurité et la sûreté maritimes représentent des enjeux sociaux et économiques importants. il s’agit notamment d’anticiper les évolutions des règlements et les besoins des grands systèmes intégrés pour mettre à temps sur le marché des dispositifs innovants de surveillance et d’intervention, de sauvegarde de la vie humaine en mer, individuels ou collectifs, préventifs ou dilatoires ».`

- naval et nautisme ;
« Le développement durable de tous les modes de transport maritime dynamise cette thématique portée par la volonté des acteurs d’anticiper les contraintes croissantes de la réglementation internationale et contribue à produire des navires plus sûrs, plus propres et plus économes. Le projet national « navire du futur » est à développer pour un transport maritime fiable, sécurisé, écologique et efficient. La filière nautisme est à orienter vers « l’éco-navigation ». »


- ressources énergétiques marines ;
« Les objectifs de développement durable créent un contexte porteur pour le développement des énergies marines renouvelables : développer deux solutions technologiques majeures de conversion des énergies marines (l’hydrolien et l’éolien flottant) et offrir aux acteurs de la filière navale des opportunités de diversification industrielle dans les énergies marines. »

- ressources biologiques marines ;
« Il s’agit de contribuer à une pêche et une aquaculture durables en développant des solutions : diversification des techniques de pêche, outils pour une meilleure gestion de la ressource, économie d’énergie. côté biotechnologie marine, les objectifs sont liés à la valorisation de nouvelles molécules dans les applications thérapeutiques mais aussi dans les domaines de la cosmétique, des agrofournitures, des matériaux et des énergies (agro-carburants). »

- environnement et aménagement du littoral.
« En réponse aux exigences réglementaires et aux recommandations européennes, et afin de les anticiper, il s’agit de développer les outils nécessaires à la surveillance et à la gestion de la qualité des eaux côtières, mais aussi à la Gestion intégrée des Zones côtières ».


Ce sont là autant de domaines qui font déjà pour une part le socle de l’économie bretonne mais dresse également des perspectives pour son développement.


Le Pôle mer aujourd’hui c’est 368 adhérents ( la moitié de PME) un dynamisme indéniable en terme de projets labellisés : 109 projets depuis sa création dont 17 en 2010, représentant un budget global de 320 millions d’euros. (voir les projets labellisés sur le site du Pôle mer.)

L’année 2010 constitue pour le Pôle Mer Bretagne un tournant grâce au programme Investissements d’avenir (grand Emprunt National), ce qui a permis notamment la constitution de « France Energies Marines » : l’institut porté par les acteurs académiques et industriels français pour le développement des énergies marines.
Pour en savoir plus sur les énergies marines voir le blog des énergies de la mer qui effectue une veille internationale quotidienne - le blog des énergies de la mer est d'ailleurs présent lors de cette assemblée générale en mettant à disposition du public de la documentation -.

Le président Moulinier rappelle également la poursuite des coopérations du Pôle mer qui s’ouvre à « de multiples collaborations, dont celle engagée en 2010 avec la Basse-Normandie (…) Elle s’opère dans un contexte où nombre de régions ou villes côtières redécouvrent leur vocation maritime face aux enjeux et opportunités qu’offre l’économie maritime. Ces coopérations se sont renforcées et étendues également Outre-mer et à l’international ».

Rappelons que le Pôle Mer Bretagne est associé au Pôle Mer PACA qui partage ce le label « pôle de compétitivité à vocation mondiale ». C’est ainsi que les acteurs des deux pôles ont décidé de se coordonner afin d’accroître leur compétitivité dans une logique de coopération et de complémentarité, au travers d’une gouvernance semblable dans chaque pôle, concertée au niveau national. Cette organisation permet de structurer les échanges d’information dans la durée et la collaboration entre les deux régions, afin d’ éviter les redondances et d’encourager le développement de projets réellement innovants.


A l’issue de cette assemblée générale 2011, les membres du Pôle Mer Bretagne ont procédé au renouvellement de la moitié du conseil d’administration (*), répartis en 4 collèges. Le bureau du Pôle Mer réélisant ensuite Hervé Moulinier à sa présidence.

Le président du Conseil régional de Bretagne, Jean-Yves Le Drian, invité comme grand témoin, est intervenu en qualité de président de la Conférence Régionale des Périphéries Maritimes (CRPM) sur le thème : « La mer, source d’innovation et de développement économique pour les Régions Périphéries Maritimes ».


(*) le renouvellement de la moitié du conseil d’administration, répartis en 4 collèges. Dix sièges étaient à pourvoir.
La composition du nouveau conseil d’administration :

· Collège 1 : Grandes Entreprises
-
Groupe Roullier, Jean-Christophe PIOT,
- DCNS Brest, Christian LAURENT
- Thales Systèmes Aéroportés, Hervé MOULINIER
- Veolia, Alexandre LE STER

· Collège 2 : PME – PMI
-
In Vivo, Didier GROSDEMANGE
- Nautix, Maxime DELBURY
- Littoralis, Vincent MARIETTE
- Sabella, Jean-François DAVIAU



· Collège 3 : Recherche
-
Ensta Bretagne, Francis JOUANJEAN
- Ifremer, Philippe MARCHAND
- Station Biologique de Roscoff, Bernard KLOAREG
- Telecom Bretagne, Paul FRIEDEL
- Université de Bretagne Occidentale, Pascal OLIVARD
- Université de Bretagne Sud, Olivier SIRE



· Collège 4 : Organisations professionnelles, structures de développement économique
 dans le domaine de l’innovation
-
CCI Brest, Michel GOURTAY
- CRPMEMB, André LE BERRE
- Technopôle Brest-Iroise, Michel MORVAN
- Technopole Quimper Cornouaille, Ronan LE DEN



A l’issue de cette assemblée générale, le conseil d’administration a élu les membres du bureau :
- Hervé MOULINIER, président

- Christian LAURENT (DCNS), vice-président

- Philippe MARCHAND (Ifremer), secrétaire
- Didier GROSDEMANGE (In Vivo), trésorier.


Article RH 3B Conseils
Sources : Pôle mer Bretagne / lettre économique