lundi 7 mars 2011

Création d'un laboratoire mixte international UBO-Université de Cap Town.



Cette initiative pour la création d'un laboratoire mixte international entre la République d'Afrique du Sud et la France prend ses racines dans la collaboration entamée en 1997 entre l'Université de Cape Town (UCT), Marine and Coastal Management (MCM) et l'Institut de recherche pour le développement (IRD).

Au fil des ans, une collaboration de plus en plus étroite s’est renforcée entre les communautés scientifiques des deux pôles de recherche français et notamment brestois et celle sud-africaine de Cap Town.

Depuis 2009 le laboratoire de physique des océans - LPO (*) de l'Université de Bretagne occidentale UBO / IUEM collabore avec l’université sud-africaine sur le réchauffement climatique au large de l’Afrique du Sud. Il s’agit d’étudier l’impact du réchauffement sur l’écosystème marin et côtier en Afrique australe.
Cela se fait autour de trois axes : la recherche, la formation en encourageant la mobilité des étudiants à la fois de l’UBO et de Cap Town et enfin sur le terrain par un travail avec l’Institut des pêches pour assurer une meilleure gestion des parcs.

Ce projet est issu de l’appel d’offres de l’IRD avec un budget de 58.000 euros d’une part et avec l’engagement de l’UBO. C’est notamment le cas avec l’affectation de deux enseignants à l’université de Cap Town.

Il y a quelques semaines un nouveau pas a été franchi avec l’inauguration du Centre international d’éducation sur les sciences marines et atmosphériques en Afrique (Icemasa) : un laboratoire international mixte, fruit de deux laboratoires de l'IUEM/UBO à Brest, l’EME de Sète (Université de Montpellier 2) et l’Université de Cap Town.

Icemasa est une joint-venture entre plusieurs laboratoires de la République d'Afrique du Sud et en France, en se concentrant sur les sciences de la mer (les écosystèmes marins, la gestion des ressources, de l'océanographie physical, les échanges océan-atmosphère, Biochimie) sur les côtes d'Afrique australe et l'océan Austral grâce à une approche multidisciplinaire .


S’agissant des travaux de recherche en cours au sein de l’Icemasa, le directeur du LPO, Claude Roy indiquait récemment au Télégramme « Nous étudions aussi bien le plancton que les courants marins. L’un des enjeux de l’océanographie est de comprendre ce qui se passe sur de petites échelles, quelques kilomètres. Nous voulons savoir comment ces processus impactent le fonctionnement de l’océan. La zone est particulièrement riche car nous nous trouvons à un carrefour entre l’Atlantique sud, l’océan Austral et l’océan Indien ».
Retrouver l'intervention de Claude Roy aux entretiens Science et Ethique 2004.



(*) Le Laboratoire de Physique des Océans (LPO) est une Unité Mixte de Recherche placée sous la tutelle du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), de l’Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer), de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et de l’Université de Bretagne Occidentale (UBO). Le LPO est un des sept laboratoires qui constituent l’Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM).

Pour aller plus loin sur le changement climatique :












Rappelons que la question du changement climatique a été le fil conducteur des entretiens Science et Ethique 2009 « l’Heure bleue : le changement climatique et les énergies de la mer ».

Nous vous invitons à retrouver quelques des interventions sur ce sujet :

- « Management du projet européen sur les conséquences du changement climatique : l'acidification des océans », par Lina Hansson, project manager du projet EPOCA (European Project on Ocean Acidifacation - Laboratoire d'océanographie de Villefranche sur Mer en partenariat avec Roscoff, l'IPEV...) ICI

- « Le rôle tampon de l’océan dans l’absorption du CO2 et conséquences dans le cadre du changement climatique", par Sabrina Speich, (Italie) chercheur au Laboratoire de Physique des Océans, LPO-IUEM-UBO ICI



Pour en savoir plus sur le LPO :

L’activité scientifique du LPO s’organise autour de trois principaux thèmes de recherche :
1. les mécanismes de la dynamique océanique, de la sub-méso échelle à l’échelle des bassins ;
2. les changements climatiques : rôle de l’océan et impacts de la circulation thermohaline ;
3. la compréhension des échanges « hauturier-côtier » pour aborder la régionalisation des impacts des changements climatiques sur les marges et les écosystèmes.

Pour mener à bien ses activités de recherche le LPO a la capacité de
1. de mettre en œuvre des campagnes océanographiques pour les études de processus et le suivi de la variabilité océanique, avec la mise en œuvre éventuelle de développements technologiques spécifiques ;
2. d’assurer le développement et la mise en œuvre de techniques de validation, d'analyse et de quantification statistique de données "historiques" ou "temps réel" qui sont issues des bases du laboratoire ou de bases de données globales;
3. de développer et mettre en œuvre des codes numériques capables de simuler l’océan de manière idéalisée (pour des études de processus et des études du fonctionnement de l'océan) ou réaliste (pour des simulations de la réponse de l'océan à la variabilité climatique et des impacts régionaux).

Article RH 3B Conseils
Sources : IUEM / Icemasa / Télégramme