jeudi 10 février 2011

Exposition "Rendez-vous aux Pôles" à la Maison de la Bretagne



La Maison de Bretagne et le cercle Polaire vous propose jusqu'au 21 février, de découvrir " Rendez-vous aux Pôles", une exposition pour découvrir les zones arctique et antarctique.

Malgré un environnement particulièrement difficile (nuit permanente et températures allant de - 50 à - 89 °C en hiver), les régions polaires sont les territoires d'une faune adaptée aux conditions extrêmes. Cette exposition organisée par l'ONG "Le cercle polaire" est l'occasion de découvrir par des sons et images quelques unes des espèces emblématiques des faunes australe et boréale et les menaces que le réchauffement climatique fait peser sur elles.

L’ONG le Cercle Polaire a pour objet d’élaborer et de promouvoir une authentique culture scientifique des zones arctique et antarctique, et d’œuvrer pour une meilleure gouvernance des régions polaires à même d'assurer une gestion durable et responsable de ces environnements. Les régions polaires sont des régions clés dans la compréhension de la dynamique du climat global partant du réchauffement climatique de la Terre.

le Vernissage a eu lieu le 26 janvier dernier en présence de :
- Michel Rocard, Premier Ministre - Président d’Honneur de l’association du cercle polaire
- Claudy Lebreton, Président du Conseil Général des Côtes d’Armor
- Mme Kaourintine Hulaud - Conseillère régionale déléguée à la Maison de la Bretagne.

La Maison de la Bretagne et le Cercle polaire vous propose une visite commentée exceptionnelle le lundi 14 février à 18 heures par Maryse Sarault - Directrice de Art Inuit Paris.

Pour aller plus loin :












Rappelons que la question du changement climatique a été le fil conducteur des entretiens Science et Ethique 2009 « l’Heure bleue : le changement climatique et les énergies de la mer ».

Voir notamment l’intervention d’Anne Choquet enseignante-chercheur associée à l’AMURE – UBO lors de la première table ronde autour de la thématique : Changement climatique : les enjeux Nord Sud, la sécurité maritime et pêche. Son intervention portait sur "les glaces fondent : l'Arctique est convoitée"



- Revoir les vidéos de l’interview exclusive de Michel Rocard, ambassadeur pour les pôles avait accordé pour les 13è entretiens Science et Ethique en 2009 (vidéo1 et vidéo2) Une interview donnée à Hubert Coudurier du Télégramme / Tébéo TV et de Sylvie Andreu de France Culture diffusé lors de cette rencontre.




- Revoir également l’interview exclusive de S.A.S le Prince Albert de Monaco (ICI) accordée pour les 10è entretiens Science et Ethique en 2006. L’interview étant réalisée par les Webtrotteurs (lycées Vauban et Kerichen de Brest) partenaires des entretiens Science et Ethique.







Relire également l'article du blog du 04/01/2010 sur l'Appel des Pôles du Cercle polaire




Voir également l'Appel des Pôles des 100 personnalités

« L’Appel des Pôles est une campagne internationale visant à mettre en réseau les actions politiques, scientifiques ou artistiques de personnalités en faveur d’une meilleure gouvernance des régions polaires, l’Arctique ou l’Antarctique. Un peu partout dans le monde, des photographes, des ministres, des parlementaires, des têtes couronnées, des scientifiques ou des aventuriers travaillent, souvent dans l’indifférence et l’isolement, à sensibiliser leur entourage à la beauté et à la fragilité de ces régions reculées, sévèrement affectées par le réchauffement climatique et progressivement gagnées par la mondialisation.

L’Appel des Pôles n’a pas été conçu autour d’une déclaration. Seulement une idée force : les hautes latitudes sont des lieux privilégiés pour développer ou consolider des dispositifs de coopération internationale. En rassemblant les contributions de 100 personnalités éclairées issues de 40 pays, cette mosaïque de points de vue compose une sorte de cahier des charges des préoccupations majeures relatives à l’Arctique ou à l’Antarctique.
Rejoignez l'Appel des Pôles

La Maison de Bretagne à Paris
Située au cœur du quartier Montparnasse à Paris, la Maison de la Bretagne est la représentation économique, culturelle et touristique de la Bretagne à Paris.
Gérée par le Conseil régional, c'est une structure au service des cinq départements des Côtes d'Armor, du Finistère, de l'Ille et Vilaine, de la Loire Atlantique et du Morbihan, regroupés avec la Région au sein d'un syndicat mixte.
Véritable lieu de rencontres, d'échanges et d'informations voué à la promotion de la Bretagne, cet équipement est mis au service des Bretons (entreprises, particuliers, collectivités, médias...), et de tous ceux qui souhaitent découvrir la Bretagne !

Article RH 3B Conseils
Source Cercle Polaire

"La quinzaine de la mer" : les travaux du Lemar sur la coquille la pétoncle et le lambi, mouchards des océans...


Nous avons évoqué à plusieurs reprises dans les articles du blog Science et Ethique (relire notamment article du 9/04/2010) les travaux des scientifiques brestois du Laboratoire des sciences de l'environnement marin (LEMAR) - basé à l'IUEM-UBO (Institut universitaire européen de la mer) - parmi lesquels ceux de Laurent Chauvaud, directeur de recherches au CNRS portant sur les coquilles et les pétoncles.

Nous revenons sur ces travaux dans le cadre de "la quinzaine de la mer" organisée à l'IUEM jusqu'au 19 février prochain.

Les travaux des scientifiques brestois sur les coquilles et les pétoncles sont cependant anciens puisqu’ils sont une constante depuis une trentaine d'années. Si tout le monde connaît la coquille Saint-Jacques, ce curieux animal a la particularité d’être un excellent instrument d'investigation scientifique, En effet si grâce aux cernes des arbres ou aux bulles de gaz emprisonnées dans les glaces polaires, on peut suivre années après années les changements climatiques, grâce à la coquille Saint-Jacques, on peut aussi suivre ces évolutions au jour le jour !

La coquille Saint-Jacques garde en effet des traces de ce qu’elle mange, mais elle est également sensible aux changements de températures et au régime des vents.
 Désormais capables de séparer les effets trophiques, dus à l’alimentation, des effets thermiques, les biologistes brestois comme Laurent Chavaud du LEMAR peuvent non seulement retracer l’histoire du climat dans l’Atlantique grâce à certaines coquilles millénaires, mais aussi se pencher sur des phénomènes plus récents, comme les pollutions provoquées par les nitrates au cours des dernières décennies.

Les renseignements vont bien au-delà: la coquille, le squelette en carbonate de calcium, archive les modifications de l'environnement. Cette vigie a traversé les siècles. Le LEMAR s'est ainsi intéressé aux coquilles retrouvées avec les squelettes humains (5.000 ans avant J.-C.) découverts sur l'îlot de Théviec dans le Morbihan.

Dans un récent entretien au Télégramme le chercheur évoquait les points communs entre les coquilles Saint-Jacques de la rade de Brest et les lambis du Mexique. «Une strie sur la coquille Saint-Jacques de la rade de Brest correspond à une journée quand celle de Mauritanie équivaut à une marée».
S’agissant du lambi mexicain c’est par l’intermédiaire d’une biologiste mexicaine - Dalila Aldana, biologiste qui a fait sa thèse à Brest - que le lien se fait et pour analyser les caractères de marqueur des évolutions sur cette zone.

Ainsi un programme d’études avec l’IUEM est né le Bistrom (Biologie des strombes mayas). "Au Mexique, le lambi se fait rare, sa chair est très appréciée des Américains. Mais, à Xel-Ha, il a la paix. Cet ancien port maya naturel est situé dans un parc protégé. Il y a bien un millier de baigneurs par jour mais ils ont juste le droit de regarder, pas de toucher. La profondeur est de cinq mètres, l'endroit est particulier: une sorte d'estuaire, sur environ 1,5km, en forme de gouttière, où se mêlent eau de mer et eau douce, avec des gradients de salinité qui différent de façon importante."

Les scientifiques brestois ont pu y observer in situ la vie du lambi et sa croissance . «À un an, le strombe a la taille d'un poing, à trois, celle d'un ballon de foot. Il se calme ensuite » indique Laurent Chauvaud au Télgramme. Les scientifiques ont également installé des capteurs de positionnement. Le comportement est erratique: le coquillage peut ne pas bouger pendant six mois ou effectuer 1,5km en douze heures. Une dizaine de lambis ont été équipés de capteurs de salinité, de température et de pression.
Un projet européen a été monté et six missions sur une période de deux ans sont prévues.



Rappelons par ailleurs que Laurent Chauvaud était intervenu a deux reprises dans le cadre des entretiens Science et Ethique à Océanopolis à Brest.




- aux entretiens Science et Ethique 2006 dont le thème central était « la Biodiversité du littoral »
sur "Le rôle ou les fonctions de la biodiversité dans les écosystèmes littoraux aquatiques"







- aux entretiens Science et Ethique 2000 sur "la prévention de la fertilisation des écosystèmes côtiers" alors que le thème des entretiens étaient "Vagues de pollutions, impacts et prévention".





A voir également le détail de la mission MACARBI en Antarctique qui avait pour but, en étudiant le Pétoncle austral, d’observer les changements environnementaux marins sur la marge du continent antarctique au cours des dernières décennies.

Article RH 3B Conseils
Sources : LEMAR / IUEM / Télégramme / entretiens Science et Ethique