vendredi 28 octobre 2011

Conseil de lecture : " Le Climat à découvert - Outils et méthodes en recherche climatique"


" Qu’est ce que l’effet de serre ? Le rôle de l’homme sur le climat est-il détectable et comment ? Comment mesure-t-on la fonte de la banquise, le recul des glaciers de montagne ou bien encore l’élévation du niveau de la mer ? Comment les chercheurs font-ils pour modéliser un système aussi complexe que la planète terre ? Quelles données permettent de décrire et modéliser les climats passés ? Comment s’y prend-on pour prévoir l’évolution à venir du climat ? " ce sont quelques-unes des questions posées par le livre " Le Climat à découvert - Outils et méthodes en recherche climatique" (*).

A la suite de la lettre adressée à leurs tutelles en mars 2010 par plus de 600 chercheurs en sciences du climat, le président du CNRS - Alain Fuchs - a saisi le Comité d'éthique du CNRS et le Comité national de la recherche scientifique. L'objectif était de produire, en se tenant à distance de la polémique médiatique, des analyses de qualité sur un sujet d'une très grande importance et sur lequel le fossé menace de se creuser entre la réalité de la science qui se construit et la perception qu'en a le grand public.

À l’écart de la polémique médiatique, Catherine Jeandel et Rémy Mosseri ont mobilisé plus d’une centaine de contributeurs spécialistes du climat qui livrent avec ce livre un panorama large des méthodes et outils mis en œuvre pour étudier notre climat et son avenir.

Ils montrent que, pour résoudre cette question extraordinairement complexe, une approche pluridisciplinaire est plus que jamais nécessaire, à la croisée de l’expérimentation, de l’observation, de la simulation et de la théorie.


Plusieurs chercheurs de l'Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM-UBO) à Brest, ont contribué à cet ouvrage collectif, édité par les Editions du CNRS pour un public curieux de la démarche des scientifiques dans un domaine complexe et fortement pluridisciplinaire.

Un ouvrage à découvrir dans la perspective des 15e entretiens Science et Ethique à Brest - Océanopolis les 17 et 18 novembre 2011, sur le thème : " Energies bleues pour une croissance verte ? "
Inscriptions en ligne ICI






(*) L'ouvrage est composé de 85 chapitre courts et synthétiques regroupés en huit grandes parties :

1. Le système climatique

2. Les mécanismes physico-chimiques en jeu

3. Observations et indicateurs climatiques

4. Données, traitements et réanalyses

5. La modélisation du climat

6. Les différentes perturbations et leurs estimations

7. Prévision et projection climatique

8. Questions en enjeux

Article RH 3B Conseils
Sources : éditions du Cnrs / IUEM

jeudi 27 octobre 2011

La campagne océanographique KEOPS 2 : étude de la production primaire dans l'océan Austral


La campagne océanographique KEOPS 2 (Kerguelen Ocean and plateau compared study) dans l'océan Austral, se déroule jusqu'au 29 novembre 2011. Une équipe du LEMAR - Laboratoire des Sciences de l'Environnement Marin (IUEM- CNRS-IRD-UBO) - y participe à bord du Marion-Dufresne (*) . (Relire l'article du blog du 03/03/2011 sur le nouveau format de la flotte océanographique française).

La campagne KEOPS 2 a pour objectif d'étudier les conditions dans lesquelles s'effectue la production primaire à l'est du plateau des Kerguelen, où les algues du phytoplancton bénéficient d'un apport naturel en fer, contrairement aux eaux de l'océan Austral qui en contiennent généralement des quantités infimes.

Cette question revêt une importance particulière car la carence en fer de vastes régions de l'océan mondial y limite la production primaire donc l'efficacité de la "pompe biologique de carbone" qui permet à l'océan de capter et de stocker en profondeur une partie du CO2 atmosphérique responsable de l'effet de serre.

Cette situation a aussi donné naissance à des projets d'ingénierie climatique consistant à "fertiliser" artificiellement l'océan en fer, mais dont l'efficacité est douteuse et les conséquences à court et long terme sont encore très mal connues.

KEOPS 2 va permettre de compléter et d'approfondir les résultats d'une première campagne réalisée en 2005, en bénéficiant des avancées réalisées depuis dans le domaine des technologies de mesure de concentrations extrêmement faibles en fer et autres "éléments traces".

Plus de 50 scientifiques sont embarqués sur le Marion-Dufresne pour conduire une étude pluridisciplinaires aux frontières de l’océanographie physique, géochimique et biologique.
Une centaine de paramètres seront mesurés sur des échantillons prélevés dans l’air, la colonne d’eau et le sédiment superficiel. Des instruments autonomes permettront de réaliser des mesures in situ.

Certains d’entre eux poursuivront seuls leur périple après la fin de la campagne, et les données qu’ils récolteront seront alors transmises aux laboratoires par satellite.
A noter que KEOPS 2 peut être suivie au jour le jour sur le site de l'Ipev (Institut polaire Paul-Emile Victor).


(*) Le Marion Dufresne rentré en service en 1995 est depuis affecté au ravitaillement des terres australes et antarctiques françaises (îles Kerguelen, Crozet, Saint-Paul et Amsterdam).

Article RH3 3B Conseils
Sources IUEM/IPEV

mardi 25 octobre 2011

La 7e Conférence de la mer et du littoral en Bretagne

(photo Christine Naud)

La 7e Conférence régionale de la mer et du littoral qui s'est tenue à Rennes le 24 octobre a été l’occasion pour les acteurs et décideurs régionaux de faire le point sur les principaux sujets touchant à la « marinité » de la Bretagne : réforme de la politique commune des pêches, appel d’offres sur les énergies marines renouvelables, plan d'actions pour le milieu marin… (extraits des positions exprimées au cours de cette 7e conférence).

Position critique sur la politique commune des pêches maritimes
« L’Etat français et la Région Bretagne ont fait exprimé leurs critiques sur le projet de réforme de politique commune des pêches maritimes (PCP) présenté par la commission européenne le 13 juillet 2011. Les divergences avec Bruxelles (contenu ou calendrier de mise en œuvre) portent sur plusieurs propositions : quotas individuels transférables, interdiction des rejets, régionalisation de la gouvernance, rendements maximums durables. »

Dans l’article du blog du 20/07/2011, nous rappelions que ce projet de réforme de la PCP, présenté par la Commissaire européenne Maria Damanaki, le 13 juillet 2011, a suscité de nombreux remous et des critiques tant dans la filière pêche qu’auprès des élus bretons (*) (relire notamment l’article du blog du 4/07/2011). La PCP doit entrer en vigueur le 1er janvier 2013.

En Bretagne où la pêche est un des secteurs économiques traditionnels, la Région contestait les orientations et les mesures préconisées par la Commission européenne. Le Conseil régional de Bretagne considérant que l’Europe, a renoncé à ouvrir le chantier de la pêche durable, en se limitant à la gestion des ressources, son président Jean-Yves Le Drian, indiquait que ce « paquet PCP » qui déterminera les activités de la pêche pour les 10 années à venir n'est pas acceptable en l’état : « Pour la première fois, la Commission européenne ne considère plus la pêche comme un enjeu économique et social et s'apprête à assumer des pertes d'emplois et des baisses d'activités conséquentes ».

En effet, 30 % des emplois liés à la Pêche sont localisés sur le littoral breton, le Finistère étant quant à lui le premier département de la pêche en France. Les études d'impacts socio-économiques jointes au paquet PCP font état de 10 à 20 % de suppressions d'emplois directs embarqués, ce qui impliquera la perte de dizaines de milliers d'emplois dans l'ensemble de la filière.


2e appel d’offres énergies marines renouvelables

« Pour continuer à développer les énergies marines renouvelables en Bretagne, l’identification de zones propices se poursuit. Un groupe de travail réunissant services de l’Etat, collectivités territoriales et usagers rendra les conclusions de son travail à la prochaine conférence de la mer et du littoral le 19 décembre 2011. Le gouvernement pourra sur cette base, dans la suite du premier appel d’offres de juillet 2011, lancer un deuxième appel d’offres en avril 2012 (conformément aux engagements du Grenelle de la mer et à la politique énergétique régionale du « Pacte électrique breton »**). »


C'est à l’issue de la 5e conférence régionale de la Mer et du littoral réunie du 13 septembre 2010 que (articles du blog du 13/09/2010 et du 14/09/2010), le préfet de région Michel Cadot et le président du conseil régional, Jean-Yves Le Drian, avaient marqué leur accord pour développer de façon prioritaire l’éolien offshore en Bretagne nord et recommander à l’Etat de retenir une vaste zone de 190 km², pour le 1er appel d'offres du parc éolien offshore breton.


Pour en savoir plus sur les énergies marines :
consultez quotidiennement le blog des énergies de la mer le blog des énergies et le portail mer-veille.

Futurs plans d’action pour le milieu marin
« Des plans d’actions pour le milieu marin concernant l’ensemble des eaux de la région devront dresser leur état initial et définir les objectifs à atteindre pour restaurer leur bon état écologique s’il y a lieu : La direction interrégionale de la mer Nord Atlantique et Manche Occidentale (Dirm) et la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement de Bretagne (Drealg) ont présenté la méthode de travail pour élaborer ces plans. La concertation au sein de la Conférence mer et littoral de Bretagne assurera leur cohérence d’ensemble. »

Une Charte régionale pour les dragages portuaires
« La Conférence Mer et littoral de ce jour a installé un groupe de travail « dragage portuaire ».. Il se réunira le 9 décembre pour définir une feuille de route, présentée à la prochaine réunion de la conférence. Objectif : une Charte régionale des dragages pour assurer pérennité et gestion environnementale des opérations de dragage portuaires. »

(*) Le 12 octobre dernier au Parlement européen afin de montrer leur désaccord avec les propositions pour la nouvelle PCP, Pierre Maille - président du Conseil général du Finistère et membre du Comité des régions de l'Union européenne - , Isabelle Thomas – vice-présidente de la région Bretagne chargée de la mer et de la protection du littoral - et André Le Berre – président du Comité régional des pêches maritimes et élevages marins - avaient convié les différents acteurs du secteur à une matinée d’échanges et de débats. Cette rencontre visait à sensibiliser les instances européennes aux enjeux de la pêche en Bretagne.

(**) Rappelons que le Pacte électrique breton repose de manière indissociable sur trois piliers : 

- maîtrise des consommations d’électricité, 

- développement des énergies renouvelables,

- sécurisation de l’approvisionnement électrique.
(Relire les articles du blog sur le Pacte électrique breton du 03/11/2010, 15/12/2010, 16/12/2010, 03/01/2011 et du 01/08/2011).


Pour en savoir plus sur les enjeux énergétiques de la Bretagne retrouvez les débats des 14è entretiens Sciences et Ethique 2010 « Energies, Villes et ports de demain » et les archives des éditions précédentes.


Prenez date : les 17 et 18 novembre 2011 pour participer aux entretiens Science et Ethique à Brest - Océanopolis sur le thème :
" Energies bleues pour une croissance verte ? "
Inscriptions en ligne ICI



Pour aller plus sur les questions de la Pêche :

- Relire également quelques-uns des articles parus dans le blog : le 10/11/2009, le 29/04/2010, le 03/05/2010

- Consultez les statistiques de la PCP

- Vous pouvez retrouver les débats des entretiens Science et Ethique 2004 qui abordaient ces problématiques au travers du thème « Les pêches et les avancées scientifiques ».



Les questions liées à la pêche (gestion de la filière, ressources halieutiques, gestion durable des espèces, biodiversité du littoral, PCP, conflits d'usages, avancées scientifiques et techniques) sont autant de sujets traités années après années lors des entretiens Science et Ethique.

Vous pouvez vous référer aux archives des entretiens et retrouver l'ensemble des interventions des acteurs de la filière de la pêche et les débats en vidéos.

Vous trouverez notamment les interventions des représentants du comité régional des pêches maritimes :

André Le Berre (président),
 Gérald Hussenot (secrétaire général),
 Violaine Merrien (chargée de mission).

Article RH 3B Conseils
Sources : Région Bretagne

lundi 24 octobre 2011

Succès des 6e Journées « découverte » Science et Éthique à Concarneau

Chaque année quelques semaines avant les entretiens Science et Ethique (*) se tiennent les « Journées Science et Ethique découverte » à destination des scolaires des villes du littoral. 
Celles-ci rencontrent à chaque édition un réel succès et une demande accrue de la part des écoles et des collectivités désireuses d’entrer dans cette programmation.



Ces journées, dont la démarche est de relier le local au mondial, sont des parcours pédagogiques traitant de la thématique des "entretiens Science et Ethique ou le devoir de parole" mais adapté à un territoire précis et à un public de scolaire (du CE1 à la 4ème). 

Pour chaque journée, un comité de programme (**) s’est constitué composé de municipalités, de centres de culture scientifique, d’associations et d’acteurs socio-économiques locaux. (Relire les articles du blog du 06/10/2011 et 13/10/2011).

« A la pêche aux déchets ! »
Pour la 6ème année consécutive, deux journées, spécialement conçues pour les scolaires ont été proposées par l’Association pour la Promotion de l’Ethique des Sciences pour un Développement Durable (APESTDD), les partenaires et et 3B Conseils, fondateur des entretiens Science et Ethique. Ces journées sont organisées avec l’aide de la Mairie de Concarneau et le soutien du Conseil Régional de Bretagne et du Conseil général du Finistère.

Les partenaires : le Musée de la Pêche, Ansel, le Marinarium, la conserverie des Mouettes d’Arvor, Cap vers la Nature, le CEFCM reçoivent les scolaires gratuitement dans leurs établissements.

Créées en 2006, les Journées découverte approfondissent depuis 2009, le thème de la gestion des déchets de la filière pèche, de la valorisation des co-produits (***) et de la question qui devient de plus en plus actuelle : comment produire de l’énergie à partir des déchets de poissons ?

50% de ce qui est pêché est directement consommé comme aliment. Les 50% restant résultent des opérations de transformation - éviscération, étêtage, filetage, cuisson – et peuvent être valoriser pour 96% comme farine, huile, hydrolysats, hachis congelés pour l’alimentation animale dont 23% pour le petfood.

Ces journées sont :
- un véritable accompagnement scolaire pour les enseignants qui profitent de ces Journées pour offrir à leurs élèves un panorama général des thématiques qui seront abordées au cours de l’année,
- une occasion pour les élèves d’aller sur le terrain en découvrant tous les aspects de la vie d’un territoire, à partir de disciplines scientifiques, environnementales, sociales et l’économique de la pêche, puis d’imaginer, de concevoir et de réaliser des projets sous forme de jeux pédagogiques…

C’est aussi une sensibilisation des jeunes aux études et informations scientifiques et techniques avec l’aide de spécialistes dès le début de leur année scolaire pour réaliser leur projet pédagogique.

En 2011, à Concarneau, 130 élèves des classes de CM1, 6e et BAC PRO d'établissements de Rosporden, Concarneau et Pontivy ont participé aux Journées découverte 2011 (****) :
- 1 classe BAC PRO du lycée de Pontivy : 40 élèves
- 3 classes du collège des Sables Blancs de Concarneau : 65 élèves
- 1 classe de l’école de Rosporden : 24 élèves.

Les visites, débats et mini-conférences proposées par les partenaires des Journées « découverte » Science et Ethique en Côtes d’Armor ont offert aux élèves une véritable base de travail ludique et pédagogique pour accompagner leur cursus scolaire.

C’est aussi une sensibilisation des jeunes aux études et informations scientifiques et techniques avec l’aide de spécialistes dès le début de leur année scolaire pour réaliser leur projet pédagogique. Plusieurs classes ont déjà prévu de présenter à la fin de l’année scolaire les travaux d’élèves.

Le programme des 13 et 14 octobre 2011 :

- au Marinarium, la présentation de la réglementation et la valorisation des co-produits et des pêches accessoires avec Annie Péron. Les élèves ont aussi aperçu l’exposition exceptionnelle sur le plancton et les aquariums, en attendant de revenir avec leurs classes ou leurs parents…

Toujours au Marinarium, Simone Grass de l’Association Cap vers la Nature a fait découvrir le recyclage naturel des « déchets » produits par les organismes vivants et a projeté un documentaire sur le cycle de vie en mer ;

- au Musée de la pêche et avec ANSEL, (Association de nettoyage au service de l’environnement et du littoral), la durée de vie et les différents types de déchets liés à la pêche, à la navigation de plaisance, mais aussi aux objets et déchets laissés sur les plages par les promeneurs … ainsi que la gestion de ces déchets …avec Jean Marie Béchu directeur du musée de la pêche, Aurélie Guénolé, Rachel Kerebel, animatrices et Lionel Lucas d’ANSEL ;




- toujours au Musée de la pêche une dégustation de produits de la mer mis à disposition par Danielle et Valérie Gonidec ( Mouettes d'Arvor) était offerte aux élèves (terrines de thon , saumon et coquilles Saint Jacques) ;

- à la conserverie Mouettes d’Arvor (Gonidec) qui accueillait exceptionnellement dans ce haut lieu de production, Danièle Gonidec a expliqué la valorisation des déchets de poissons.


Les Journées découverte ont aussi été l’occasion pour 3B Conseils et l’APESTDD de lancer la première plate-forme collaborative d’échanges de projets scolaires et d’informations…- : avec accès privilégié pour un meilleur échange entre enseignants, partenaires et organisateurs.

Grâce à cette plateforme, seront ainsi faciliter les échanges entre les différents participants et partenaires des Journées « découverte », permettant ainsi de partager des ressources et de constituer un réseau entre enseignants, partenaires et organisateurs. Cette plateforme permet en outre de trouver des informations sur le retour d’expériences, de poser des questions grâce au forum, d'échanger. C'est aussi un site qui permettra aux enseignants et aux scientifiques, chercheurs, associations… de déposer des documents sur la gestion des déchets et des co-produits de la pêche.

Retrouver toutes les photos des journées découvertes sur le site www.science-ethique.org

Le soutien des Collectivités :

Les Journées découvertes sont possibles grâce au soutien des collectivités qui soutiennent les initiatives de sensibilisation du public et des scolaires sur les enjeux de la préservation de l'environnement et du développement durable du territoire.

Le Conseil régional de Bretagne



Le Conseil général du Finistère,



La Ville de Concarneau



Les structures partenaires :

Marinarium de Concarneau – Muséum National d’Histoire Naturelle
Un musée de laboratoire qui expose les travaux des chercheurs dans les domaines de la vie marine, de l'environnement et des ressources de l'océan. www.mnhn.fr/mnhn

Musée de la Pêche de Concarneau (www.musee-peche.fr)
Situé dans le cadre exceptionnel de l'enceinte fortifiée de la Ville-Close, le Musée présente sur 1500m², l'histoire et les techniques des pêches maritimes du monde entier. Deux heures de visite (dioramas, maquettes, vidéos, aquariums, embarcations) De quoi en apprendre sur le monde de la pêche, sur la construction des navires et sur toutes les méthodes de conservation du poisson.


Conserverie Gonidec « Les Mouettes d'Arvor » (www.gonidec.com)
Sardinerie emblématique de Concarneau une visite exceptionnelle est organisée avec Danièle Gonidec. Une véritable immersion dans l'univers traditionnel de la fabrication de conserves de sardines, maquereaux, thon….

Association de Nettoyage au Service de lʼEnvironnement et du Littoral (ANSEL) (http://asso.ansel.free.fr)
Dʼaprès le programme de lʼONU (organisation des Nations Unies) pour lʼenvironnement chaque kilomètre carré dʼocéan contiendrait 120 000 morceaux de plastique causant ainsi la mort dʼun million dʼoiseaux et de 100 000 mammifères marins. Dans certain endroit de lʼocéan, il y a six fois plus de plastique que de plancton. La laisse de mer … Il y a déchets et déchets !
Réagir tous ensemble avec l’association ANSEL et réduire enfin cette dramatique pollution…

Cap vers la nature (www.cap-vers-la-nature.org )
Une association loi de 1901 agréée par le Ministère de la Jeunesse et des Sports, animée par des professionnels spécialisés en aquaculture, dont objectif consiste à faire connaître la vie aquatique, depuis ses composantes microscopiques telles que le plancton jusqu'aux liens que l'homme entretient avec elle.

Remerciements au CEFCM pour son accueil



(*)
Les 15e entretiens « Science et Ethique ou le devoir de parole » ( créés par 3B Conseils en 1997 à Brest) se dérouleront les 17 et 18 novembre 2011 à Océanopolis et auront pour thème « Energies bleues pour une croissance verte ? ».



(**)
Le comité de programme :
- Professeur Michel Glémarec, Président de l’Association pour la Promotion de l’Ethique des Sciences et Technologies pour un Développement Durable (APESTDD),
- Jean-Marie Béchu Musée de la pêche ,
- Danièle Gonidec, Conserverie Les Mouettes d’Arvor (Gonidec),
- Simone Grass, Association Cap vers la Nature !
- Isabelle Inial, collège des Sables Blancs,
- Françoise Le Cam, collège Saint Joseph,
- Lionel Lucas, Association de nettoyage au service de l’environnement et du littoral (ANSEL)
- Annie Péron, Marinarium (Muséum National d’Histoire Naturelle)
- Brigitte Bornemann, déléguée générale, 3B Conseils avec la participation de Christine Naud (APESTDD), Sophie Marchand Leclère et Régis Hébert, 3B Conseils.

(***) Un co-produit de la pêche est une matière créée en même temps que la capture et la transformation d’un poisson : pêches accessoires (poissons capturés accidentellement), têtes de poissons, écailles,... C’est un produit inévitable, mais que l’on peut utiliser et valoriser !
En Bretagne, la pêche produit 70.000 tonnes de co-produits chaque année . La gestion des déchets issus de la pêche (vieux filets, huiles de fritures, chute d’emballage,...), mais aussi les déchets ménagers produits à bord des bateaux de pêche, est réglementée par des lois françaises et internationales.

Ainsi, il existe de nombreuses utilisations des co-produits. Ils sont d’ailleurs très largement employés pour faire des produits de beauté, de la nourriture pour les animaux. Les scientifiques et les industriels cherchent de nouvelles applications.



(****) Chiffres des Journées « découverte » des entretiens Science et Ethique à Concarneau :
en 2008 : 10 classes, soit 214 élèves , en 2009 : 10 classes, soit 225 élèves, en 2010 : 8 classes, soit 172 élèves ont découvert les co-produits de la pêche avec les animateurs du Marinarium, du musée de la pêche de la Conserverie Mouettes d'Avor et les associations Ansel et Cap vers la nature...



Article RH / BB 3B Conseils
Photos : Christine Naud

vendredi 21 octobre 2011

L’Arcouest : l’hydrolienne EDF/OpenHydro en attente d’immersion au large de Paimpol

Nous avons évoqué à plusieurs reprises le projet de parc hydrolien d’EDF au large de Paimpol-Bréhat et l’assemblage par DCNS-Brest de la première hydrolienne OpenHydro (*) – société irlandaise choisie par EDF -. (lire les articles de blog des énergies de la mer du 20/07/2011 et du 01/09/2011, du blog science et éthique du 31/08/2011).

Après des essais notamment de "pose et de dépose" sur le fond marin en Baie de Douranenez et en Rade de Brest pour des essais de la première des 4 hydroliennes irlandaises, avant son installation à Paimpol-Bréhat.

Il s’agit d’un événement car ce sera la première hydrolienne (d'une série de quatre exemplaires) en fonctionnement dans les eaux françaises. Un projet qui, au delà de l’aspect technique et industriel a fait également l’objet d’une démarche participative (**) et d’acceptabilité par la population costarmoricaine.

En effet, Électricité de France et la Communauté de communes Paimpol-Goëlo avaient organisé un concours d’idée ouvert aux seuls habitants de ce secteur afin de baptiser cette première hydrolienne afin de permettre l’appropriation par la population de ce projet dans une démarche participative.


L’hydrolienne (actuellement ancrée dans l’anse de Bréhec, à proximité de Paimpol) qui a été baptisée l’Arcouest - lieu-dit à Ploubazlanec mais également nom de l'embarcadère pour l'île de Bréhat - pourrait être immergée sur sa zone d’essais, à quelques kilomètres de Bréhat, par 30 mètres de fond, ce vendredi si la météo est favorable. La descente devrait durer une quarantaine de minutes.

Des tests durant deux mois seront effectués sur zone puis l'Arcouest fera son retour sur Brest. Au delà le calendrier prévoit qu'au printemps 2012, le câble, qui reliera les hydroliennes au continent sera posé. Le poste de transformation sera construit.

Durant l'été 2012, l'hydrolienne test reviendra sur le site, sera raccordée au réseau, en attendant la venue des trois autres d'ici la fin de l'année 2012.

Pour en savoir plus sur les énergies marines consultez le blog des énergies de la mer le blog des énergies et le portail mer-veille.


(*) l'hydrolienne test en quelques mots : 

16 m de diamètre et 1.000 t
, assemblée sur le site industriel de DCNS à Brest. La turbine a été construite à Greenore, en Irlande, par OpenHydro. Ses pales en résine ont été réalisées par DCNS-Lorient.
C'est aussi ce groupe de construction navale qui a hérité des opérations d'assemblage des différents composants et de l'énorme tripode qui supporte la turbine. Des tests en conditions réelles seront effectués afin de tester ses performances avant son raccordement au réseau. Trois autres engins seront installés en 2012, permettant à terme l'alimentation en électricité de 2.000 à 3.000 foyers.


(**) Rappelons que cette démarche d’acceptabilité par les populations locales des projets structurants et innovants faisait précisément l’objet de la table-ronde n°4 des entretiens Science et Ethique en 2009 avec comme thème "De information à la décision politique», présidée par Réza Salami, adjoint au Maire de Brest chargé des relations internationales et conseiller général du Finistère.


Article RH 3B Conseils
Sources Le Télégramme / Ouest-France
Photos : DCNS / Christine Naud
illustration : EDF

mercredi 19 octobre 2011

"Les fortifications de la rade de Brest" : quatre siècles d’architecture côtière défensive


Le 18 janvier 2011, dans le cadre des rencontres "Autour des entretiens", Les entretiens Science et Ethique / 3B Conseils, la Librairie Dialogues et le cinéma Les Studios s'étaient associés pour une soirée à Brest, sur l’architecture côtière défensive issue de la second guerre mondiale au travers du livre de Jérôme Prieur (*), écrivain et cinéaste, qui venait de publier chez Denoël « Le Mur de l’Atlantique, monument de la Collaboration. » Rappelons également que cette enquête avait donné lieu à un documentaire produit par Mélisande et diffusé sur France 2 fin 2010. (Relire l'article du blog du 14/01/2011).

La construction du Mur de l’Atlantique et dont bon nombre de blockauss sont visibles sur notre littoral fut l’un des plus vastes chantiers de la Seconde Guerre mondiale et de la Collaboration.
De Dunkerque à Biarritz, des milliers de blockhaus et de bunkers dorment toujours auprès des plages et des falaises. Ils font partie du paysage au point d’être devenus presque invisibles. Ils sont pourtant les vestiges d’un gigantesque chantier de la Seconde Guerre mondiale. Un chantier qui depuis bientôt 70 ans garde ses secrets et sur lequel, jusqu’à présent, nul n’a vraiment enquêté.

Unique au monde, cette immense muraille a été construite sur l’ordre d’Hitler, mais elle n’a pas été bâtie par les Allemands comme on l’imagine toujours. Elle a fait vivre et même prospérer de nombreuses entreprises françaises, elle a donné du travail, volontaire ou forcé, à près de 300 000 personnes. De 1942 à 1944, le chantier du Mur de l’Atlantique a été le poumon de la France de Vichy, la plus importante et la plus compromettante opération de collaboration économique de l’Occupation.


" Les fortifications de la rade de Brest" : Défense d’une ville-arsenal

Le Conseil régional de Bretagne au travers de son Service de l’inventaire du patrimoine culturel de la Région vient également de livrer un remarquable ouvrage publié aux Presses Universitaires de Rennes sur "Les fortifications de la rade de Brest" qu’il nous semble important de signaler.

Des fortifications de Vauban aux blockhaus du Mur de l’Atlantique, ce nouvel ouvrage, retrace quatre siècles d’architecture côtière défensive en Bretagne nord.
« L’inscription de la Tour de Camaret au patrimoine mondial de l’UNESCO, en juillet 2008, a confirmé, au niveau international, l’importance des fortifications de Vauban en Bretagne. »

Abondamment illustré par des photographies et des documents d’archives inédits, cet ouvrage constitue un apport décisif à l’histoire maritime en retraçant la création et le développement de la ville-arsenal de Brest.

L’histoire des sciences et techniques appliquée au domaine maritime et militaire éclaire une triple évolution : celle des vaisseaux, des canons, des forts et batteries de côte. Des fortifications de Vauban aux blockhaus du Mur de l’Atlantique, on y trouvera une étude détaillée de l’ensemble des éléments de défense de l’arsenal ainsi que des établissements industriels et logistiques qui lui sont liés, dont des sites peu accessibles voire inédits.

Les fortifications de la rade de Brest, sous-titrée Défense d’une ville-arsenal, embrasse au fil de ses « Brest-même, » Recouvrance et la périphérie de la ville, jusqu’aux presqu’îles de Plougastel-Daoulas et Crozon, au sud, et à l’ouest, jusqu’à la pointe Saint-Mathieu, Le Conquet et Ouessant, révélant, ici et là, des sites peu accessibles et méconnus, ainsi que les secrets de leur fortification.

Exhaustif et richement illustré de plans et photographies, ce nouveau Cahier du patrimoine (**), consacré aux fortifications de la rade de Brest, contribue également à la reconnaissance d’une part majeure de l’histoire maritime de notre région. Fruit d’importants travaux de recherche engagés depuis 2004, l’ouvrage interroge plus largement sur l’avenir et la valorisation de cette architecture militaire qui marque encore fortement de son empreinte les côtes de Bretagne nord et le paysage urbain de Brest.


(*) Jérome Prieur a publié en mars dernier un essai sur le passé et l’archéologie, Rendez-vous dans une autre vie. De Corpus Christi à L’Apocalypse, on lui doit aussi, avec Gérard Mordillat, les trois grandes séries télévisées à succès sur l’histoire des origines du christianisme, ainsi que les livres Jésus contre Jésus, Jésus après Jésus, Jésus sans Jésus parus au Seuil.


(**) Cahier du patrimoine - Préface : Jean-Yves Le Drian, président du Conseil régional de Bretagne Auteur : Guillaume Lécuillier, chargé d’études d’Inventaire, service de l’Inventaire du patrimoine culturel, Région Bretagne. Avec la collaboration de : Jean-Yves Besselièvre, Alain Boulaire, Didier Cadiou, Christian Corvisier et Patrick Jadé, historiens. Photographies : Bernard Bègne et Guillaume Lécuillier. Directeur scientifique : Nicolas Faucherre, professeur d’histoire de l’art et d’archéologie à l’université de Nantes. Éditeur : Les Presses Universitaires de Rennes ( 392 pages / 380 illustrations. Prix indicatif : 42 €)



Article RH 3B Conseils
Sources : Région Bretagne / Presse Universtaire de Rennes / entretiens Science et Ethique / Denoël /

mardi 18 octobre 2011

Succès des Journées Science et Ethique découverte 2011 en Côtes d’Armor


Chaque année quelques semaines avant les entretiens Science et Ethique (*) se tiennent les « Journées Science et Ethique découverte » à destination des scolaires des villes du littoral. 
Celles-ci rencontrent à chaque édition de plus en plus de succès et une demande accrue de la part des écoles et des collectivités désireuses d’entrer dans cette programmation.



Ces journées, dont la démarche est de relier le local au mondial, sont des parcours pédagogiques traitant de la thématique des "entretiens Science et Ethique ou le devoir de parole" mais adapté à un territoire précis et à un public de scolaire (du CE1 à la 4ème). 

Pour chaque journée, un comité de programme (**) s’est constitué composé de municipalités, de centres de culture scientifique, d’associations et d’acteurs socio-économiques locaux.

« Les énergies de la mer, plans Climat-Energie territoriaux »

Pour la 5ème année consécutive, la Journée découverte, spécialement conçue pour les scolaires costarmoricains, ont été proposées gratuitement par l’Association pour la Promotion de l’Ethique des Sciences pour un Développement Durable (APESTDD), avec la participation de 3B Conseils et ses partenaires les Villes de Pleumeur Bodou, Perros Guirec et le Conseil régional de Bretagne. (relire l'article du blog du 10/10/2011).

En 2011, 123 élèves (***) ont participé à la journée encadrés par 10 enseignants et parents d’élèves venant des écoles : Jean Le Morvan de Pleumeur-Bodou, Ploumanac’h, Morand-Savidan de Lannion. La seconde journée a du être annulée en raison d'un mouvement de grève dans l'Education nationale.

Les animateurs des journées "Climat, littoral et énergies de la mer", ont présenté et commenté les plans Climat-Energie territoriaux, le changement climatique et l’intégration à terme des énergies renouvelables de la mer dans un mix énergétique, le fonctionnement des moulins à marées, et permis une fameuse dégustation aux algues.

Les visites, débats et mini-conférences proposées par les partenaires des Journées « découverte » Science et Ethique en Côtes d’Armor ont offert aux élèves une véritable base de travail ludique et pédagogique pour accompagner leur cursus scolaire.

A programme :
- La Cité des télécoms de Pleumeur-Bodou a réalisé une animation sur les satellites de surveillance des océans par Sylvie Guignard responsable de la communication et Ludovic Harscouët

- La Maison du littoral de Perros-Guirec et l’Association Interactions Pleine Nature proposaient une découverte de l’estran et du fonctionnement des moulins à marée de Ploumanac’h et de Trégastel, par Marie Le Scanve (Maison du Littoral) et Jean Marc Terrade ( Interaction Pleine Nature – Réseau REEB) ;

- Les élèves cuisiniers et de service du lycée hôtelier Saint Joseph de Lannion ont préparé une dégustation fameuse aux algues…. sous le regard attentif de leur directeur adjoint Philippe Couloigner et de Laure Bellanger, professeur de Lettres Histoire-Géo ;

- DCNS, qui a créé un « incubateur » à Brest et qui a assemblé l’hydrolienne OpenHydro du Parc EDF de Paimpol Bréhat, avait délégué Chloë Richon du service marketing pour expliquer les 4 technologies d’énergies renouvelables de la mer (éolienne offshore, hydrolienne, ETM, et houlomotrice) ;

- Les conférences sur les plans Climat-Energie territoriaux ont été présentées par les élus de Perros Guirec, Josiane Posloux, adjointe au maire chargée de l’environnement et de Pleumeur Bodou, Pierre Le Dauphin, adjoint au maire chargé des finances, Alain Marquet, adjoint au maire chargé de l’urbanisme, accompagnés par Brigitte Bornemann, déléguée générale des entretiens Science et Ethique.

Un véritable parcours Journées « découverte » d’un territoire en futur et du futur des énergies de la mer dans les Côtes d’Armor préparés par Christine Naud et Sophie Marchand Leclère, chargées des Journées « découverte »

Retrouver toutes les photos des journées découvertes sur le site www.science-ethique.org

Les structures partenaires :

La Région Bretagne
Le Conseil régional soutient les initiatives significatives d'information et de sensibilisation du public sur les enjeux de la préservation de l'environnement et du développement durable en Bretagne. : préservation du littoral, changement climatique, continuité écologique en Bretagne. C’est dans le cadre de sa politique de sensibilisation et d’éducation à l’environnement que le conseil régional soutient les Journées découverte.

Pleumeur-Bodou
Située sur la Côte de granit rose, Pleumeur-Bodou s’investit dans les Plans Climat énergie, au travers d’actions concrètes (ampoules basse consommation pour l’éclairage public, réhabilitation du centre Cosmopolis avec Lannion-Trégor Agglomération, intégration des risques de submersion marine par une cartographie des zones à risque, réfection des stations d’épuration…). Pleumeur-Bodou s’attache à présenter un Plan Local d’Urbanisme, respectueux de la loi Littoral.
Le centre de loisirs, partenaire des Journées découverte depuis leur création, accueille les classes pour leur pause-déjeuner.

La Cité des télécoms à Pleumeur-Bodou
La Cité des télécoms invite à un voyage extraordinaire au coeur des télécoms, de l’univers de la haute technologie. Elle raconte l'histoire des sciences, des télécoms et des applications innovantes qui chaque jour modèlent le monde autrement.


Perros-Guirec et sa Maison du Littoral
Elle accueille toute l'année pour permettre de découvrir un site naturel exceptionnel, la côte de granit rose. La Maison du littoral propose des animations, balades, randonnées mais aussi un espace muséographique, une boutique nature et des expositions temporaires.

Interactions Pleine Nature Education à l’environnement
Interactions Pleine Nature est une association d’éducation populaire. Elle propose des actions d’éducation à l’environnement et au développement durable du local au global. Elle organise, développe et accompagne des activités de pleine nature, en particulier avec le support des sports de pagaie.

Le lycée hôtelier Saint Joseph de Lannion
Le lycée Hôtelier et de Tourisme forme ses élèves aux métiers de Cuisinier, Service en salle, réceptionniste, personnels de l’hébergement, agent de voyage… Les formations proposées sont le baccalauréat professionnel Cuisine, le bac professionnel Commercialisation et services en restauration, le baccalauréat technologique Hôtellerie, le CAP cuisine, le CAP Restaurant et le BTS tourisme.

DCNS-Brest
Expert mondial du naval de défense, maître d’œuvre dans la construction, de l’intégration et de la maintenance de systèmes navals, DCNS est désormais un innovateur dans l’énergie. Le Groupe ambitionne de jouer un rôle majeur sur le marché émergent des énergies marines renouvelables.



(*)

Les 15e entretiens « Science et Ethique ou le devoir de parole » ( créés par 3B Conseils en 1997 à Brest) se dérouleront les 17 et 18 novembre 2011 à Océanopolis et auront pour thème « Energies bleues pour une croissance verte ? ».



(**)
Le comité de programme :
Josiane Posloux, Adjointe au Maire de Perros-Guirec
Philippe Couloigner, Lycée hôtelier Saint Joseph de Lannion
Sylvie Guignard, Cité des télécoms
Marie Le Scanve, Maison du Littoral de Perros-Guirec
Brigitte Bornemann, déléguée générale des entretiens Science et Ethique, Associée 3B Conseils
Christine Naud, 3B Conseils.
Les membres d’honneur :
Yvon Bonnot, Maire de Perros Guirec, Président de l’ANEL, Prof. Michel Glémarec, Président d’APESTDD, et des Journées découvertes des entretiens Science et Ethique, Pierre Terrien, Maire de Pleumeur Bodou

(***) Chiffres des Journées « découverte » des entretiens Science et Ethique en Côtes d’Armor :
Depuis 2008 : 842 élèves - venant de 34 classes - ont découvert les énergies de la mer avec les animateurs du Planétarium, de l’Aquarium cette fois encore avec La Maison du Littoral et la Cité des télécoms
En 2010 : 8 classes (1 classe de Lannion, 1 classe de Perros-Guirec, 4 classes de Plestin-les-Grèves et 2 classes de Trébeurden) soit 201 élèves du CE1 au CM2, dont une classe bilingue pour la première fois.


Article RH / BB 3B Conseils
Photos : Christine Naud

lundi 17 octobre 2011

Journées découverte 2011 "Histoire d'algues en Pays d'Iroise"

C'est en 2009 au Conquet et à Lanildut que s’est déroulé la première « Journée Science et Ethique découverte » sur le thème des algues, visant à présenter aux scolaires une activité économique qui s’est développée dans ces deux communes du littoral autour de la pêche et de l’exploitation du champ d’algues de l’archipel de Molène. 

Voir les vidéos des journées découverte au Conquet réalisée par l'école Saint-Joseph du Conquet.

Impliquer les scolaires dans leur « Histoire d’algues »

Après ce premier succès, deux nouvelles journées découverte sur les Algues - proposées par l'APESTDD présidée par le Professeur Michel Glémarec - vont se dérouler les 3 et 4 novembre 2011.

Ces journées se tiendront avec le soutien de la Région Bretagne, du Conseil général du Finistère, de la Communauté de communes du Pays d'Iroise (CCPI) des communes de Lanidult et du Conquet et de la Chambre syndicale des algues et des végétaux marins notamment.




Ce rendez-vous s’inscrit dans le cadre des entretiens « Science et Ethique ou le devoir de parole » créés par 3B Conseils en 1997 à Brest. Cette année, les 15e entretiens se dérouleront les 17 et 18 novembre 2011 à Océanopolis et auront pour thème « Energies bleues pour une croissance verte ? ».




Un enjeu économique et social
Les algues sont un enjeu économique et social important pour les communes qui bordent le Parc marin d’Iroise et d’une manière générale pour les activités pharmaceutiques, cosmétiques et alimentaires.

L'objectif de ces Journées sera notamment de faire 

 découvrir aux scolaires le rôle important que revêt le plus grand champ d’algues européen de l’archipel de Molène site de reproduction, d’alimentation pour la faune exploitée par les hommes et ressource en matière première pour l’industrie chimique. 
Dans d’autres sites, des micro-algues seront exploitées pour les énergies du futur comme bio-carburant.

Au programme des 3 et 4 novembre :
à Lanildut
- Accueil à la 
La Maison de l’Algue (*) sur le thème : « Qu’est ce qu’une algue ? Comment la récolte-t-on ? » (et présentation des termes en breton).
- Découverte du port de débarquement des algues.
- Dégustation offerte par la commune de Lanildut de pains aux algues et beurre aux algues.

au Conquet
- Parcours de la cale à l'usine d'iode avec l'association Aspect.
- Rencontre-discussion animée par Anne Mérer à la Maison de retraite du Streat Hir avec les derniers ouvriers de l’usine d’iode sur la transmission du savoir, des traditions et des techniques de travail ancestrales de la filière « Algue » Une rencontre intergénérationnelle avec ceux qui l’ont connue de manière artisanale ou semi-industrielle .
- Marcel Quellec, adjoint au maire du Conquet, chargé de l’agenda 21 et de la culture, évoquera le Plan Climat-Energie et l’agenda 21.
- Rencontre avec Michel Glémarec, biologiste, spécialiste des algues et auteur du livre « La Biodiversité littorale vue par Mathurin Méheut »(**)
- Exposition à l’Espace Tissier de cartes postales de l’association « Cartophiles du Finistère », présidée par Jean Quinquis, prêt de Henri Thépaut .
- Déjeuner pique-nique au Village-vacances Beauséjour


Pour préparer les Journées « découverte »
plusieurs possibilités sont offertes aux enseignants comme base de travail :
- La plate-forme collaborative Science et Ethique : avec accès privilégié pour un meilleur échange entre enseignants, partenaires et organisateurs.
- le site des entretiens Science et Ethique
- le Portail Mer-veille dédié aux énergies de la mer (sur abonnement)
- le blog des énergies de la mer
- le blog Science et Ethique et Science
- la TV web des entretiens et des Webtrotteurs : des lycéens et collégiens de Kérichen et Vauban
- l’exposition « Les énergies de la mer : l’Or bleu », créée par 3B Conseils.
- l’Espace des sciences à Rennes.

Les algues Qui sont-elles ? Faisons un peu connaissance…

A l'origine du premier oxygène biologique de notre planète, microscopiques ou géantes, souvent de mœurs peu communes, les algues n'hésitent pas à vivre en symbiose avec d'autres organismes végétaux ou animaux.

Il en existe plus de 25.000 espèces et elles sont à l’origine de la première forme de vie terrestre. Elles produisent aujourd’hui plus de la moitié de l’oxygène de notre planète, se gorgeant de l’énergie solaire et des richesses du milieu aquatique.

Elles ont le pouvoir de concentrer jusqu’à cinquante mille fois la plupart des oligo-éléments présents dans l’eau de mer (cuivre, zinc, fer, magnésium, manganèse, potassium…).

Nourricières, elles forment les premiers maillons de nombreuses chaînes alimentaires mais elles peuvent aussi être toxiques, voire mortelles en cas de déséquilibre de l'environnement. Cueillies à l'état sauvage ou cultivées à grande échelle, les algues entrent en force dans notre quotidien.
Nous en consommons tous… souvent sans le savoir !


Les Algues et le Parc naturel marin d'Iroise

Situé dans le Parc marin d’Iroise, le champ d'algues de Molène est le plus important d’Europe, reconnu aussi comme l’un des plus diversifiés. Il fait actuellement l’objet d’une surveillance et d’un examen attentif par les scientifiques et selon les observateurs du Parc, il se porte bien – a contrario de celui de Bretagne-Sud qui connaît une certaine régression.

Le Parc marin d’Iroise a initié un programme ambitieux pour mieux connaître son champ d'algues, situé à la jonction des eaux froides du nord et des eaux chaudes du sud. Cette situation particulière lui confère également une diversité étonnante où cohabitent des algues venues de Norvège (laminaria digitata et hyperborea) et du Portugal (saccorhira polyschides).

Cette richesse l’est aussi au niveau de la biodiversité, le champ d’algues constituant un habitat pour de nombreuses espèces comme les dauphins ou les phoques témoignant de la bonne qualité du milieu.

Le programme du Parc marin pour connaître le champ d'algues de Molène mobilise d’importants moyens comme une cartographie complète, réalisée avec le Service hydrographique de la Marine (SHOM) à partir d'un avion capable de balayages électroniques sur 240m de largeur et jusqu'à 20m de profondeur. A cela s’ajoutent des levées bathymétriques avec l’Ifremer et des actions de terrain menées par les agents du parc.


Cette « radiographie » du champ d'algues doit permettre d'observer son évolution et de prendre, si besoin, des mesures d'adaptation pour en assurer le caractère durable. Cette gestion responsable pour la préservation de la ressource engage une collaboration entre scientifiques, professionnels et élus représentés au sein du Parc marin.

Cette bonne vitalité du champ d’algues de Molène se retrouve également dans son exploitation goémonière depuis plus de 170 ans. Le port de Lanildut, situé sur le territoire de la Communauté de communes du Pays d’Iroise (CCPI) est d’ailleurs le premier port européen de débarquement des algues.


Cette exploitation permet une extraction chaque année de 50.000 tonnes de laminaria digitata, algue située à un niveau peu profond (jusqu'à cinq-six mètres) au moyen du « scoubidou ». Cependant, la demande de laminaires, pour la cosmétique ou l’alimentaire notamment, étant en croissance exponentielle, les goémoniers sont passés à l'exploitation de l'espèce hyperborea que l'on trouve jusqu'à 30 mètres de profondeur, avec une récolte de 12.000 tonnes effectuées au moyen du procédé dit du «peigne».

Quelques repères pour mieux connaître les algues :


Sur les 16 millions de tonnes d’algues produites chaque année dans le monde, près de 80% sont utilisées en alimentation humaine, représentant une valeur économique d’environ 8 Md $.

L’Europe utilise les algues depuis des siècles dans des applications industrielles ; leur utilisation pour l’alimentation humaine et la nutrition santé est un secteur en croissance. En Bretagne notamment, les algues alimentaires représentent un potentiel important, en phase avec les axes de développements stratégiques de la région.

L’intérêt croissant des consommateurs est suscité par les nombreuses qualités nutritionnelles de ces algues dont les compositions sont très différentes des végétaux terrestres. Afin d’assurer la sécurité alimentaire, une réglementation a été mise en place. Elle comporte une liste d’espèces et de groupes autorisés à la consommation humaine et des recommandations sur les limites acceptables de certains contaminants : métaux et constituants : iode.

- La filière algue française réalise un chiffre d’affaire d’environ 150 millions d’euros, elle emploie 1000 personnes dont 240 récoltants professionnels.


- La France est aussi le deuxième producteur mondial de carraghénanes (E 407), le cinquième producteur mondial d’alginate (E 400, 401, 403, 402, 404, 405) et le huitième producteur d’agar 
(E 406) avec 60 000 tonnes d’algues fraîches déchargées.


- Lanildut est le premier port goémonier européen de déchargement des algues en France, avec 30 000 tonnes annuels de laminaires sur les 45 000 tonnes débarquées en Bretagne.
Relire également l'article du blog du 03/07/2010 sur la radiographie du champs d'algue de Molène


(*) La maison de l’algue à Lanildut
Centre d'interprétation de l'algue, la Maison de l'Algue, vient d'être réaménagée dans un espace d'environ 100 m 2 (le nouvel espace est ouvert depuis le 25 juin 2011) avec une nouvelle scénographie, trouve sa place. Cet espace a pour but de donner aux visiteurs des clés pour mieux comprendre le paysage du port, d'informer le grand public sur la filière des algues et le sensibiliser aux enjeux actuels et futurs auxquels elle est confrontée.

Le bâtiment comprend deux expositions : une exposition permanente, avec trois séquences et une salle vidéo, et une temporaire, qui reçoit actuellement une exposition du parc naturel marin d'Iroise, Bleu Iroise, mer vivante.
Des panneaux de l’exposition « les énergies de la mer : l’or bleu » réalisées par 3B Conseils sont présentés au public.


La Maison de l’Algue présente ces expositions ludiques qui retrace la place des algues dans le monde vivant, permet d’identifier les différentes familles d’algues, les zones de récolte, et de mesurer l’importance nationale du champ d’algues de la Mer d’Iroise.

Elle offre également la possibilité de revivre l’épopée des goémoniers d’autrefois en découvrant leurs bateaux, leurs outils de travail, mais aussi des maquettes,des films et des photographies qui témoignent de l’âpreté de leur vie quotidienne. La visite des 11 fours à goémon encore visibles à Lanildut aide à mesurer l’ancienneté de ce métier sur la commune.
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Dans la Maison de l’Algue, des fiches et ateliers pédagogiques sont proposés gratuitement aux petits comme aux plus grands : découverte de l’utilisation traditionnelle des algues ainsi que celles d’aujourd’hui, identification des algues, initiation à la cuisine aux algues, réalisation d’un herbier marin ou d’un tableau d’algues…!

(**) « La Biodiversité littorale vue par Mathurin Méheut » textes du Pr Michel Glémarec (Editions Le Télégramme, 2010).
Révéler la Biodiversité littorale, c’est d’abord reconnaître les habitats caractéristiques de nos mers à marée en milieu tempéré. Leur définition, dans un cadre scientifique à l’échelle européenne, tient compte des avancées récentes de l’écologie marine.
Ces milieux permettent la cohabitation de nombreuses espèces végétales et animales.

Il y a un siècle, Mathurin Méheut, artiste peintre, avait mis en scène les espèces qu'il voyait sur la côtes de Roscoff avec les conseils de scientifiques de la Station biologique de Roscoff.

Celles-ci sont magnifiquement illustrées par Méheut dans « l’Etude de la mer » publiée en 1913. Cette œuvre remarquable est revisitée, valorisée, parce qu’elle apparaît au grand jour pour illustrer les aspects écologiques de ce qu’est la biodiversité littorale.

Ainsi, dans son livre qui mêle art et science, Michel Glémarec réorganise l'œuvre de Mathurin Méheut pour la présenter par habitat. Les peintures de Méheut présentent les caractéristiques de ces milieux avec les différentes espèces, les couleurs contrastées et les mouvements des algues...


Pour Michel Glémarec, la biodiversité se mesure en nombre d'espèces évidemment mais pas seulement. Il est important de les replacer dans leur habitat. Ainsi au moment de la traduction dans les textes français de la Directive européenne Natura 2000, Michel Glémarec a travaillé à la définition, dans un cadre scientifique et à l'échelle européenne, de ces habitats marins.
Ce travail a permis d'identifier par la suite les habitats "fragiles" ou "menacés" et ainsi de pouvoir définir des "zones Natura 2000" au sein desquelles vont être mis en place des plans de gestion.


Pour aller plus loin sur la biodiversité du littoral :

- Retrouvez notamment les archives des entretiens Science et Ethique 2006 : "La biodiversité du littoral"

Rappel : Le dialogue et le partage des connaissances indispensables pour préserver et exploiter durablement les ressources nécessitent des décisions politiques locales, européennes et internationales qui soient mieux comprises.

Les 10e entretiens Science et Ethique, avaient « repéré » des recherches, des techniques, des expériences françaises, européennes et mondiales, qui modifient notre perception de la biodiversité.

Comment vivons-nous ces moments de transformation qui doivent permettre aux futures générations de poursuivre l’exploitation des ressources du littoral ?




Article RH 3B Conseils
Sources : Commune de Lanildut / Maison de l'Algue / entretiens Science et Ethique
Photos : Commune de Lanildut / Maison de l'Algue / Science et Mer