jeudi 28 juillet 2011

les Plans Climat-Energie Territoriaux aux entretiens Science et Ethique 2011


Les entretiens Science et Ethique 2011 qui fêteront cette année les 15 ans d’existence lors des deux journées de débat des 17 et 18 novembre 2011 à Océanopolis Brest, se pencheront notamment sur les plans climat-énergie territoriaux (PCET).

Le thème général des entretiens de cette année sera en effet : "Quelle économie pour quelle croissance ? Economie bleue, plans climat-énergie territoriaux, aménagement du territoire et énergie de la mer".

Les entretiens Science et Ethique en 2009 et 2010 se sont largement penchés sur ces questions du changement climatique, de l’apport des énergies de la mer, de l’aménagement des villes et ports de demain.

Dans la perspective des entretiens 2011, nous dressons donc ici, un rappel pour en savoir plus ces plans climat-énergie.

Tout comme l’Agenda 21, le PECT est un projet territorial de développement durable dont l’objectif est de lutter contre le changement climatique. D’une part, il doit atténuer les impacts du territoire sur le climat en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. D’autre part, il doit également prévoir les adaptations à entreprendre par le territoire pour limiter sa vulnérabilité aux effets du changement climatique déjà en cours.
Le PECT n’est pas un outil clé en main mais plutôt une démarche de développement durable axée sur l’effet de serre, un cadre d’action permettant de mobiliser l’ensemble des partenaires et des acteurs locaux de la collectivité.

Si historiquement, le PCET a été introduit sous la forme du plan climat territorial (PCT) par la première version du plan Climat national en 2004, plusieurs territoires se sont alors engagés en Bretagne, les PCET sont réellement nés avec la loi Grenelle 2 et le décret d’application du 11 juillet 2011.

Ces textes legislatifs et réglementaires font désormais obligation aux collectivités locales de plus de 50 000 habitants à les élaborer d’ici le 31 décembre 2012. En France plus de 200 collectivités et territoires sont engagés dès à présent dans cette démarche. En Bretagne, cela concerne les 4 départements, 11 établissements publics de coopération intercommunale et 5 communes. A ce jour , 21 territoires ont engagé une démarche PCET.

Notons qu'en 2010, l'Etat, l'Ademe Bretagne et le Conseil régional de Bretagne ont initié un réseau des chargés de mission PCET en Bretagne ayant pour objectifs, la création d'une dynamique d'échanges autour des retours d'expérience de chacun et le développement de méthodologies de travail communes.


Un PECT doit permettre :
- d'identifier les sources d’émissions de gaz à effet de serre et se fixer des objectifs de réduction (ces émissions proviennent davantage de la multitude de petits et moyens émetteurs que de grosses installations plus faciles à identifier),
- de mettre en évidence les moyens de réduire les émissions de gaz à effet de serre au travers de toutes les politiques sectorielles de la collectivité locale,
- de proposer et diffuser à l’échelle du territoire, un plan d’action visant à réduire les émissions et à mieux s’adapter aux impacts du changement climatique,
- de s’organiser en interne comme en externe pour mettre en œuvre le plan d’action avec tous les acteurs du territoire et évaluer les résultats.

Un enjeu énergétique est primordial
Au delà, sur une vision plus large, rappelons que « l’économie verte» c’est-à-dire la possibilité d’assurer un développement économique à partir de nouveaux métiers, de nouveaux débouchés et donc une nouvelle croissance, constitue une véritable opportunité. Dans cette perspective l’enjeu énergétique est primordial.

Les villes, si elles n’occupent que 2 % de la surface de la planète, concentrent 80 % des émissions de CO2 et consomment 75 % de l’énergie mondiale. Ainsi, l’empreinte écologique d’une ville dépasse sa superficie, et s’étend sans cesse en prélevant des ressources sur d’autres territoires. Le secteur de l’habitat à lui seul utilise 40 % des ressources de la planète en matériel et en énergie pour la construction et l’exploitation des bâtiments, produisant un tiers des émanations de CO2.

En effet, en première ligne dans la lutte contre le changement climatique, les villes ont encore peu accès aux financements prévus par le protocole de Kyoto.

L’objectif de l’Union européenne de réduire de -20 % les émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique, d’ici 2020%, place ainsi les collectivités dans une nécessaire dynamique volontariste de contribution aux efforts européens de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Afin d’atteindre cet objectif, les collectivités territoriales notamment ont un rôle d’impulseur, et devront fédérer autour d’eux les différents acteurs du territoire engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique : collectivités locales, associations, entreprises, mais aussi les citoyens.

Relire l'article du blog du du 28/04/2011 : « Quels outils financiers innovants mobiliser pour les plans énergie climat territoriaux en France ? »

Article RH 3B Conseils
sources : Ademe / entreteiens Science et Ethique